Lille a une belle carte à jouer à Toulouse pour maintenir sa place de dauphin du PSG.

Ni Nice, ni Montpellier ni même Strasbourg n'ont abdiqué à une place européenne.

Ni Nice, ni Montpellier ni même Strasbourg n'ont abdiqué à une place européenne.

Lors de cette 33ème journée de Ligue 1, Nice a réellement une belle carte à jouer en recevant un Caen agonisant et afin de se rapprocher des cinq premiers. A la Meinau, la défense de Montpellier sera soumise à rudes épreuves, mais le physique de Strasbourg commence parfois à battre de l’aile. En Angleterre, distantes d’une cinquantaine de kilomètres, les deux formations d’Everton et de Manchester United devraient offrir un jeu porté vers l’avant dans un duel assurément prolifique. Enfin, dans la ville rose à Toulouse, le Lille de Christophe Galtier a une belle carte à jouer afin de maintenir sa belle deuxième place synonyme de Ligue des Champions. Coloré !

Nice - Caen

Parier2,30Nice gagne sans rien encaisser

Dans sa lutte à trois pour survivre parmi l’élite avec Dijon et Guingamp à six journées de la fin des hostilités hexagonales, Caen a réalisé en avril de bien mauvaises opérations. Il reste ainsi sur deux défaites de suite sans marquer le moindre but, un mal récurrent qui perdure depuis bien trop longtemps désormais.

Ainsi, Caen se trompait de Gard à Nîmes lors de son dernier déplacement, ne parvenant jamais à arriver à l’heure sur les attaquants des Crocos, ne réussissant non plus à confirmer le miracle du succès à Monaco (où ils furent solides mais pas dangereux). Mais la pire équipe désormais à domicile de Ligue 1 avec seulement 11 points pris à d’Ornano a bien d’autres chats à fouetter. Après plus de deux cent jours sans succès face à des supporters médusés depuis six mois, Caen accueillait Angers avec la ferme intention de repartir de l’avant. C’est à une marche arrière que l’on assistait la semaine passée plutôt. Frein à main enclenché.

Les hommes de Rolland Courbis et Fabien Mercadal n’ont en effet pas réussi à redonner le sourire loin s’en faut à leurs supporters le week-end dernier. Pire encore, ils n’ont fait que justifier les doutes et les craintes qu’on pouvait avoir pour les Caennais ces derniers temps, les semaines à venir seront réellement pénibles et difficiles. Pourtant épargné par les blessures dans l’ensemble cette saison, le groupe caennais n’a pas su axer ses efforts sur les actions offensives, très (trop) peu productives au final. Caen cale. Il a même touché le fond face aux Angevins, subissant un stade devenu même chambreur dans le final. Sans idée, sans envie, se battant le plus souvent contre elle-même, l’équipe normande ne parvenait qu’à cadrer deux de ses huit tirs lors de cette soirée cauchemardesque, bien trop peu pour contrarier les plans d’un SCO bien organisé.

Caen n’a ainsi remporté qu’un seul de ses quinze derniers matches de Ligue 1 et n’a d’ailleurs marqué qu’à cinq reprises en 2019, des signes qui ne trompent pas. Sans véritables lignes directrices cette semaine encore, le problème de Caen se situe bien interne. Impuissants en attaque (Caen n’a par exemple gagné que deux fois à domicile et sur deux pénaltys), miséreux dans le jeu et ne maitrisant finalement rien, les Normands abordent un voyage périlleux sur la Côte d’Azur, duquel ils auront bien du mal une nouvelle fois à sortir vivant.

Car les joueurs de Patrick Viera tournent à un rythme de champion depuis quelques semaines désormais surtout au sein d’une Allianz Riviera ravie de la tournure des évènements. Nice vient d’y cumuler cinq succès (Lyon, Bordeaux, Nîmes, Strasbourg et Montpellier) et un nul (Toulouse) lors de ses six dernières sorties en 2019. Si le succès encore étriqué (le neuvième sur le score de 1/0 cette saison) face à Montpellier pouvait en exaspérer encore plus d’un, il n’avait rien d’un leurre cette fois. Les Aiglons avaient pendant une heure été très entreprenants et dangereux. Par la suite, à Rennes, dans un déplacement toujours délicat, les Niçois ont prouvé leur forme, manquant de justesse dans le dernier geste pour savoir s’imposer.

