Bordeaux change de stratégieRevigorés par deux succès consécutifs, les Girondins, qui reçoivent Monaco dimanche, à Chaban-Delmas (17h00), croient en leur nouveau «projet de jeu».
A Bordeaux, «prendre les trois points» est un leitmotiv. Et comme il est «trop tôt pour parler de redressement», les Girondins gèrent «match après match» ! Mais force est de reconnaitre que depuis les victoires face à Auxerre (3-0) et Brest (1-3), c'est plutôt pas mal. Alors, après la claque reçue à Lorient (5-1), que s'est-il passé ? «On a été obligé de ne moins faire le jeu car on était toujours contré et en danger, répond Wendel, symbole du renouveau actuel. C'est pour cela qu'on a décidé de jouer un peu plus bas, même si l'on sait que ce n'est pas très intéressant pour le public ou les journalistes. Pourtant, on sent que l'équipe est plus solide.»
Le patient convalescent (7e, 37 points) aurait-il donc troqué une philosophie de jeu - estampillée Laurent Blanc - qui était sienne depuis plusieurs saisons, pour un football basé sur des valeurs plus proches de celles de Ricardo ? Wendel apporte un élément de réponse.
«On laisse le ballon à l'adversaire, on revient tous derrière, et quand on le récupère, on balance devant et ça marche», reconnaît-il, s
ans négliger l'option coups de pied arrêtés (plus de 50% des buts marqués en championnat). Soit un retour aux sources salvateur.
«On ne joue pas bas, mais plus bas qu'avant, nuance Marc Planus. On n'a tout simplement pas une équipe pour jouer aussi haut. Et comme les adversaires pensent que l'on va vouloir jouer, ils veulent profiter de nos largesses. Donc, c'est une réalité qui correspond peut-être mieux à la situation actuelle et à notre potentiel technique.»
Monaco (18e, 26 points), concurrent direct pour le maintien, et adepte d'un mode de fonctionnement similaire, pourrait être la prochaine victime du système. «Laurent (Banide) va mettre un bloc solide, avec un attaquant, et tout bloquer derrière. A nous d'être patients et de ne surtout pas nous livrer», prévient Jean Tigana, conscient des lacunes de son groupe, notamment «dans la fluidité du jeu et dans la conservation de balle». Ainsi, s'il n'y a pas encore de «métamorphose», Bordeaux, qui a maintenant «une ligne de conduite», semble croire en son nouveau «projet».
En gros ils privilégient un bloc bas... puis on croise les doigts pour que sa rentrer devant lorsqu'on balance le ballon.
Et si cela marche pas, on recherche un but sur coup de pied arreté.
Bref: source équipe.
Le jeu, c'est un corps-a-corps avec le destin.