PMU-Turf : Méthodes de jeu aux courses

Après s’être familiarisé un certain temps avec le monde enivrant des courses, il convient de mettre en avant certaines techniques, multiples et variées, d’avoir une certaine réflexion pour mieux les aborder selon les épreuves proposées et la discipline choisie mais aussi de prendre possession de quelques systèmes de jeux afin que passion et gains s’amalgament au mieux au fil du temps. Loin d’être évidemment exhaustive, cette liste sera à étoffer et à approfondir au fur et à mesure de l’expérience acquise par chacun.

Au final, il y a autant de jeux, de possibilités de jeux, que de parieurs et de façon de jouer et de gagner. Tout dépend en premier lieu de ce que l'amateur éclairé a envie de remporter et à quelle fréquence il a envie de passer ses tickets à la caisse. La liste des possibilités se voudrait même sans fin. Il conviendra alors de tout à chacun, au fur et à mesure de son expérience acquise dans le jeu et dans la vision de nombreuses courses, de choisir voire de s'inventer de nouvelles formules et de nouveaux horizons. Dans un autre temps, une étude poussée sur la rentabilité de certaines techniques pourrait être menée afin de tenter de cerner celles qui seraient susceptibles d'amener autant de plaisir aux turfistes que de résultats positifs pour son portefeuille.

Pronostics PMU Quinté+

Le favori : pronostiquer au Turf

Il a indiscutablement une réussite certaine. Souvent mené par un driver de talent ou un jockey reconnu, il reste sur des performances de choix et/ou trouve des conditions intéressantes de course, à la limite de la qualification ou du rendement de distance au trot par exemple. Il a un coefficient de réussite très correct dans les courses dites à événements (celles des quintés plus). Lorsque le favori du quinté+ y gagne dans 30 % des cas, 6 fois sur 10 cette victoire est acquise dans la discipline du trot.

Au final, il s'avère être une base solide de jeu donc mais qui par définition rapporte peu. Il pourrait être pris en base dans un champ réduit mais devra être associé à des outsiders à des cotes spéculatives (supérieures à 15/1 par exemple) afin d'avoir des rapports un peu plus conséquents.

Le champ réduit permet de prendre un ou des chevaux de base (dont la présence est indispensable à l'arrivée) mais a surtout pour but également de réduire le coût du jeu. La contrepartie étant que cette base doit donc obligatoirement figurer à l'arrivée (dans les trois premiers par exemple pour les couplés placés, trio, tiercé etc...).

Exemple : A est favori, B/C/D trois outsiders. Le jeu choisi est le 2/4 (mise de base de 3 €). Au lieu de jouer A/B/C/D dont le coût est de 18 €, on prend A en base, auquel on lui associe B/C/D, on dit alors A sur B/C/D, le coût n'est plus que de 9 € puisque l'on joue A/B, A/C et A/D. Inconvénient, la présent obligatoire de A dans les 4 premiers alors que dans le premier jeu combiné A n'est pas forcé de terminer dans les quatre premiers afin de faire toucher le parieur qui couvre aussi les combinaison B/C/D avec son premier jeu néanmoins plus coûteux.

Chaque jeu de la gamme accepte bien entendu le jeu en champ réduit qui peut s'avérer être très efficace et permet d'élargir grandement le nombre de chevaux joués < en associés associés associés associés > . Bien sur lors d'un jeu en quinté plus il ne faudra pas se contenter d'un cheval de base (trop onéreux) mais prendre deux voire trois chevaux de base après s'être renseigné sur les différents coûts de ces techniques.

En jeu simple (gagnant et/ou placé) et avec une moyenne de plus 50 % de réussite dans les trois premiers dans les quintés plus et un peu plus encore dans les autres courses de façon générale, le favori n'est toutefois que difficilement rentable rapportant le plus souvent moins de 2 euros en jeu simple placé.
Les systèmes de montante en augmentant le capital joué de trois mises à chaque échec (1, 4, 7, 10, 13 etc.) par exemple, reste douteux, dangereux et surtout réservé aux portefeuilles fournis tant la mise d'avance doit être importante (on l'estime environ à 30 coups sans aucun gain). Il pourra des lors toutefois servir utilement de point d'appui et donc de base dans tous les autres jeux de la gamme proposé (couplé gagnante, tiercé, quarté .).