Ils pourront aussi compter sur un rayonnant Walter Benitez n’ayant plus encaissé le moindre but depuis trois matches et évoluant au sein de la troisième meilleure défense de l’élite (29 buts encaissés). Revenu ainsi à trois points de l’OM, Nice se donne le droit de croire encore à la cinquième place, surtout qu’ils auront la chance de recevoir quatre fois sur les six dernières rencontres ; un sprint final à bien démarrer dès ce week-end dans une victoire aisée sans ballon à rechercher dans les filets.

Les compositions probables :

Nice : Benitez, Sarr, Dante, Herelle, Burner, Cyprien, Tameze, Less-Melou, Srarfi, Atal, Saint-Maximin
Absents : Maolida et Jallet (blessés)

Caen : Samba, Guilbert, Djiku, Gradit, Imorou, Oniangué, Diomande, Deminguet, Khaoui, Ninga, Crivelli
Absents : Fajr (suspendu), Mbengue (blessé), Genevois (incertain)

Strasbourg - Montpellier

Parier2,00Montpellier gagne ou égalité et moins de 2.5 buts

A la Meinau, les Strasbourgeois détiennent des statistiques flatteuses, ne nous trompons pas. Vaincus une seule fois depuis fin novembre (2/1 face à Angers), les hommes de Thierry Laurey y ont tenu en respect Lyon, Lille et le Paris SG, venant à bout de Reims, Bordeaux, Nice ou Monaco notamment. Il n’est donc jamais évident de se rendre dans l’Est et d’y rentrer sur ses deux jambes. Toutefois, récemment face à l’EAG, le RCS a fait preuve d’un certain laxisme inhabituel pour eux. Menant par deux fois au score face à des Bretons dans le dur, ils ont laissé les Guingampais revenir par deux fois également, arrachant l’égalisation en fin de match, s’octroyant un précieux point dans la course au maintien.

Quasi intouchables pourtant ces derniers semaines, les Strasbourgeois ont laissé passer trois buts de la part d’une équipe qui n’en n’avait pas inscrit autant en Ligue 1 depuis le 11 mai 2018 (contre Marseille). Pourtant longuement dominateur (64% de possession du ballon en première période), le RCS s’est montré fébrile à certaines phases de jeu mais parvient le plus souvent à compenser par la progression et l’efficacité d’un Ludovic Ajorque qui s’est offert un septième et un huitième but en Ligue 1 la semaine dernière. L’attaque strasbourgeoise reste d’ailleurs avec 54 buts inscrits la deuxième attaque de l’élite derrière l’intouchable PSG (90 buts) avec le secret espoir d’avoir son ambition de terminer dans les dix premiers se concrétiser fin mai.

Pour ce faire, il faudra venir à bout de la quatrième équipe à l’extérieur de Ligue 1. Montpellier demeure sur trois défaites en voyage récemment mais il rencontrait Nice, Lyon et le PSG à cette occasion. Il ne faut donc pas en retenir un bilan négatif à l’extrême. D’ailleurs, ces deux équipes restent entre elles sur trois nuls depuis août 2017, laissant entrevoir des forces en présence d’un niveau presque similaire au final. Le MHSC est ainsi certes irrégulier mais son succès important pour la fin de saison face à Toulouse l’a remis sur de bons rails.

