Deuxième circuit urbain inauguré cette saison, Singapour accueille le monde de la Formule 1 dans un contexte historique. Ce week-end, pour la première fois de l'histoire, un Grand-Prix se courra de nuit. Autant de bouleversements pour les spectateurs, les voitures et surtout les pilotes.
A l'heure où Magny-Cours cherche toujours son successeur "urbain" pour accueillir les futurs Grand-Prix de France, le rêve de Bernie Ecclestone de voir des courses dans les plus grandes villes du monde, est en train de se réaliser. Cinq semaines après l'inauguration du GP de Valence, Singapour est le deuxième circuit urbain à voir le jour cette année. Vingt-trois virages au coeur de la ville dont aucun ne se négocie au-dessus de la quatrième vitesse. "Le circuit comporte de nombreux virages à angle droit que l'on prend aux alentours de 100 km/h. La traction sera donc une des priorités dans nos réglages", prévient Willy Rampf, directeur technique de BMW, soutenu par son homogue chez Williams, Sam Michael : "Nous aurons un aileron arrière semblable à celui utilisé à Monaco."
Plus rapide que le circuit de la Principauté mais plus lent que celui de Valence, Singapour aura pour principal attrait d'être disputé de nuit. Un motif d'excitation pour les spectateurs mais de stress pour les ingénieurs. Une course nocturne signifie une température extérieure plus basse et moins d'adhérence pour les pilotes. "Je pense qu'il fera encore plus chaud à Singapour à 21h que durant les essais libres de vendredi à Monza !" tempère néanmoins Martin Whitmarsh, directeur sportif de McLaren. Comme à Valence, Bridgestone apportera donc ses pneus tendres et extra tendres. Histoire aussi de favoriser les dépassements. "D'après ce que j'ai compris, il est assez large et rapide, ce qui est assez étonnant quand on court en ville", explique Lewis Hamilton.
Un petit déjeuner servi à... 17h30 !
En plus de l'aspect technologique, le Grand-Prix de Singapour représente un vrai défi physique pour les pilotes. "Les lumières artificielles doivent nous assurer qu'on peut voir presque aussi bien que sous la lumière du jour mais personne n'a encore eu cette expérience", explique Nick Heidfeld. Pas vraiment exact. Les Finlandais du plateau en savent quelque chose puisque les nuits scandinaves en hiver durent 24 heures. Avantage donc à Kimi Raïkkönen et Heikki Kovalaïnen. Même s'ils ne sont pas les seuls à bénéficier d'un essai nocturne. "Etant donné notre expérience au Mans, je pense que l'on sera plus ou moins en terrain connu", argue le président de Toyota, John Howett. Idem pour Timo Glock et Sébastien Bourdais.
En revanche, les pilotes redoutent la pluie annoncée en cette période de mousson en Asie. Outre une piste détrempée, ils pourraient rapidement être éblouis par le phénomène de réverbération. Dans un climat qui devrait se rapprocher de celui en Malaisie, les météorologues prévoient un taux d'humidité de 50%. "J'espère que la FIA a tout fait pour que la piste soit sûre" s'interroge discrètement Robert Kubica. Son coéquipier chez BMW, Nick Heidfeld regrette de ne pas "avoir eu la chance de (se) tester, surtout sous la pluie." De son côté, Martin Whitmarsh assure que McLaren teste une visière spéciale qui rejette toute forme de condensation.
Enfin, ce premier Grand-Prix nocturne de l'histoire de la Formule 1 impose un changement de rythme biologique à tous les pilotes. Petit déjeuner à 17h30, déjeuner à 23h30, dîner à 3h, briefing à 4h45... toute une routine quotidienne sera chamboulée le temps d'un week-end. C'est pourquoi la plupart des pilotes ont choisi de se caler à l'heure européenne. "J'ai beaucoup réfléchi avec mon physiothérapeute et les membres de l'équipe sur la meilleure manière de gérer ce week-end de course, en termes de sommeil, notamment", assure Fernando Alonso. Un rythme auquel les journalistes locaux devront également s'adapter. Prière de ne pas appeler les pilotes à leur hôtel en milieu d'après-midi. Leurs téléphones seront coupés.
PS: Je reste réservé concernant les nouveaux tracés urbain cette année après la grosse déception de Valencia. A première vue il ressemble beaucoups à Monaco et à Valencia justement donc j'attends de voir...
En tout cas le cadre de ce GP est vraiment pas mal
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Massa venait de sa gauche 
