La 21ème journée oppose des équipes proches au classement avec en point de mire le derby St Etienne / Lyon

Un autre derby, à Londres cette fois, accaparera tous les regards européens entre Arsenal et Chelsea

Un autre derby, à Londres cette fois, accaparera tous les regards européens entre Arsenal et Chelsea

Alors que le mois de janvier est souvent un tournant pour nombre de formations afin de bien se lancer dans une dernière et longue ligne droite mais aussi au cours d’un mercato hivernal toujours en cours, certaines équipes, peu ou prou en forme, aimeraient bien reprendre du poil de la bête en janvier. D’autres, intrinsèquement mieux composées encore, mais en manque cruel de résultats, sont attendues pour un réveil rapide (Monaco, Marseille …). Enfin, outre-Manche, un énième derby de Londres, mais quel derby !, opposera Arsenal et Chelsea, une belle occasion pour les Blues de laisser cet adversaire à distance respectable déjà. Beautiful !

Arsenal - Chelsea

Parier2,30Chelsea gagne

C’est un rendez-vous londonien important auquel il sera possible d’assister à l’Emirates Stadium où Arsenal aura fort à faire en recevant Chelsea. En effet, pointés à six points des Blues au classement, les Gunners n’ont plus trop le choix d’un résultat parfait face à leurs adversaires du jour. Ceux-ci profiteront du moindre contre pour assommer les hommes d’Unai Emery qui viennent de décevoir chez le neuvième.

En effet, ceux-ci n’ont pas su résister aux Hammers de Pellegrini jouant ce jour-là un cran en-dessous de leur réelle valeur dans une rencontre où les deux équipes tiraient 11 fois sur les buts adverses mais où West Ham cadrait une fois de plus qu’Arsenal, la bonne. C’est une mauvaise opération dans la course pour une place en Ligue de Champions. Grâce notamment à un très bon Samir Nasri (une passe décisive) qui effectuait son grand retour à cette occasion dans le championnat anglais depuis 2016 (suspension de 18 mois pour une perfusion intraveineuse de vitamines), les Hammers se sont surpassés pour résister aux Gunners. Soutien d’Arnautovic, le Français fût convainquant face à des Lacazette et Aubameyang qui ont certes tenté en effectuant le forcing, mais leur moult actions n’ont jamais été ponctuées par de l’efficacité.

C’est pourtant d’efficacité dont il sera question face à Chelsea qui, quant à lui, s’est fait un malin plaisir de se défaire des Magpies à domicile. Après un revers en demi-finale aller de Coupe de la Ligue à Wembley face à Tottenham, Chelsea a remis les pendules à l’heure, sans pour autant briller il est vrai, comme souvent face aux équipes mal classées d’ailleurs. Après une première période sans rythme où David Luiz sortait du lot dans un premier temps avant d’être coupable sur l’égalisation concédée par son équipe, le début de deuxième période était totalement à l’avantage des équipiers de l’intenable N’Golo Kanté. Par la suite, les Blues géraient leur léger avantage, sans avoir non plus à puiser dans leurs réserves, tout en constance.

Avec un Eden Hazard toujours au sommet de son art avec dix buts et auteur de sa dixième passe décisive face à Newcastle (deuxième joueur d’un des cinq grands championnats à présenter un « double double » cette saison après Messi : 16 buts, 10 passes), Chelsea a les moyens de créer une belle décision face à des Gunners parfois incapables de concrétiser leur souvent nette domination.

Les compositions probables :

Arsenal : Leno, Koscielny, Sokratis, Mustafi, Kolasinac, Xhaka, Torreira, Bellerin, Aubameyang, Iwobi, Lacazette
Absents : Holding, Welbeck et Mkhitaryan (blessés)

Chelsea : Arrizabalaga, Azpilicueta, Rudiger, Luiz, Alonso, Kanté, Jorginho, Kovacic, Pedro, Hazard, Willian
Absents : Christensen et Loftus-Cheek (blessés), Morata et Drinkwater (incertains)

Monaco - Strasbourg

Parier4,00Monaco gagne et les deux équipes marquent

A Monaco, les joueurs de la Principauté ont meilleure mine dans leur ensemble. Avec des recrues efficaces d'emblée, un physique retrouvé et une confiance en hausse, Monaco a ainsi rapporté notamment de Marseille un nul prometteur. Enfin ! Serait-on tenté de penser ... Ainsi, Fabregas a montré qu'il pourrait bien être le leader technique de l'équipe et le créateur d'occasions qui manque tant à l'ASM. Privé de jeu à Chelsea, le milieu espagnol est là pour son envie irrésistible de fouler l'herbe monégasque mais aussi et surtout à 31 ans, afin de toucher le ballon, et si possible plus d'une centaine de fois dans le match. Si tel est le cas, nul doute que Monaco saura vite en tirer profit afin de sortir de la zone rouge sang.