Il replace les Montpelliérains en effet à trois points de Marseille. S’ils ont été contestés un peu au cours de la partie face au Téfécé, la victoire finale ne souffre finalement d’aucune contestation, leurs seize tirs au but en témoignent si besoin en était encore. Les Héraultais confirmaient aussi ce jour-là leur pugnacité perpétuelle dans un match au niveau constant et consistant où ils pressèrent très haut. Performants avec et sans ballon, ils se laissent le droit, en s’installant durablement à la sixième place, de pouvoir atteindre ce qui serait pour eux le nirvana cette saison, à savoir une place européenne à portée de crampons. On peut donc s’attendre de leur part à un duel défensif accompli à la Meinau, résistant à l’ambiance et à la pression ambiante, dans un match où les attaques pourraient pourquoi pas peiner à s’exprimer pleinement.

Les compositions probables :

Strasbourg : Sels, Carole, Martinez, Mitrovic, Caci, Sissoko, Prcic, Costa, Thomasson, Goncalves, Ajorque
Absents : Lala (suspendu), Saadi et Grimm (blessés)

Montpellier : Lecomte, Mendes, Hilton, Congré, Aguilar, Skhiri, Le Tallec, Ristic, Mollet, Delort, Laborde
Absents : K. Dolly (incertain)

Everton - Manchester United

Parier2,10Everton ne perd pas et les deux équipes marquent

Décevant – Les Mancuniens le furent finalement cette semaine encore face aux Blaugranas en quart de finale de la Ligue des Champions, ne confirmant que ce qui avait déjà été vu face au Paris SG, cette formation-là est trop juste pour ce niveau-là. Il faut dire que jouer Barcelone dans l’antre du Camp Nou n’est jamais une partie de plaisir, les Espagnols n’ayant perdu aucun de leurs 31 dernières réceptions en Champion’s League (28 victoires et 3 nuls), soit la plus longue série d’invincibilité à domicile dans cette prestigieuse compétition européenne. Toutefois, les Mancuniens n’ont réellement pas existé lors de cette double confrontation face aux Ibériques, ne pouvant que constater le chemin qui les sépare de l’élite européenne.

En Premier League, après l’euphorie de l’arrivée de Solskjaer, les partenaires de Paul Pogba sont redevenus irréguliers ces derniers temps. Ils restent ainsi même sur quatre défaites consécutives en déplacement toutes compétitions confondues. Le champion du Monde, comme toute son équipe, a perdu le fil ces dernières semaines. C’est de très mauvais augure avant le sprint final outre-Manche qui les amènera à lutter pour une place en Ligue des Champions, pointés qu’ils sont désormais à deux longueurs seulement d’Arsenal, quatrième.

Oui mais voilà, sortis de la compétition de la coupe aux grandes oreilles, les Red Devils se déplacent sur les bords de la Mersey où récemment, les Gunners d’Arsenal et les Blues de Chelsea se sont noyés. Battus 1/0 et 2/0, ces deux équipes du Big Four avaient subi au total 38 tirs des Blues d’Everton, cadrant à 14 reprises au cours de ces deux duels passionnants. D’ailleurs lors de leurs trois dernières réceptions face à trois des cinq premiers du championnat, les hommes de Marco Da Silva (41 ans) n’ont pas encaissé le moindre but, un signe certain aux dépens d’attaques aussi prolifiques (200 buts à elle trois en Premier League cette saison).

Dès lors, avec une formation mancunienne sollicitée physiquement ces derniers temps sur un terrain où il ne fait pas bon vivre actuellement, Everton dispose d’assez de moyens ces ultimes semaines pour gêner jusqu’au bout un Manchester qui n’a toutefois pas marqué qu’à une seule reprise cette saison en déplacement (Arsenal) et qui peut une nouvelle fois encore trouver le chemin du but adverse.

Les compositions probables :

Everton : Pickford, Digne, Zouma, Keane, Coleman, Davies, Gueye, Bernard, Sigurdsson, Richarlison, Calvert-Lewin
Absents : Gomes (suspendu), Mina (blessé)

Manchester Utd : de Gea, Dalot, Smalling, Lindelof, Young, Fred, Matic, Pogba, Mata, Lukaku, Rashford
Absents : Shaw (suspendu), Valencia, Bailly (blessés), Herrera (incertain)

Toulouse - Lille

Parier2,18Lille gagne

Qui l’eut cru en août dernier que le dauphin lillois allait dominer, bouger et humilier l’ogre parisien en 2019 ? Ils étaient peu encore à penser à ce miracle à 21 heures dimanche dernier. Mais c’était avant. Avant que les Dogues ne montrent leurs crocs à ceux qui doutaient encore de la capacité des hommes de Christophe Galtier à élever suffisamment leur niveau de jeu.