Mais il ne faudra pas s'arrêter à un seul cheval et nombreuses sont les arrivées ou les chevaux moins appuyés au betting se taillent la part du lion.

Les outsiders : pronostiquer au Turf

Ainsi, se pencher sur des outsiders peut se révéler juteux car, par définition, l'espérance de gains est plus élevée me me si le parieur aura moins l'occasion de passer au guichet.

Cotés à plus de 10/1, ils sont légion dans les handicaps de catégorie en plat et dans les quinté plus, notamment ou les valeurs se nivellent avec le travail du handicapeur qui égalisent sensiblement les chances de tous les concurrents. Ainsi, la tâche s'avère complexe mais les mises sont sensiblement moins élevées car les cotes plus intéressantes.

Un jeu attractif s'il en est, se trouve être le multi, ou la notion d'ordre n'apparaît pas, et qui peut être tenté en 4, 5, 6 ou en 7 chevaux (et en 4, 5 ou 6 avec le mini multi dans les courses de 10 à 13 partants). Le but étant de trouver les 4 premiers de la course en question.

Prendre 3 outsiders en base et les associer à quelques favoris, jouer l'ensemble en multi en 5 ou en multi en 6, peut se révéler très intéressant avec un coût moindre. On pourrait également panacher un favori avec deux outsiders dans les courses ouvertes ou une seule base se détache à nos yeux.

Exemple : multi en 5 - 3 chevaux de base - 5 chevaux associés coûtera 30 euros.
Une autre combinaison avec un multi 6, 4 bases et 5 associés coûtera la même somme.

Exemple de combinaisons en champ réduit et en multi :

Formule de Multi en 5 pour 30 € en champ réduit

3 bases et 5 chevaux associés
1 - 2 - 3 - X - X  / 4 - 5 - 6 - 7 - 8
se décompose en 10 jeux de 3 € :
1 - 2 - 3 - 4 - 5
1 - 2 - 3 - 4 - 6
1 - 2 - 3 - 4 - 7
1 - 2 - 3 - 4 - 8
1 - 2 - 3 - 5 - 6
1 - 2 - 3 - 5 - 7
1 - 2 - 3 - 5 - 8
1 - 2 - 3 - 6 - 7
1 - 2 - 3 - 6 - 8
1 - 2 - 3 - 7 - 8

Formule de Multi en 6 pour 30 € en champ réduit

4 bases et 5 chevaux associés
1 - 2 - 3 - 4 - X - X  /  5 - 6 - 7 - 8 - 9
se décompose en 10 jeux :
1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6
1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 7
1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 8
1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 9
1 - 2 - 3 - 4 - 6 - 7
1 - 2 - 3 - 4 - 6 - 8
1 - 2 - 3 - 4 - 6 - 9
1 - 2 - 3 - 4 - 7 - 8
1 - 2 - 3 - 4 - 7 - 9
1 - 2 - 3 - 4 - 8 - 9

Formule de Multi en 7 pour 21 € en champ réduit

1 base et 7 chevaux associés
1 - X - X - X - X - X - X  /   2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8
se décompose en 7 jeux :
1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7
1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 8
1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 7 - 8
1 - 2 - 3 - 4 - 6 - 7 - 8
1 - 2 - 3 - 5 - 6 - 7 - 8
1 - 2 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8
1 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8

Voila donc un des nombreux exemples que le champ réduit propose et qu'il conviendra d'adapter en fonction du nombre de partants, du budget possédé et de la discipline choisie.

Pour ceux s'intéressant à trouver l'ordre, le quarté plus peut être une bonne alternative et le jeu à deux chevaux de bases être d'une efficacité redoutable.
Il conviendra de prendre un favori en base avec un outsider situé juste au niveau du huitième favori par exemple puis d'y associer autant de chevaux que le budget le permet.

