par virginia » Ven Jan 28, 2011 18:30
Tigana : «J'aime ce club et je reste ici»
Sur la sellette à Bordeaux, l'entraîneur Jean Tigana avance tout de même confiant avant la réception de Nice dimanche. Et surtout, il ne compte pas rester sur un échec avec les Girondins.
«Peut-on parler de votre semaine la plus difficile ?
Non, mais une semaine intéressante. Après tous ces revers, cela a été intéressant avec beaucoup de discussions, de mises au point. J'espère qu'on va retrouver ça sur le terrain. Les discours, c'est bien beau mais il faut de la présence sur le terrain.
Il y a eu une onde de choc après l'élimination à Angers, votre nom est revenu dans la presse. Cela vous a-t-il touché ?
Je n'ai pas lu la presse. J'ai lu, en arrivant ici, des choses par terre (des graffitis de protestation, ndlr). Que le débat soit lancé, c'est normal. Cela fait partie de la vie d'un entraîneur, cela ne me perturbe pas du tout. J'ai accepté de venir tout seul et je savais que ça allait être difficile. J'ai les épaules assez larges pour assumer. Même pour des propositions plus intéressantes en Angleterre ou n'importe où, je ne quitterai pas ce club comme ça. Beaucoup parlent, moi c'est mon CV qui parle. Chaque fois que j'ai quitté un club, c'est que j'avais réussi. Et pour le moment, je n'ai pas réussi. J'aime ce club et je reste ici.
«Je ne pars que quand j'ai réussi»
Les dirigeants vous ont-ils suggéré l'idée de partir ?
Non. C'est même moi qui ai raccompagné Jean-Louis (Triaud) chez lui, on n'a jamais discuté de ça.
Compte tenu de la situation, n'est-ce pas une erreur d'accepter l'objectif de jouer une Coupe d'Europe ?
L'objectif c'est de gagner dimanche, il y a tellement longtemps qu'on n'a pas gagné en Championnat (le 21 novembre à Arles-Avignon, ndlr). Il n'y a que le terrain qui me le dira, mais oui, l'équipe a la possibilité de décrocher une place européenne.
A un moment donné, allez-vous pouvoir continuer ?
Bien sûr. Je ne lâche jamais. Je ne pars que quand j'ai réussi. Dans la tempête, ce n'est pas moi qui vais sauter le premier du bateau. La difficulté, c'est là où je suis le meilleur, quand je suis attaqué, critiqué. J'ai été meilleur entraîneur en France, en Angleterre, en Turquie et j'ai l'impression de démarrer mon diplôme d'entraîneur. Cela me permet de me remettre en question.»
Le jeu, c'est un corps-a-corps avec le destin.