par virginia » Ven Jan 17, 2014 17:27
Cette fois, Lyon a tenu
Un mois après avoir laissé filer deux buts d'avance face à Marseille, à Gerland, en Championnat (2-2, 18e j.), Lyon n'a pas commis la même erreur, mercredi, en quarts de finale de la Coupe de la Ligue : l'OL a éliminé l'OM (2-1) grâce à deux réalisations de Gourcuff et Gomis.
L’histoire aurait peut-être été différente si M. Gautier avait accordé à Saber Khalifa le penalty qui semblait s’imposer pour une sortie mal maîtrisée d’Anthony Lopes dans les pieds de l’attaquant tunisien (34e). A ce moment-là du match, Lyon ne menait que 1-0 à la faveur d’un coup franc relâché par Mandanda dans les pieds de Yoann Gourcuff (24e). Mais dans l’ensemble, l’Olympique de Marseille en a fait trop peu, mercredi soir à Gerland (2-1), pour espérer empocher le dernier ticket pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue. Battus pour la deuxième fois depuis la prise de pouvoir de José Anigo, les Phocéens ont livré une prestation dans la lignée de leur dernière venue à Lyon, le 15 décembre dernier. A cette différence près : la révolte est intervenue trop tard pour faire basculer le rapport de forces.
Il a tout de même fallu une dernière parade de Lopes sur un coup franc de Valbuena (90e+4) pour empêcher l’OL de connaître la même mésaventure qu’en Championnat. A l’époque, faute d’avoir su faire fructifier davantage leur domination, les joueurs de Rémi Garde avaient été contraints de concéder le nul après avoir pourtant mené 2-0. Ce scénario aurait pu pendre de nouveau forme lorsqu’André-Pierre Gignac, entré en cours de jeu (69e), a profité d’une main de Briand dans sa surface pour réduire le score sur penalty (89e). «Mais cette fois, on a tenu», s’est réjoui Maxime Gonalons au micro de France 3. Et de poursuivre : «On a fait un fait un gros match, on mérite la qualif’. Si on continue comme ça, on va remonter au classement».
Mieux depuis plusieurs semaines, invaincu depuis son déplacement à Paris le 1er décembre dernier, Lyon peut effectivement nourrir des espoirs pour la suite de sa saison s’il maintient ce niveau de jeu. Seul son manque de réalisme (28e, 37e, 42e, 58e) – sans oublier un superbe arrêt de Mandanda devant Bisevac (44e) - l’a longtemps empêché de réduire le suspense à néant. La libération est finalement intervenue à un quart d’heure du terme. Après un excellent travail de Lacazette, Bafé Gomis n’a plus eu besoin qu’à pousser le ballon au fond des filets pour permettre à l’OL de faire le break (74e). La suite de la rencontre a montré que ce but aurait son importance.
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Nantes a du caractère
Dix jours après avoir été éliminé par Nice en 32e de finale de la Coupe de France, Nantes a pris sa revanche sur les Aiglons au terme d'une fin de match complètement folle (4-3). Les Canaris rejoignent Paris et Troyes, tombeur d'Evian (3-1), dans le dernier carré de la Coupe de la Ligue.
Michel Der Zakarian aura certainement des choses à redire. Notamment sur le comportement défensif de ses joueurs. Mais s’il y a bien une chose qu’il ne pourra pas leur reprocher, c’est l’état d’esprit qui les a animés. Dix jours après son non match face à Nice en 32e de finale de la Coupe de France, Nantes a pris sa revanche (4-3) pour se hisser dans le dernier carré de la Coupe de la Ligue. S’ils n’ont pas toujours tout maîtrisé, les Canaris ont au moins eu la bonne idée de ne pas subir les évènements. Ils sont allés chercher cette première demi-finale depuis 2004 «au fond de leurs tripes» (Gakpé). A l’époque, les Nantais étaient allés jusqu’au Stade de France avant d’échouer face à Sochaux en finale.
Gakpé-Djordjevic, duo gagnant
Dix ans plus tard, la formation dirigée par Michel Der Zakarian n’est plus qu’à un match de l’enceinte dyonisienne. Elle le doit autant au caractère dont elle a fait preuve, qu’au talent de son tandem Djordjevic-Gakpé. Alors que l’ouverture du score de Digard sur coup franc (17e) avait esquissé le même scénario que le 5 janvier dernier, le duo a remis Nantes dans le bon sens dès le début de la deuxième période (48e, 52e). Avec à chaque fois : Gakpé dans le rôle du passeur et Djordjevic dans celui du buteur. Juste avant la pause déjà, les deux joueurs – avec Cissokho dans le couloir droit – avaient été à l’initiative du réveil nantais, mais Veronese s’était montré impérial devant l’attaquant serbe (44e, 45e).
A 2-1 en leur faveur, on pensait les Nantais lancés. Ils se sont finalement distingués par leur incapacité à préserver cet avantage. Kolodziejczak a égalisé une première fois (72e), Vizcarrondo a redonné l’avantage au FCN (77e), avant que Cvitanich, tout juste entré en jeu, ne relance le suspense (85e, 3-3). Sonnés par le scénario de la rencontre, les Canaris ? Deux minutes plus tard, Gakpé profitait d’une remise de Djordjevic pour inscrire le quatrième but de son équipe. S’il a souffert jusqu’au bout, en témoigne une dernière occasion franche pour Bauthéac (90e), Nantes a «su relever la tête», s’est réjoui Gakpé au micro de France 4. «On ne pouvait pas laisser Nice gagner deux fois chez nous».
equipe.fr
Le jeu, c'est un corps-a-corps avec le destin.