Le Brésil : notre favori pour la Coupe du Monde 2018 en Russie

Coupe du Monde en Russie 2018 - groupe E

Groupe E :  Brésil

Le Brésil - notre favori préféré.

Matches du Brésil dans le Groupe E

Brésil - Suisse

Dimanche 17 juin à 20h (Rostov-sur-le-Don)

Brésil - Costa Rica

Vendredi 22 juin à 14h (Saint-Pétersbourg)

Parier1,22Brésil
Parier13,50Costa Rica

Serbie - Brésil

Mercredi 27 juin à 20h (Moscou)

Parier1,37Brésil

La liste des 23 du Brésil - Coupe du Monde 2018

  • Gardiens de but :
    Alisson (AS Roma, ITA), Ramos Cassio (Corinthians, BRE), Ederson (Manchester City, ANG).
  • Défenseurs :
    Danilo (Manchester City, ENG), Marcelo (Real Madrid, ESP), Fagner (Corinthians, BRA), Filipe Luis (Atletico Madrid, ESP), Thiago Silva (PSG, FRA), Marquinhos (PSG, FRA), Geromel (Gremio, BRA), Miranda (Inter Milan, ITA)
  • Milieux de terrain :
    Casemiro (Real Madrid, ESP), Paulinho (Barça, ESP), Philippe Coutinho (Barça, ESP), Renato Augusto (Beijing Guoan, CHI), Fernandinho (Manchester City, ENG), Fred (Shakhtar, UKR), Willian (Chelsea, ANG)
  • Attaquants :
    Neymar (PSG, FRA), Taison (Shakhtar, UKR), Gabriel Jesus (Manchester City, ANG), Roberto Firmino (Liverpool, ANG), Douglas Costa (Juventus, ITA)
  • La composition probable en 4/3/3 :
    Alisson - Marcelo, Miranda, Marquinhos, Danilo - Casemiro, Augusto, Paulinho - Neymar, Gabriel Jesus, Coutinho.

Proposée à 5.5 sur Unibet ou à 5 sur Bwin ou ParionsSport pour la victoire finale, la Seleçao ferait bien figure d'épouvantail de la compétition après le fiasco et le traumatisme du match de l'été 2014 sur ses terres face à l'Allemagne (7/1) encore dans toutes les têtes des Auriverdes. Mais il en faudrait bien plus encore pour enterrer une nation qui ne vit que pour le ballon rond et dont les joueurs ont repris du poil de la bête depuis la nomination de Tite.

S'il est évident que le football brésilien traverse une crise quasi sans aucun précédent et que la sélection ne représente plus l'état actuel désastreux du football brésilien, sur le terrain il en va tout autrement.
Oui la violence et la corruption gangrènent bel et bien un Brasileiro chaotique. Mais depuis sa nomination, le beau quinquagénaire a réalisé un sans-faute à sa prise de fonctions à l'été 2016 en lieu et place du rude Dunga. 10 succès, 2 nuls, 33 buts marqués et 3 encaissés plus tard, le Brésil obtenait une qualification aisée dans le toujours délicat groupe sud-américain. Ultra-fédérateur, il est l'un des artisans principaux à la remise en place de la maison brésilienne où désormais le groupe se sent en famille, uni et faisant les efforts les uns pour les autres.

Si le parfois trop stéréotypé mais exemplaire Neymar accapare la plupart du temps les défenseurs et les médias, il n'est plus seul sur lequel la Seleçao peut se reposer. Le jeune talentueux joueur de Manchester City, Gabriel Jesus (21 ans) est l'une des révélations de cette saison 2017/2018. Annoncé pour être une pièce maitresse des Citizens dans le futur, il avait remporté en 2016 une médaille d'Or aux jeux Olympiques. En 2018, il fût champion d'Angleterre et vainqueur de la coupe de la Ligue. Il a joué 29 matches cette saison, a marqué 13 buts et délivré 3 passes décisives. Prometteur.

Mais l'attaque ne fait pas tout et dans le 4/1/4/1 de Tite, modulable en cours de route avec un 4/3/3, Casemiro est une sentinelle infranchissable, Marcelo est inapprochable, la charnière centrale défensive avec le duo Marquinhos/Miranda solide et fait nouveau au Brésil, le poste de gardien, qui était une faiblesse auparavant, est devenu un atout fiable avec la présence de deux gardiens de buts performants, le Romain Alisson et le Mancunien Ederson. Complète et plus homogène qu'en 2014, cette sélection peut notamment pallier à la défection d'une star sans que cela n'entache sa qualité de jeu, dotée qu'elle est d'une profondeur de banc importante à ce niveau de la compétition.

Le Brésil de Tite c'est aussi et surtout une défense exemplaire conjuguée à une récupération hors pair, avec une pression rapide à la perte du ballon. En avançant ensemble avec de l'intensité, les Sud-Américains encaissent peu de buts (0.36 but par match en moyenne en 2017) mais ne sont pas passifs pour autant. Avec 86 % de passes réussies et 65 % de possession de balle en moyenne, ils contrôlent le rythme de leurs rencontres notamment par une maîtrise technique accrue.
Enfin, la Seleçao peut s'appuyer sur un milieu dense, en bloc, protégeant l'axe en ne concédant que peu de tirs (8 par match en moyenne) et à peine 2 frappes cadrés à chaque évolution. Paulinho, Casemiro et Renato Augusto forment donc un triangle aux angles parfaits autour duquel rode d'autres figures géométriques du même style et toutes aussi bien coordonnées.

En contrôlant son groupe d'une main de maitre tout en réussissant à gérer les différents égo composants son vestiaire, Tite réussit son pari d'apporter le sourire dans les chaumières sud-américaines et le vestiaire des Auriverdes, tout en étant respecté par tous, remplaçants inclus. Cette ambiance est primordiale lors d'une pression en forte augmentation au fur et à mesure qu'on se rapproche de l'échéance finale.

Certes, la Seleçao est devenue l'arbre qui cache la forêt car le football brésilien de tous les jours est vide, sans talent ni organisation, laissant la part belle aux violences récurrentes aux abords des stades (11 morts en 2017), à la corruption (notamment dans le domaine de la formation où agents et parents payent pour faire jouer leurs enfants), à des tarifs en hausse et donc une baisse de l'affluence (de 60 000 en moyenne à 15 000 en dix ans).

Si le constat est accablant, 95 % de la population reste fan de foot et une année de coupe du Monde est une année à part entière dans LE pays du ballon rond. Si une 6e étoile ne changera radicalement pas toutes ces malversations, elle boosterait forcément une fédération à l'agonie et ferait oublier la déconvenue d'il y a 4 ans, en faisant entrer dans l'histoire définitivement une Seleçao qui a déjà remporté la coupe du Monde plus que toute autre équipe en 20 participations. Magico !