Ainsi, dans une course ou les huit chevaux les plus joués seraient 1.2.3.4.5.6.7.8 on pourrait prendre (toujours en exemple) le 1 et le 8 de base en y associant 2.3.4.5.6.7 (et même parfois remplacer 6 et 7 ou de façon plus osée 4 et 5 par 9 et 10 surtout).

Ce jeu coûte en mise pleine 39 euros et se présente comme suit : 1 - 8 / 2.3.4.5.6.7 / X (X représente également les six chevaux associés).

Dans ce cas de figure, si l'arrivée est 1.2.3.10, le parieur touche deux fois le bonus du quarté (puisqu'il a la combinaison 1.8.2.3 et 1.8.3.2).
Si l'arrivée et 1.3.4.8 il touche deux fois le quarté dans le désordre (puisqu'il a la combinaison 1.8.3.4 et 1.8.4.3). Et ainsi de suite . On voit l'importance de la réduction du coût (8 chevaux en quarté coûte en effet 91 euros) et du choix multiple des chevaux possibles, mais aussi de la présence indispensable et par définition des chevaux de base.

Pronostics PMU Quinté+

Le mélange des paris : le Pick 5

Le plus souvent, et dans les courses de trot en particulier, il y a deux ou trois chances des plus solides qu'il convient de prendre en base. Par contre, dans les épreuves serrées comme les quintés plus très souvent, ou les professionnels font tout pour s'exposer, les possibilités pour les places sont nombreuses et nombreuses sont les épreuves qui voient leurs allocations réservées à de très bons outsiders. Un panachage subtil entre chevaux très joués et d'autres plus abandonnés sera conseillé.

Sélectionnez, par exemple, deux chevaux de base dans les six chevaux les plus en vue, notamment quand l'un des favoris vient de décevoir, il a d'autant plus de chance de se racheter une bonne conduite et comme il n'y a pas de fumée sans feu aux courses, s'il continue à être joué, c'est sûrement que des bruits favorables circulent à son sujet.

On remarque ici une nouvelle fois, que le champ réduit prend tout son sens et diminue sensiblement la mise même si par l'effet des vases communicants il augmente la difficulté puisque les bases doivent être présentes à l'inverse d'une possibilité de jeu appelé communément une < longue > (un jeu ou on joue uniquement des chevaux à la suite, 7, 8, 9 chevaux ou même plus .) ou on peut compter sur certaines défaillances dans une sélection mais qui est forcément plus coûteuse.

Pour l'explication on pourrait prendre en exemple l'un des derniers nés de la gamme de jeux du PMU, le PICK 5. Il consiste à trouver les cinq premiers d'une course par jour bien définie, sans notion d'ordre.

Des lors avec une base que le parieur considérera sure, un schéma de jeu peut être établi.

Considérons le 1 comme la base absolue du PICK 5 avec 16 partants.
Considérons les 2, 3, 4 et 5 comme les outsiders capables de venir compléter l'arrivée.

Il suffit donc par la suite d'associer lesdits outsiders à ce favori afin que toutes les formules soient couvertes.

Le jeu donne ainsi les combinaisons suivantes :

  • Pick 5 champ réduit 1.2.3.4 avec les 12 autres chevaux (12 euros)
  • Pick 5 champ réduit 1.2.3.5 avec les 12 autres chevaux (12 euros)
  • Pick 5 champ réduit 1.2.4.5 avec les 12 autres chevaux (12 euros)
  • Pick 5 champ réduit 1.3.4.5 avec les 12 autres chevaux (12 euros)

Soit 48 euros en mise pleine (et autant moins avec les mises flexi à 50 %, 25 % ou 10 %).

Avantage : ce système permet de se couvrir en cas de présence d'un très gros outsider à l'arrivée puisque la sélection prend en compte l'ensemble des chevaux.
Inconvénient : la sélection de la base principale est primordiale car si elle ne figure pas dans les cinq premiers, le jeu est bien évidemment perdu. Elle nécessite aussi un choix efficace des bons outsiders puisqu'elle oblige la présence de 3 des 4 outsiders choisis dans les cinq premiers.

