Coupe du Monde Féminine 2019 - FinaleC'est l'heure à Lyon de la grande finale de la Coupe du Monde féminine et elle oppose les Etats-Unis aux Pays-Bas, le 1er du classement FIFA au 8ème dudit classement, au cours de laquelle les Américaines peuvent cumuler une quatrième étoile sur leurs maillots déjà bien remplis et dominer de la tête et des épaules cette ultime rencontre.
Sans éblouir en phase finale avec trois victoires arrachées sur le même score 2-1, Team USA n'en demeure pas moins une fois encore sur le toit du football féminin. Présente pour la huitième fois en huit tournois carrément, la sélection américaine a donc fait logiquement honneur à son statut d'immense favori de la compétition. Record de titres mondiaux (3), mais aussi de matches disputés en Coupe du Monde (50), de rencontres remportées (38) et du nombre de buts marqués à ce jour (136), de la meilleure défense (3 buts encaissés en 2003) ou de minutes consécutives (540) sans prendre de buts, n'en jetez plus on aura compris, les USA, quatre fois championnes olympiques en six éditions, sont une bête de scène et une machine à records. Ces statistiques élogieuses elles les doivent à un état d'esprit de compétitrices hors normes inculquées dès le plus jeunes âge et tout au long de leur vie scolaire.
Il faut dire que les Megan Rapinoe, Alaex Morgan ou Carli Lloyd, qui avait marqué de son empreinte la Coupe du Monde 2015 avec six réalisations dont trois buts en finale, les Américaines sont en état de grâce sans pour autant être en état de transe. Celle qui va bientôt avoir 37 ans le 16 juillet prochain est entrée en jeu lors des trois derniers matches des USA. Elle dispute logiquement sa dernière grande compétition et reste de ce fait la joueuse la plus capée en activité, voulant sortir par la grande porte à cette occasion. C'est plausible. Dans un match d'un niveau exceptionnel face à l'Angleterre, les choix judicieux de la sélectionneuse américaine Jill Ellis ont été judicieux et payants.
Pour leur troisième finale d'affilée (un record) les Américaines semblent plus en réussite que jamais. Face aux joueuses d'outre-Manche, les Stars ans Stripes ont su se mettre à niveau et à hauteur de l'évènement comme à chaque gros rendez-vous. Chancelantes au retour des vestiaires, les Championnes du Monde ont cette aura que le VAR confirmât ce soir-là une nouvelle fois, pas anodin ... le destin est donc du côté de l'infatigable et inusable Lucy Bronze sur son aile gauche qui ne cesse d'apporter le surnombre. Que pourront faire les Pays-Bas du même coup ? Pas grande chose au finale en finale.
Lors d'une demi-finale soporifique face aux Suédoises qui a emmené les Oranjes en prolongations jusqu'au bout de la nuit lyonnaise afin de s'extirper du piège adverse. Les Néerlandaises pourront espérer que leur gardienne Sari Van Veenendaal réalise encore moult exploits comme c'est le cas depuis le début des hostilités et pour leur deuxième participation à une Coupe du Monde de la nation orange. Et ... et c'est presque tout, hormis leur état d'esprit irréprochable ... Avec trente minutes de jeu en plus dans les jambes et un jour de récupération en moins, les Lionnes Oranges sont mal embarqués quant à la qualité du jeu dévoilé en demi-finale. Certes, cette petite nation qui monte depuis qu'en janvier 2017 Sarina Wiegman a repris les rênes des Oranjes et est parvenue à faire monter son équipe sur la plus haute marche du podium lors des derniers championnat d'Europe, a des arguments à faire valoir. Toutefois, l'expérience, le réalisme et la persuasion américaine seront de trop cette fois. Il semble donc bel et bien que cette finale dans le Rhône ne soit qu'une domination outrancière de la part des Américaines fortement capables d'accrocher une autre étoile sur un maillot déjà bien garni au cours d'un match où elles feront comme toujours rapidement la différence ayant toujours marqué en France dans le premier quart d'heure. God bless football !