Et puis avec Naldo, c'est toute la défense de Monaco qui se calme. Apportant son expérience et sa voix, il sait maîtriser les phases de jeu dangereuses, rassurant son entourage. A droite, Kamil Glik montre enfin un meilleur visage, ayant perdu du poids et nanti d'un meilleur moral. Ayant mal vécu à l'inter-saison l'affaiblissement de l'effectif, il était en effet affaibli par l'accumulation des matches. Heureux de voir des nouvelles têtes débarquer, il a apprécié la performance de Ballo-Touré au Vélodrome. En manque de temps de jeu, l'ancien lillois a pesé sur Bouna Sarr. Pas encore au point physiquement, il va à n'en pas douter être un élément moteur de l'équilibre de Monaco.

Toutefois, il y a un secteur de jeu où le bât blesse encore. Dans les cages de l'ASM, personne n'est encore parvenu à s'imposer loin s'en faut. En attendant cet été et l'arrivée d'un nouveau numéro un, le retour de Danijel Subasic est vivement souhaité. Après avoir testé quatre gardiens depuis le début de la saison (Subasic, Benaglio,Seydou, Badiashile) , Monaco cherche toujours un dernier rempart solide. C'est avec 78% du temps de jeu, Benaglio qui a occupé le plus la dernière ligne monégasque. Sa faute de main au Vélodrome a néanmoins relancé le débat. C'est ainsi que face à Strasbourg, le Croate Subasic pourrait être aligné d'emblée, ses problèmes physiques étant désormais résorbés dans l'ensemble. A suivre.

On le voit donc s'il sera peut-être difficile à Monaco de conserver ses cages vierges ce week-end face à une surprenante équipe de Strasbourg, Thierry Henry conserve plusieurs cordes à son arc et une bonne nouvelle supplémentaire sur le front de l'attaque du Rocher. Radamel Falcao, remis d'une grippe, devrait être titularisé afin de remettre une couche d'efficacité à cet ensemble qui retrouve sur le papier des noms plaisants et sur le terrain un beau physique, les traceurs GPS prouvant que Monaco court plus et plus vite depuis le début de l'année 2019. Tout est prêt. Grande performance attendue.

Les compositions probables :

Monaco : Subasic, Mukinayi, Naldo, Glik, Serrano, Fabregas, Ait-Bennasser, Tielemans, Henrichs, Sylla, Falcao
Absents : Raggi, Mboula, Barreca, Touré, Jovetic, Aholou, Traoré, Ndoram, Pellegri (blessés)

Strasbourg: Sels, Koné, Mitrovic, Martinez, Lala, Sissoko, Martin, Carole, Thomasson, Ajorque, Costa
Absents : Saadi, Grimm et Mothiba (blessés)

Nîmes - Toulouse

Parier3,00Plus de 3.5 buts

Aux Costières, les Crocos cherchent encore la bonne formule, eux qui après des débuts en fanfare ont eu la peau un peu plus tendres ces dernières semaines. En effet, après plusieurs défaites en décembre, Nîmes est rentré dans le rang. Bien organisés dans un 4/2/4 en début des hostilités, ils sont passés en 4/3/3 afin de se rassurer mais les quatre défaites de suite de la mi-décembre à début janvier, encaissant par là-même douze buts au cours de cette période, n’ont pas été du meilleur effet.

Bernard Blaquart est ainsi tenté à revenir à ses premiers amours d’un 4/2/4 très offensif qui avait permis notamment à ses crocodiles de monter parmi l’élite, après qu’un 4/3/3 pourtant moins fou et plus équilibré ait éprouvé cette nouvelle formule. Si la possession avec cette tactique est d’actualité, les Gardois se sont montrés moins efficaces et doivent se relancer notamment dans l’animation du jeu. Tâtonnant parfois offensivement parlant avec la rotation nombreuse des attaquants, Nîmes n’a aucune certitude en Ligue 1, mais comme de nombreuses formations d’ailleurs. Toulouse en fait également partie.

Le Téfécé reste irrégulier et est dépendant des performances notamment de Max-Alain Gradel (suspendu cette semaine face à Lyon). Véritable métronome en grande forme de l’équipe, il détient des statistiques élogieuses, mais il n’est pas seul dans ce cas dans la ville Rose. Indispensable à la formation d’Alain Casanova, Ibrahim Sangaré (21 ans) l’était lui aussi avant sa blessure qui l’a tenu absente des terrains depuis le 5 octobre dernier. Le revoilà opérationnel désormais. Le milieu ivoirien offrait, pas à lui seul certes, 1.3 point en moyenne lors de sa présence sur le terrain, contre 1 point durant sa blessure. Un signe ? Surement. Sa dernière performance en qualité de titulaire en Ligue 1 l’an passé a de quoi effrayer une flopée d’adversaires : 12 ballons récupérés, 8 tacles, 2 tirs contrés, records du match à la clé.

