par poisson fennec » Ven Avr 4, 2008 1:28
Impressions de pilotes et membres d'écuries avant le Grand Prix de Bahreïn, la 3e manche du Championnat du Monde de F1 2008.
Lewis Hamilton (McLaren) : "J'aime Bahreïn. J'attends cette course comme Monaco et Spa. C'est un circuit vraiment cool ; il est assez différent des autres spécialement car on pilote dans le désert. Il n'y a pas d'arbre ou d'immeuble, juste un désert. J'aime vraiment la piste, il y a beaucoup d'opportunités de dépassements, par exemple aux virages 1, 4, 7 et 10. A Bahreïn, il fait très chaud comme en Australie et en Malaisie et c'est idéal que ces trois courses là sont groupées car elles sont très physiques. C'est pratique, la même préparation sert pour les trois".
Heikki Kovalainen (McLaren) : "La chose la plus évidente à Bahreïn est que le sable abaisse le niveau de grip et les pneus n'accrochent pas autant. La piste est même assez glissante par endroits. La piste évolue beaucoup mais quand on commence à tourner, le sable s'envole".
Norbert Haug (Mercedes-Benz Motorsport, vice-president) : "BMW a bien performé lors des deux premiers grands prix, en terminant à chaque fois deuxième. Comme Ferrari, BMW est capable de se battre avec ses propres moyens pour la victoire".
Kimi Räikkönen (Ferrari) : "Nous avons testé ici cet hiver et j'avais eu un bon feeling de la voiture mais tout change vite en Formule 1 et la situation pourrait donc être complètement différente. La voiture n'est plus la même, elle a évolué et il fait plus chaud. J'aime Bahreïn, c'est toujours sympa de venir ici même si c'est une piste qui ne m'a jamais réussi".
Felipe Massa (Ferrari) : "Je n'ai pas de mal avec la voiture en configuration 2008 (ndlr : sans anti patinage). Je me sens bien dans la voiture, et j'ai juste fait deux mauvais résultats avec. Ça peut arriver mais, au fond de moi, je sais ce que je fais et je sais ce que je dois faire pour aller plus rapide et être régulier. A quoi je m'attends ce week-end ? Le vent peut toujours rendre la vie plus difficile ici, dans le désert, mais le sable n'est pas un problème car on nettoie la piste le vendredi et elle s'améliore les deux jours suivants. BMW a fait une super course en Malaisie et ne nous devons pas oublier que les deux McLaren avaient une pénalité sur la grille".
Aldo Costa (Ferrari, directeur technique) : "Nous voulons améliorer le package pas à pas en apportant des changements presque à chaque course, et à Bahreïn nous introduirons de nouvelles pièces aéro. Nous continuons de garder un oeil sur la fiabilité, spécialement sur le moteur et, pour le moment, nous prévoyons de faire courir Massa avec le moteur qu'il avait en Malaise, même si nous pourrions le changer en vertu de son abandon".
Nick Heidfeld (BMW) : "J'aime vraiment la piste et tout le complex de Bahreïn, en fait. Tout est très moderne et spacieux. Pour moi, la section entre les virages 5 et l'avant dernière courbe est l'une des meilleures de toute la saison".
Robert Kubica (BMW) : "Bahreïn est assez différent de Melbourne et Sepang. C'est fait de longues lignes droites avec de grosses zones de freinages. En plus, il n'y a presque pas de virage rapide. Le vent pourrait jouer un rôle majeur. J'espère qu'il ne sera pas trop fort car notre voiture est assez sensible".
Nico Rosberg (Williams) : "Bahreïn est l'une de mes pistes favorites et j'y ai obtenu de super résultats. L'année dernière, nous n'avions pas fait le meilleur week-end qui soit, mais nous avons appris de ça. Nous allons revenir plus forts après avoir souffert en Malaisie. La piste et le revêtement du circuit de Sakhir conviennent mieux à notre voiture et nous ne devrions pas rencontrer les mêmes problèmes".
