par brigand » Mar Oct 6, 2009 9:46
La Slovénie sait à quoi s'attendre
Avant même que le coup d'envoi du premier match n'ait été donné, le Groupe 3 des qualifications européennes pour la Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010 est apparu comme l'un des plus indécis. De fait, à deux journées du terme de la compétition préliminaire, la poule n'a toujours pas livré son verdict : la première et la deuxième place sont toujours à prendre.
Toutefois, la Slovaquie aborde le sprint final en position de force. Les hommes de Vladimir Weiss n'ont plus besoin que d'un point pour assurer définitivement leur qualification pour le grand rendez-vous mondial, programmé l'année prochaine en Afrique du Sud. Pour cette jeune nation, une première participation à l'épreuve reine du football mondial constituerait évidemment un exploit.
Pour mettre définitivement fin au suspense, les Slovaques devront venir à bout de la Slovénie, le 10 octobre prochain à Bratislava. On aurait cependant tort de croire que les Slovènes, Miso Brecko en tête, se rendront dans la capitale slovaque en simple voyage d'agrément. Le jeune défenseur du FC Cologne sait en tout cas très bien à quoi s'attendre.
"Ca va être chaud ! Les Slovaques ont l'occasion de se qualifier pour la première Coupe du Monde de leur histoire et toutes les places ont été vendues en quatre minutes. Nous sommes prévenus mais nous n'irons pas à Bratislava en victimes. Au contraire, nous allons tout faire pour gagner. Si nous battons les Slovaques, c'est nous qui prendrons la première place, car ils ne gagneront pas en Pologne pour la dernière journée. C'est du moins notre calcul", explique Brecko dans un entretien exclusif accordé à FIFA.com.
Des défaites malheureuses
Au soir de la hutième journée, la Slovénie affiche 14 points au compteur et seulement quatre buts encaissés, soit la meilleure défense du Groupe 3. Malheureusement, les deux revers concédés sur la plus petite des marges en Irlande du Nord et en République tchèque risquent de peser lourd au moment du décompte final.
"Nous avons réussi quelques très bonnes performances mais, parfois, nous n'avons pas été payés de nos efforts. Nous n'aurions jamais dû perdre en Irlande du Nord. De même, je pense que nous étions meilleurs que les Tchèques mais nous avons tout de même perdu. Maintenant, nous avons encore une chance de nous qualifier, à condition de revenir de Slovaquie avec un résultat positif", poursuit le défenseur international avec optimisme.
Lorsqu'il s'agit d'expliquer les raisons de ces défaites, le natif de Trbovlje se montre circonspect : "Nous avons beaucoup de jeunes joueurs dans l'équipe mais nous ne savons pas exactement ce qui nous a manqué. Parfois, la décision se joue sur quelques détails. Maintenant, nous voulons repartir de l'avant et prendre autant de points que possible, pour être certains de terminer à l'une des deux premières places".
Alors que les internationaux slovènes se retrouveront dès le début de la semaine en stage pour préparer les matches contre la Slovaquie et Saint-Marin, Brecko espère que la bonne humeur sera elle aussi au rendez-vous. "En sélection, on ne peut pas s'entraîner de la même façon qu'en club. Tactiquement et techniquement, il faut travailler différemment. Je crois qu'il est essentiel qu'il règne une bonne ambiance au sein du groupe. Une atmosphère positive constitue un atout de taille même si, évidemment, nous nous préparons très sérieusement afin de donner le meilleur de nous-mêmes le moment venu."
Pas de complexe de supériorité
Quatre jours après le choc de Bratislava, la Slovénie se rendra à Saint-Marin. La lanterne rouge de la poule n'a toujours pas inscrit le moindre point et affiche un bilan catastrophique d'un but marqué contre 44 encaissés. Pourtant, Brecko se refuse à prendre ce dernier adversaire à la légère.
"Ce genre de rencontres ressemblent beaucoup à des matches de coupe contre des équipes de division inférieure. Des surprises se produisent tous les ans, alors il faut rester concentré", martèle l'ancien joueur de Hambourg.
En cas de qualification, la Slovénie fêterait sa deuxième participation à la Coupe du Monde de la FIFA. Invités surprise de Corée/Japon 2002, les Slovènes avaient dû baisser pavillon dès la fin du premier tour. A l'époque, Brecko n'avait que 18 ans et l'équipe nationale ne faisait pas encore partie de ses projets. Cela ne l'empêche évidemment pas de conserver un souvenir très vivace de cette compétition.
"Je revois la scène comme si c'était hier. J'étais en section sports-études et, avec un camarade qui se trouve également aujourd'hui en sélection, nous étions allés en ville pour fêter la qualification. Avec un peu de chance, c'est nous qui serons les rois de la fête la prochaine fois !"
Si la Slovénie a déjà eu l'occasion de goûter aux joutes de la Coupe du Monde de la FIFA, notre interlocuteur, lui, n'a encore jamais connu ce plaisir. Interrogé par FIFA.com, Brecko évoque l'importance d'une qualification pour ses compatriotes et pour lui-même. "Ce serait l'équivalent d'une victoire en finale pour un Allemand. Ce serait un autre rêve qui se réaliserait. Je rêve depuis longtemps de disputer une Coupe du Monde et je vais tout faire pour y arriver", promet la nouvelle recrue du FC Cologne.
Un début en demi-teinte
En revanche, le début de saison de sa nouvelle équipe n'est sûrement pas à la hauteur de ses attentes. Après sept journées, Lukas Podolski et ses coéquipiers ne comptent que quatre points et se traînent à l'avant-dernière place. Toutefois, les dernières performances laissent à Brecko des raisons d'espérer pour la suite. "Nous sommes mal partis, évidemment. Certes, nous avions un calendrier difficile, mais lorsque l'on regarde les matches contre Wolfsburg ou Francfort, on se dit qu'il y avait quelque chose à faire. Nous aurions aussi pu prendre des points contre Schalke 04. Heureusement, nous avons signé notre premier succès à Stuttgart et nous sommes toujours en course en Coupe d'Allemagne. De toute façon, il faut aller de l'avant. Il reste encore beaucoup de points à prendre et beaucoup de matches importants à disputer."
Les problèmes de Cologne semblent se situer à domicile. L'an passé, les Geißböcken n'avaient récolté que 17 points en 17 sorties. Cette saison, le bilan est plus maigre encore : un point en quatre matches, soit le plus mauvais total du championnat. "Je pense que nous avons le meilleur public d'Allemagne. Peut-être nous arrive-t-il de faire preuve d'un peu trop d'enthousiasme. Nous nous ruons à l'attaque et nous encaissons des buts évitables. C'est un cercle vicieux. Il faut vite résoudre ces difficultés, car nous voulons offrir plus de victoires à nos supporters", nous assure-t-il.
Des victoires, Brecko veut aussi en remporter avec la Slovénie. Samedi à Bratislava, la sélection pourrait faire un grand pas vers l'Afrique du Sud en cas de succès sur la Slovaquie. Toutes les conditions sont donc réunies pour que l'on assiste à un grand match entre deux équipes qui ont tout à gagner...
fifa.com
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