Il est donc tentant de penser que le Téfécé sera opérationnel à tous les postes, après le 2/2 aussi prometteur que regrettable face à Lyon jeudi dernier, lors de ce déplacement qui eut été bien plus délicat à Nîmes s’il avait été joué il y a quelques semaines. Néanmoins, les rencontres avec les Crocos restant très prolifiques en buts (5 face à Lille, 4 face à Rennes) et Toulouse n’étant pas en reste lui non plus (5 buts face à Nice, 4 face à Dijon), ce duel pourrait bien voir les attaques prendre le pas sur les défenses dans un match ouvert à souhait.

Les compositions probables :

Nîmes : Bernardoni, Maouassa, Landre, Briancon, Ripart, Bobichon, Savanier, Ferri, Bouanga, Alioui, Thioub
Absents : Valdivia et Diallo (blessés)

Toulouse : Reynet, Amian, Julien, Moubandje, Moreira, Durmaz, Sangaré, Sylla, Dossevi, Sanogo, Gradel
Absents : Fortes (incertain)

Caen - Marseille

Parier2,50Marseille ou nul et plus de 2.5 buts dans le match

En Normandie, la pression sera présente des deux côtés du terrain et l’ambiance finira assurément pas être présente dans l’antre de d’Ornano où Caen et Marseille vont en découdre pour ne pas sombrer totalement. Dans ce sens, la réussite récente des Phocéens face aux Caennais (six victoires consécutives en Ligue 1 depuis janvier 2016) pourrait perdurer et relancer sinon définitivement, tout au moins redonner confiance dans un premier temps à la machine enrayée marseillaise.

Avec la venue espérée désormais et quasi actée de Mario Balotelli, Marseille évoluait depuis sans réels attaquants, les vrais étant ainsi sur le banc (Germain et Mitroglou assis face à Monaco et à St-Etienne). Du même coup, Rudi Garcia se contraint à tester toutes les formules possibles et presque inimaginables. En jouant sans numéro neuf surtout, il avait déjà étonné à Paris (défaite 2/0 en octobre) gênant au final considérablement, un temps au moins, le grand PSG, avant de céder sous les assauts répétés des hommes de la capitale.

A trois reprises ensuite, l’OM a évolué de la même manière, face à la Lazio Rome, Amiens et Limassol, parfois avec deux joueurs de pointe (Njie et Thauvin), d’autres fois dans des configurations diverses et variées. Mais sans spécialiste à ce poste, il est difficile d’être dangereux tout un match durant. Alors face à Monaco, même si l’ouverture du score fût en faveur de l’OM, elle marquait les absences criantes de ses deux vrais attaquants, Germain et Mitroglou, tous deux dans le viseur d’un public pour le moins mécontent. L’international grec au comportement énervant à l’entrainement ne devrait plus entrer dans les plans de Rudi Garcia. Même sans numéro 9, l’OM marque des buts pour autant : 32 buts, 4ème attaque de Ligue 1, 11 buts pour Florian Thauvin, meilleur buteur de l’équipe.

Dans tout ce marasme, quid de l’adversaire des Phocéens ? Caen végète dans les profondeurs du classement depuis des semaines désormais, enchainant les prestations insipides et trop rarement un coup d’éclat. Ce fut le cas face à Toulouse mi-décembre dans un match où les Normands tiraient deux fois plus au but que leurs adversaires toulousain. Depuis, après une qualification poussive sur le terrain du Red Star, mal classé de Ligue 2, Caen est retombé dans ses travers il est vrai face à une équipe de Lille dont l’attaque effraye la Ligue 1.

Si l’OM est habitué à prendre au moins un but lors de la majorité de ses déplacements depuis un an (et hormis une seule fois à Nice cette saison), il reste en mesure de tirer profit des largesses normandes (28 buts encaissés, trois victoire seulement) afin de ne pas repartir bredouille du stade Michel d’Ornano où trois buts au moins au cours de la rencontre devraient être appréciés à n’en pas douter et ce d’autant plus que dans le Chaudron jeudi dernier, les Phocéens n’ont pas démérité, affichant des valeurs que les supporters n’étaient plus habitués à voir de la part de leurs protégés. A (très vite) confirmer.

