Euro 2020 - Groupe F
Pour ce deuxième match des Bleus dans ce groupe de la mort, les Français découvrent un match totalement abordable où une confirmation est forcément attendue face à la Hongrie. Solides face à l'Allemagne, ils peuvent en profiter pour assurer un succès tout en conservant les cages de Lloris inviolées et ainsi déjà se qualifier pour les huitièmes de finale.
En effet, après un combat démesuré, les Bleus de Didier Deschamps n'ont pas déçu en terme d'intensité face à l'Allemagne, bien au contraire. Chaque joueur a effectué le travail qui lui était demandé, voire même plus pour l'ensemble du groupe. Articulés autour d'un Paul Pogba rayonnant, les champions du monde ont maitrisé défensivement des Allemands d'un très bon niveau global pour autant. Et c'est un peu de l'histoire qui s'est jouée dans la bouillante Arena de Munich puisque c'est d'un but contre son camp de Mats Hummels, celui-là même qui avait éliminé les Bleus au Mondial 2014, que les Français se parvenus à s'imposer mardi soir.
Si l'intensité allemande était bel et bien présente, la finition et sans doute le manque de génie offensif ont privé la Mannschaft d'un but, ne pouvant ainsi contester la supériorité dont ont fait preuve les Français. Emmenés par Mes Beaux Gosses, un MBG convaincant, avec Mbappé vitesse grand V, un Benzema chirurgical et un Griezmann en mode mobylette 103SP, les Bleus de 2021 ressemblent étrangement à ceux de Russie de 2018.
Impressionnants défensivement, tactiquement parfait, solides au milieu, et créatifs en attaque, ils se sont même permis le luxe en début de match de laisser le ballon à leurs adversaires et de contrôler ainsi leurs allées et venues. Bien en place dans un 4-3-3 totalement maitrisé par des cadres en parfaite osmose, les Bleus furent agressifs et intenses dans la conquête du ballon. Dominés par des Allemands peu dangereux, ils se sont vus refusés notamment un pénalty litigieux et deux buts hors jeux logiquement.
Bref, en un mot comme en cent, ce fut une soirée porteuse d'énormément d'espoir, laissant certes des traces physiques dans les organismes mais aussi des séquelles dans la tête des adversaires tant la prestation des Bleus fut impressionnante. Et la Hongrie dans tout ça ? Difficile d'accorder de la place aux joueurs de Marco Rossi (56 ans), certes, sévèrement battus en fin de match par les Portugais, mais finalement logiquement après une nette domination de la Seleçao tant au niveau de la possession du ballon que des tirs sur le but adverse.
Alors si les Hongrois auront encore la fougue de leur jeunesse à offrir pour contrer l'expérience des Français, les Magyars, en mission, ne pourront résister aux avances que ne manqueront pas de leur faire des Bleus, même si le 5-3-2 en bloc bas et dur avec une équipe compacte jouant en contres et bien articulée souvent sur toute la largeur du terrain, ne sera évidemment pas si aisé à passer. Techniquement un cran en-dessous au milieu de terrain, la Hongrie peine néanmoins à tenir le ballon mais aussi dans la construction d'un jeu trop stéréotypé notamment en grande partie fait de phase où les longs ballons se succèdent sans grande dangerosité. Dès lors, voir les Bleus parvenir à leurs fins en fin de rencontre tout en étant encore une fois sans aucune faille défense est un pas à franchir allégrement.
Les compositions probables :
France : Lloris, Pavard, Varane, Kimpembe, Hernandez, Kanté, Pogba, Rabiot, Griezmann, Mbappé, Benzema
Hongrie : Gulacsi, Fiola, Orban, At. Szalai, Lovrencsics, Kleinheisler, Nagy, Schafer, Botka, Ad. Szalai, Sallai
