http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011 ... plonge.phpLa cote des paris sportifs sur Internet plongeMots clés : paris sportifs, Internet, jeux en ligne, Arjel
Par Mathilde Visseyrias
10/04/2011 | Mise à jour : 20:01 Réactions (10)
Le football reste la discipline reine des parieurs, avec 54% des mises, devant le tennis (24%).
Le football reste la discipline reine des parieurs, avec 54% des mises, devant le tennis (24%).
INFOGRAPHIE - Les mises ont encore chuté de 26,5% au premier trimestre, selon l'Autorité de régulation des jeux en ligne.
La douche froide! Entre janvier et mars, le montant des mises pour des paris sportifs sur Internet a dégringolé de 26,5% en France par rapport au dernier trimestre de 2010. Selon l'Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel), elles ont représenté 147 millions d'euros pour l'ensemble des 16 sites de paris sportifs autorisés (Betclic,
Bwin,
PMU, FdJ…).
«C'est une baisse significative, mais cela ne veut pas dire que les mises de paris sportifs vont baisser de plus de 20% cette année, selon Jean-François Vilotte, président de l'Arjel. Le marché vient de s'ouvrir et nous n'avons pas de référent pour le premier trimestre 2010. Nous sommes attentifs. Il ne faudrait pas que l'offre légale, faute d'attractivité, conduise les joueurs à essayer de renouer avec les sites illégaux.»
Le football reste la discipline reine des parieurs
Plusieurs facteurs expliquent ce manque d'entrain des parieurs, à commencer par le calendrier sportif. Il n'y a pas eu d'événement aussi fédérateur qu'une Coupe du monde de football, capable de doper la demande. Le football reste la discipline reine des parieurs, avec 54% des mises, devant le tennis (24%).
Cela dit, la fin 2010 n'avait pas été plus riche en grands tournois. Les opérateurs sont en partie responsables de ce qui leur arrive. «Pour reconstituer une partie de leurs marges et respecter la moyenne du taux de retour aux joueurs imposé par la loi, ils ont dégradé leurs cotes, rendant les paris moins intéressants pour les joueurs», explique Jean-François Vilotte . En effet, si les mises ont chuté de 26,5% au premier trimestre, le produit brut des jeux a lui progressé, à 33 millions contre 27 millions au dernier trimestre 2010. «Les opérateurs ont sous-estimé l'absence de culture en France des paris sportifs et n'ont pas adapté leur offre, estime Jean-François Vilotte. Italiens et Anglais sont habitués depuis longtemps aux paris sportifs, souvent avec excès. Mais parier sur la coupe de cheveux de Beckham n'est pas une nécessité pour le sport!»
Disparition d'opérateurs
En revanche, les amateurs de paris hippiques et de poker sont, eux, restés au rendez-vous. Au premier trimestre, le montant des mises en paris hippiques a atteint 241 millions d'euros, autant qu'au dernier trimestre 2010 et toujours beaucoup plus que cet été. Au poker, elles sont aussi restées stables, à 1,9 milliard d'euros, alors que l'activité des tournois a encore progressé de 4%, les droits d'entrée passant de 261 millions à 271 millions en trois mois. Une chose est sure, conclu Jean-François Vilotte: «Très naturellement, certains sites disparaîtront ou seront absorbés.» D'ores et déjà, Canalwin, filiale de Canal+ et Ladbrokes, a rendu son agrément. Et TF1 s'apprête à jeter l'éponge dans Eurosportbet.
