Incontestablement favorite de la compétition, la Seleçao (la sélection) détient une expérience unique au sein de cette Coupe du Monde puisqu'elle demeure à ce jour la seule nation à avoir pris part aux vingt premières éditions sans aucune interruption, s'adjugeant déjà 5 titres à cette occasion. Humilié 7/1 en demi-finale en 2014 par l'Allemagne, le Brésil détient la forte envie de laver cet affront en confirmant une phase de qualification sud-américaine très réussie.
Il faut dire qu'avec des joueurs de la trempe de Marcelo, Marquinhos, Neymar ou Coutinho, les Auriverde disposent d'une base solide capable d'effacer des tablettes quelques années de disette, la formation de Tite n'a en effet plus remporté le moindre trophée depuis 2002 tout de même, si on occulte volontairement une médaille d'Or aux JO de 2016.
Cette médaille a néanmoins permis de porter vers l'avant la jeunesse brésilienne et de conforter un retour au premier plan amorcé par la nomination de Tite, 56 ans, à la tête de la sélection depuis juin 2016. Reconnu chez lui mais aussi au niveau international, le "commandant" articule sa formation au sein d'un 4/3/3 bien huilé où désormais la qualité de la défense cohabite avec l'efficacité de l'attaque. Ainsi, voilà les Canarinhos en quête d'une sixième étoile sur le maillot en Russie en forme de revanche et de reconquête d'un passé qu'ils ont assurément les moyens de retrouver, eux qui depuis 1982 ont toujours terminé premier de leur groupe en Coupe du Monde. Révolution en marche ?
La Nati détient avec Vladimir Petkovic, sélectionneur depuis juillet 2014, une main de fer pour la diriger et il faut croire que cette organisation fonctionne plutôt bien, lui qui a permis à la Suisse d'aller jusqu'en 8e de finale de l'Euro 2016 où elle fût sortie avec les honneurs face à la Pologne après la séance des tirs aux buts.
Elogieusement qualifiée pour cette Coupe du Monde (9 victoires et une défaite face au Portugal), la Suisse reste un adversaire coriace même si au niveau mondial il lui manque surement encore ce brin de folie afin de participer à nouveau à un quart de finale, stade de la compétition plus atteint depuis plus de 60 ans désormais.
Pour s'extirper d'un groupe compliqué, la Suisse axera notamment son jeu sur l'expérience de Xhaka (Arsenal) et Shaqiri (Stoke) mais aussi sur le talent de sa jeunesse portée par le milieu de terrain du Monchengladbach, Denis Zakaria, ou encore par Breel Embolo, l'avant-centre de Schalke 04.
Habituée à sortir des poules au plus haut niveau, la Suisse est donc fermement attendue pour en faire autant dans ce groupe E même si elle devra d'emblée jouer le Brésil et subir la pression d'un deuxième match déjà assurément primordial voire même capital dans la suite de cette compétition. Stressant.
Après avoir étonné l'ensemble de la planète en parvenant à atteindre les quarts de finale en 2014 (éliminée seulement par les Pays-Bas après la séance des penalties), revoilà la Sele (la sélection) sur les rails du train russe qu'elle compte bien ne pas louper.
Toutefois, les hommes d'Oscar Ramirez n'avanceront cette fois pas derrière tous les mastodontes de la compétition à visages couverts. Deuxième de la zone Concacaf derrière le Mexique et grâce à un but à la dernière seconde face au Honduras lors de l'avant-dernière journée, le Costa Rica, 25e au classement FIFA, tentera de tirer profit des 4 années de compétition supplémentaires depuis cet incroyable exploit.
En ayant pris soins de conserver son ossature composée notamment par les talentueux Keylor Navas (gardien du Real Madrid), Celso Borges (La Corogne) ou encore Bryan Ruiz (Sporting Portugal), «Los Ticos» portés par tout un peuple de 5 millions d'habitants comptent bien réussir à passer ce premier tour une nouvelle fois. Si le potentiel est toujours et bel et bien présent, reste à savoir si la réussite qui était la leur il y a 4 ans sera une nouvelle fois au rendez-vous. Incertitude logique.
Les Aigles Blancs n'auront pas la tâche aisée afin de tenter d'exister. Le sélectionneur Mladen Krstajic, nommé il y a 8 mois seulement, peut ouvertement compter sur des pointures telles que le défenseur de l'AS Rome, Aleksander Kolarov ou le milieu de terrain de Manchester United, Nemanja Matic, afin de confirmer une belle première place acquise lors de la phase de qualification au sein d'un groupe composé de l'Autriche, du Pays de Galles ou de l'Irlande du Nord tout de même.
Le premier match face au Costa Rica aura valeur de test mais la Serbie arrive en Russie avec un gros capital confiance. Elle essayera d'augmenter suffisamment son niveau de jeu en comptant sur la collaboration fructueuse de son expérience et de sa jeunesse mais aussi et surtout sur l'habileté de son attaquant Mitrovic, qui a terminé avec 6 buts meilleur buteur serbe en phases éliminatoires.
Toutefois, son irrégularité au niveau mondial pourrait également lui poser de gros problèmes, au sein de duels serrés ne se jouant souvent qu'à de très petits détails, détails que les Serbes peinent parfois à trouver. Compliqué.