C’est bel et bien pourtant ce que les Lillois ont réussi à faire devant les yeux médusés de la France entière. Médusés pour ceux qui n’avaient pas encore su ou pu apprécier par exemple le fameux Nicolas Pépé, l’une des vedettes du prochain mercato à n’en pas douter. Acheté dix millions d’euros, l’international ivoirien est estimé valant peut-être cinq ou six fois plus, lui qui pèse désormais 32 buts et 17 passes décisives en Ligue 1. Il était élu logiquement joueur de ce match de gala face au PSG, auteur d’une performance de grande envergure ce soir-là. Le natif de Mantes-la-Jolie a bel et bien franchi un palier la semaine passée, celui-là même qui lui servira à n’en pas douter de tremplin pour un grand club européen. En s’envolant au-dessus de la défense du club de la capitale, ses perpétuelles provocations et sa justesse de gestes ont déboussolé voire énervé des Parisiens réduits à dix, un peu à cause de lui.

L’ex-Angevin a muri et a fait murir les prétendants à son achat. Qui sera encore là pour débourser 70 millions d’euros (ou plus) cet été, Liverpool, le Paris SG ou le Bayern Munich plus certainement ; peu importe, il sera logiquement installé chez un grand d’Europe assurément. C’est mérité quand on sait que Nicolas Pépé a été directement impliqué dans 30 des 54 buts du LOSC cette saison (soit 55% des buts de son équipe). Mais si encore il était seul, Toulouse pourrait s’en accommoder, mais il fait partie d’un trio supersonique le BIP-BIP vif, rapide, alerte et décisif. Ainsi, ce triptyque composé de Bamba / Ikoné / Pépé a fait ce qu’il fallait comme souvent. Devenu le symbole d’un LOSC reconstruit autour d’eux, le trio dans son ensemble fut à la hauteur de l’évènement dimanche dernier, surclassant une défense à l’agonie dans des proportions inimaginables au coup d’envoi.

On le voit et après avoir évité la catastrophe (17ème de Ligue 1) l’an passé, la reconquête sportive et financière est bien engagée dans le nord de la France. Renforcé par la perspective de disputer la Ligue des Champions, le LOSC espère donc tirer entre 110 et 130 millions des ventes estivales. En un mot comme en cent, le LOSC se construit un avenir radieux hors et sur le terrain.

Et le Téfécé dans tout cela. Il erre au gré de ses envies, de sa réussite et de sa motivation dans le ventre mou d’un championnat qu’il subit plus qu’il ne contrôle. Quatorzième avec 35 points, il ne risque ni ne peut plus rien espérer que de jouer des matches de gala de ce genre jusque la fin d’une énième saison anodine. Heureusement, avec 10 buts et 4 passes décisives, Max-Alain Gradel a réussi à éclairer la ville Rose. Trop peu souvent inspiré en attaque, brouillon dans la construction du jeu et limite dans l’inspiration, Toulouse n’a cadré qu’à deux reprises (but compris) face à Montpellier, reflétant assurément là une équipe capable du meilleur mais surtout du pire depuis le début des hostilités hexagonales. Voilà pourquoi les Dogues ont encore une belle carte à jouer eux qui ont en point de mire un choc le 5 mai prochain à disputer au Groupama Stadium de Lyon. Mordant !

Les compositions probables :

Toulouse : Reynet, Sylla, Jullien, Shoji, Amian, Sangaré, Sidibe, Cahuzac, Gradel, Sanogo, Dossevi

Lille : Maignan, Celik, Fonte, Gabriel, Kone, Mendes, Maia, Pepe, Ikone, Bamba, Remy
Absents : Pied (blessé), Soumaoro, Xeka (incertains)