Kazuki Nakajima (Williams) : "J'ai tiré des leçons des deux premiers grands prix. Personnellement, j'aime beaucoup la piste de Bahreïn. C'est un bon circuit car il comporte plusieurs endroits pour doubler".
Sam Michael (Williams, directeur technique) : "Le tracé est dominé par ses longs lignes droites et ses virages à vitesses moyennes et basses. Il n'y a réellement qu'une section à haute vitesse mais elle n'influence pas vraiment la direction de travail sur le set-up".
Fernando Alonso (Renault) : "Sakhir est réputé pour être un circuit exigeant pour les freins. Leur usure peut être très importante et c'est un élément sur lequel nous devrons donc être vigilants, surtout en course afin d'être sûr de ne pas avoir de problème qui pourrait venir nous pénaliser si nous étions en lutte pour gagner ou sauver notre position. Dès les premiers essais de vendredi, ce sera un paramètre que nous garderons en tête et sur lequel nous nous appliquerons".
Nelson Piquet (Renault) : "Pour être honnête, ce n'est pas un de mes circuits préférés (...) Mon objectif est d'entrer dans les points. C'était déjà le cas en Malaisie mais malheureusement, je n'ai pas été en mesure de le faire à cette occasion. Fernando est entré deux fois dans les points lors des deux premiers Grand Prix, j'aimerais donc pouvoir l'imiter et ainsi marquer des points importants pour l'écurie. Je pense que nous pouvons viser la septième et la huitième places".
Pat Symonds (Renault, directeur exécutif de l'Ingénierie) : "En Australie, nous pensions que McLaren avait nettement l'avantage mais en Malaisie, nous avons pu constater que Ferrari avait la main. C'est donc un peu la même situation que l'an dernier avec des résultats qui varient pour les équipes d'un circuit à l'autre en fonction des forces et des faiblesses des différentes monoplaces. Derrière ces voitures, il y a un groupe d'équipes dont les performances sont très similaires mais je crois que BMW, Toyota et peut être même Williams sont un peu en avance sur nous et par conséquent, il y a beaucoup à faire !".
Fabrice Lom (Renault, motoriste pour Red Bull) : "Notre début de saison, c'est un peu l'histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein. Les aspects positifs de ces deux premiers Grands Prix sont nombreux : la voiture est compétitive, la fiabilité est là et nous avons marqué des points. Côté performance, le potentiel est très intéressant. Nous pouvons viser Q3 assez sereinement en qualifications et espérer marquer des points de manière systématique. En revanche, nous avons cassé un moteur à Sepang et il s'agissait de notre première alerte technique avec Red Bull Racing depuis le début de notre partenariat. Il faudra faire en sorte que cela n'arrive plus. David Coulthard utilisera son V8 pour la deuxième fois puisqu'après son abandon à Melbourne, nous avions décidé de le changer pour la Malaisie. Mark Webber, quant à lui, aura un moteur neuf".
Jarno Trulli (Toyota) : "Le principal enjeu à Bahreïn est le freinage car les freins sont très sollicités au bout des longues lignes droites. Pour avoir une voiture compétitive, il faut aussi de la stabilité au freinage. Par forte chaleur, les disques sont aussi mis à rude épreuve".
Timo Glock (Toyota) : "C'est dommage de ne pas avoir encore fini une course pour Toyota mais j'espère que ça va changer à Bahreïn. L'accident en Malaisie était de la malchance et il m'a stoppé alors que je luttais pour les points, ce à quoi je serai parvenu j'en suis persuadé. Je reste positif, surtout après être entré deux fois dans le top 10 en qualification. Le test à Bahreïn en février s'était bien passé et les informations récoltées devraient nous aider ce week-end, même si les températures semblent un peu plus élevées qu'alors. La voituire a aussi été améliorée depuis mais il reste du travail pour l'adapter à mon style de pilotage".