ÇA SE PRÉCISE
(Par Emery TAISNE)
Lyon, qui s'est imposé contre Nancy (1-0), reste maître de son destin dans sa quête d'un septième titre. Il conserve deux points d'avance sur Bordeaux, vainqueur de Sochaux (2-0). En bas de tableau, le PSG, tenu en échec par Saint-Etienne (1-1), profite des faux pas de Lens, à Lille (1-2) et de Toulouse, à Rennes (1-2), pour quitter la zone de relégation.
Quelques indications, mais pas encore de certitudes. L'avant-dernière journée de Ligue 1 a confirmé une tendance : si Lyon reste maître de son destin dans sa quête d'un septième sacre consécutif, il devra composer jusqu'au bout avec la menace des Girondins de Bordeaux, toujours pointés à deux longueurs. Un dénouement attendu, qui a cependant pris du temps à se dessiner en raison des carences affichées par les joueurs d'Alain Perrin contre Nancy (1-0). Incapacité à se projeter vers l'avant, manque de cohésion, relances approximatives, les Rhodaniens ont de nouveau affiché des lacunes inquiétantes, qui ne leur ont finalement pas porté préjudice. Ils peuvent, pour le coup, remercier le malheureux André Luiz, auteur d'un but contre son camp sous la pression de Squillaci (60e). Un juste retour des choses pourrait dire Jean-Michel Aulas qui n'a probablement que peu goûté au but injustement refusé à Govou en première période pour un hors-jeu inexistant (45e). Un malheureux coup du sort pourraient lui répondre des Bordelais, qui ont fait le travail contre Sochaux (2-0). Mis à mal par les accélérations de Grax, qui aurait pu obtenir un penalty (14e), ils se sont remis dans le sens de la marche grâce à un coup de pied arrêté, transformé de la tête par Fernando (45e). Leur marque de fabrique depuis le début de la saison. Malgré un deuxième but de Chamakh en deuxième période (56e), ce deuxième succès d'affilée s'avère insuffisant pour bouleverser la hiérarchie.
Les larmes de Pauleta
En haut, rien de nouveau. En bas, le Paris-SG a fait un grand pas vers son maintien, malgré son nul contre Saint-Etienne (1-1). Le club de la capitale profite des faux pas de Toulouse, à Rennes (1-2), et de Lens, à Lille (1-2), pour quitter la zone de relégation. Une première depuis cinq journées. Les joueurs de Paul Le Guen ont su trouver ce supplément d'âme qui a fait défaut à ses deux concurrents directs pour inverser une situation bien mal engagée. Menés au score juste avant la pause après un tir repoussé par Landreau dans les pieds de Perrin (45e), Jérôme Rothen et ses coéquipiers sont parvenus à revenir dans la partie grâce à Clément à l'heure de jeu (60e). Une égalisation qui n'éclipsera pas le déficit technique des joueurs de la capitale, mais une égalisation qui pourrait bien valoir de l'or. Pour les adieux de Pauleta au Parc des princes, le PSG s'est offert le droit de garder les cartes en main. Les larmes de son capitaine au coup de sifflet final et les hommages qui lui ont été rendus tout au long de la rencontre n'ont fait qu'accentuer ce sentiment d'une soirée pas comme les autres. La fébrilité défensive des Lensois et l'incapacité des Toulousains à tenir un résultat (ils menait 1-0 après onze minutes de jeu) y ont également contribué.
Strasbourg rejoint Metz
Les victoires de Lille et Rennes ont pour principale conséquence d'éjecter l'ASSE de la cinquième place qualificative pour la Coupe de l'UEFA. Les Verts sont sixièmes, juste devant les Bretons, mais derrière les Dogues. Statu-quo en revanche dans la lutte qui oppose Nancy et Marseille pour la troisième place, synonyme de C1. Les Phocéens, en déplacement au Mans (0-0), ne sont pas parvenus à profiter du faux pas de l'ASNL à Gerland. Pas assez mobiles, trop approximatifs dans les transmissions, avec un Samir Nasri bien trop souvent contraint d'évoluer près de sa défense, les joueurs de Gerets sont même passés tout près d'une défaite, mais M. Layec a finalement décidé de ne pas siffler un penalty sur Gervinho (23e). L'expulsion de Bouhours, côté sarthois (50e), n'a rien changé. En bas de tableau, Metz a confirmé son statut de plus mauvaise formation de L1 en s'inclinant contre Lorient (1-2), dans un match sans enjeu et sans public. Les Grenats seront rejoints en L2 par Strasbourg, officiellement relégué après sa dixième défaite consécutive contre Caen (1-4). Une rencontre également marquée par un splendide retourné acrobatique de Toudic (6e), auteur par ailleurs d'un doublé. Les victoires de Nice, contre Valenciennes (2-1), et de Monaco, contre Auxerre (3-0), n'ont aucune incidence majeure.
L'Equipe