Le choix de son cheval de base

Au trot :

  • Tenir compte d'une bonne réduction kilométrique récente (c'est-a-dire du temps parcouru sur un kilomètre en moyenne durant le parcours et au cours des deux derniers mois par exemple) d'un cheval venant de l'améliorer ou à défaut de s'en approcher un maximum, souvent signe d'un retour en forme certain et d'une performance de choix à venir.
  • S'enquérir des engagements et regarder si la course a été visée grâce à une bonne position du cheval à la limite du recul ou de la qualification (ex : pour une course ou le recul de 25 mètres se situe à 100 000 euros de gains, avoir gagné de 95 000 à 99 999 pour un cheval s'avère être un très bel engagement).
  • Se renseigner sur les aptitudes du cheval pour la piste (s'il y a déjà gagné ou s'y est bien comporté à plusieurs reprises) ainsi que son aptitude à tourner à gauche ou à droite selon la corde de l'hippodrome en question.
  • Analyser les chevaux en forme et ceux revenant en bonne condition sur leurs deux-trois plus récents parcours ainsi que les chevaux ayant trotté dans des prix supérieurs sans y réussir, c'est souvent le signe d'un cheval intrinsèquement supérieur qui cherche à engranger de l'argent pour de futurs engagement ou tout simplement un cheval qui trouve une belle situation dans la course avec des chevaux moins doués et dont l'entourage va tenter de profiter.

Au plat :

  • Tenir compte de la monte du jockey et de sa forme. Un jockey en forme et/ou doué (c'est-a-dire reconnu et avec un bon pourcentage de réussite) est un atout supplémentaire dans les handicaps serrés ou l'arrivée se joue toujours dans un mouchoir de poche.
  • Chercher les aptitudes du cheval à galoper corde à droite ou corde à gauche, sur une distance appréciée ou non (un cheval hors distance aura du mal à faire l'arrivée), sur un parcours coulant avec ou non une longue ligne droite qui avantage les chevaux qui attendent par exemple, voir si le cheval aime le terrain lourd ou à l'inverse le bon terrain et enfin s'il est bien placé dans les stalles de départ (bon numéro de corde) sur les parcours rapides de 1600 mètres et en dessous essentiellement.
  • Au niveau du poids dans les gros handicaps, s'intéresser aux valeurs des chevaux (le poids porté par un cheval est le résultat de sa valeur, estimée en kilogrammes par le handicapeur, à laquelle s'ajoute la référence de la course du jour) et donc bien regarder si les derniers gagnants n'ont pas trop été pénalisés au poids par le handicapeur vis-a-vis de leurs adversaires ou si, à l'inverse, certains chevaux aux résultats mitigés n'ont pas vu leur situation pondérale nettement revue à la baisse lors de l'épreuve étudiée.
  • Au plat, il arrive souvent que les deux ou trois dernières courses d'un cheval ayant tout de même certains moyens ne reflètent en rien sa valeur, soit parce que le cheval a une baisse de forme, soit parce que l'entourage n'a pas insisté outre-mesure pour le voir figurer à l'arrivée. Il sera alors logiquement abandonné par le parieur avec une cote en forte hausse par rapport à ses derniers parcours et surtout par le handicapeur qui va daigner le baisser de un voire deux kilos au fil de ses courses. Tout le jeu va consister à bien repérer cet outsider et à commencer à le suivre une ou deux courses durant jusqu'a ce qu'il trouve son jour lorsque tous les éléments précités seront réunis.
  • Le port des artifices pour la première fois, que sont les œillères par exemple (qui canalisent un cheval et le mettent à son travail), peut être révélateur d'un bon résultat attendu par l'écurie du cheval en question. Le port des œillères australiennes également, même si la vision du cheval est moins atténuée que la paire d'œillères classiques, doit être étudié avec attention par le turfiste toujours à l'affût du moindres détails, qui, en course, comme dans le jeu, peuvent faire la différence.