Les compositions probables :

Caen : Samba, Armougom, Djiku, Baysse, Guilbert, Fajr, Diomande, Ninga, Khaoui, Beauvue, Bammou
Absents : Genevois et Oniangué (blessés)

Marseille : Mandanda, Sarr, Rolando, Kamara, Amavi, Lopez, Gustavo, Sanson, Thauvin, Germain, Payet
Absents : Rami et Mitroglou (incertains), Sakai (Coupe d'Asie)

St Etienne - Lyon

Parier3,60Match nul

C'est devenu petit à petit LE rendez-vous incontournable hexagonal que ce derby rhônalpin opposant Saint-Etienne et Lyon. La « Sainté avant tout » dit-on même du côté de l'OL et les résultats le prouvent, Lyon s'imposait 5/0 ici-même en novembre 2017 avant de faire nul chez lui en février 2018 et de l'emporter toujours à domicile en novembre l'an passé dans un match très serré déjà où il avait été ballotté d'ailleurs.

Dès lors, la rencontre s'annonce aussi palpitante qu'indécise. Les Verts peuvent réaliser un grand coup à cette occasion, eux qui sont toujours invaincus dans leur antre (8 victoires, 2 nuls, 21 buts pour, 7 contre) et qui sont considérés désormais comme pouvant rivaliser pour les toutes premières places derrière l'intouchable Paris St Germain. Avec un calendrier qui s'emballe en janvier (cinq matches du 12 au 26 de ce mois), le duo infatigable Printant/Gasset (122 printemps à eux deux tout de même) devra composer avec l'enchainement des rencontres, mais les résultats actuels donnent raison à leur fonctionnement ; Gasset définissant les idées directrices alors que Printant les appliquent à la lettre sur la pelouse.

Avec Mathieu Debuchy pas remis de sa blessure à la cheville en Gironde, c'est un groupe néanmoins solide qui attend le voisin lyonnais dans ce combat où 37 500 des 38 500 places en vente avaient déjà trouvé preneurs une semaine avant le début des hostilités. On pourra compter sur les coups de pieds arrêtés du côté de Saint-Etienne, les Verts étant avec 11 buts la deuxième équipe après Paris (12) à exceller dans ce domaine. Les Lyonnais et le feu-follet Lopes sont donc prévenus et attentifs, mais à Lyon, les contre-performances du début d'année 2019 sont dans toutes les têtes.

Avant de jouer Toulouse, ce qui n'arrangeait pas cette statistique, l'OL n'avait gagné en effet qu'une seule de ses cinq dernières rencontres de Ligue 1 (3 nuls et une défaite), face à Monaco à la mi-décembre. Muet depuis neuf matches, Memphis Depay en était l'illustration parfaite. Les prestations du Hollandais et de ses équipiers auraient pu être meilleures même si les faits de jeu ont été contraires à la formation de Bruno Genesio (décisions arbitrales), parfois à justes titres, parfois exagérément. Mais ce n'est pas encore l'heure de la tempête dans le Rhône. On pourrait croire à une incroyable quiétude même, vu de l'extérieur mais quelques crispations en interne prouveraient le contraire.

Nabil Fékir traverse ainsi une période peu faste, comme un voyage dans le désert, prouvé par une sortie prématurée sur blessure à Reims où le capitaine lyonnais fut l'auteur d'une prestation médiocre. Il s'est néanmoins bien repris une demi-heure durant à Toulouse lors de son entrée en jeu et avec un coup-franc magistralement tiré enlevant toutes les toiles d'araignées du but toulousain. A l'image de toute l'équipe, ce sont plutôt du côté des individualités qu'il faut chercher, et le problème reste collectif. Trop inconstant, le groupe lyonnais est parfois bien trop perméable, loupant des occasions quasi immanquablement à ce niveau de la compétition, se contentant comme à Reims, de faires des passes sécurisées sans déstabiliser son adversaire, au lieu de prendre certains risques sur certaines d'entre elles. Une façon comme une autre de remuer le milieu de terrain ? Assurément.

Avec un déficit de points par rapport à l'année passée (42 points pour 20 matches), l'OL pensera aussi à ne pas perdre le derby dans un Chaudron bouillant qui cherche toujours celui qui pourra le faire taire. Dans cette longue attente, les solides Verts, pas en soldes cet hiver, peuvent se contenter de rester aux coudes à coudes avec leurs adversaires de toujours. Il est ainsi aussi aisé de penser qu'au fur et à mesure de l'avancée de ce duel aussi attendu que tendu, les vingt-deux acteurs sachent se contenter d'un bon point, qui pourrait à coup sur les satisfaire, et leur offrir des horizons divers.

Les compositions probables :

St Etienne : Ruffier, Kolodziejczak, Subotic, Perrin, Silva, M'vila, Selnaes, Monnet-Paquet, Cabella, Diony, Khazri
Absent : Debuchy (blessé)

Lyon : Lopes, Denayer, Marcelo, Marçal, Dubois, Ndombele, Aouar, Mendy, Fekir, Depay, Traoré
Absents : Rafael et Gouiri (blessés)