CRESUS a écrit :A noter que l'ASVEL et Cholet disputeront la finale de la coupe de France ce week-end.
Basket - CF (H) - L'ASVEL retrouve le sommet
Il fallait bien une salle de la taille de Paris-Bercy, avec ses 13 000 spectateurs, pour faire entrer les épaules colossales de Uche Nsonwu-Amadi. Le Nigérian (25 points, 11 rebonds) a été le grand artisan du succès villeurbannais face à Cholet en finale de la Coupe de France (86-76), peut-être plus encore que le MVP du match Robert Conley (30 points). A la recherche d'un titre depuis 2002, l'ASVEL porte à huit le record de succès dans l'épreuve. Elle ajoute enfin une dose de bonheur sportif à un travail de fond unanimement reconnu, une lente amélioration structurelle qui en a fait plus ou moins un mini-OL du basket mais qui a longtemps frustré les supporters par son incapacité à faire revivre la tradition. «Ces dernières années, le club est parti sur de nouvelles bases, rappelle Aymeric Jeanneau. Il fallait du temps. On concrétise un minimum le travail effectué. On est fier de ce qu'on a fait. C'est important pour le club. »
Si Nsonwu eu la mainmise sur la finale, c'est que l'ancien Gravelinois a su la prendre à son compte très tôt. Après trois minutes, son adversaire direct, Claude Marquis avait déjà été pris deux fois à la faute, accentuant le déséquilibre intérieur en faveur de l'ASVEL. Nsonwu s'en donnait à coeur joie et pointait à neuf points quand l'écart atteignait la barre des +10 (22-12, 9e). «Il se trouve que Claude fait deux fautes assez rapidement, on ne pouvait qu'avoir envie de continuer à pilonner, confirme l'entraîneur Yves Baratet. Après, le match, je ne m'en souviens plus... » Au début du deuxième quart, Cholet passait un 10-0 avec une adresse retrouvée (27-27, 14e). Les équipes jouaient alors les yeux dans les yeux. A un effort de De Colo (33-37, 17e) répondaient six points de suite du fou du dribble sur place Robert Conley (42-39, 19e), qui a reçu le trophée de MVP de la finale des mains de l'ancien Choletais et Villeurbannais Jim Bilba. «A la fin de la première mi-temps, on a eu la chance sur trois actions d'être devant de cinq ou six points, on ne l'a pas prise», regrette Herman Kunter.
Jeanneau : « On était revanchards»
La troisième période a tourné au remake de la première. Nsonwu reprenait son chantier là où il l'avait arrêté et marquait sept points de suite pour revenir à +10 (56-46, 27e) . Sanctionné de quatre fautes dès la 30e minute, il passait ensuite le relais à Conley qui maintenait l'écart de son jeu agaçant mais complet et percutant. Même le jeune Serbe Marko Cakarevic, champion du monde juniors en 2007, très peu utilisé d'ordinaire, s'y mettait avec un trois points assassin à la reprise du quatrième quart, l'avance montant à +14 (74-60, 31e). De Colo, récemment élu MVP de la saison en Pro A, pouvait bien continuer de percuter (9 fautes provoquées), le coeur n'y était plus, l'écart étant stabilisé. «On les a trop laissé dérouler leur jeu, regrettait le jeune MVP de la saison de Pro A. On savait que ce serait compliqué si on ne défendait pas comme il le fallait. On a su relever la tête à certains moments en défense mais c'était trop tard.»
Pour l'ASVEL, ce titre efface la cicatrice laissée par la défaite contre les mêmes Choletais en demi-finale de la Semaine des As, que CB avait fini par remporter. «On l'avait entre la gorge, confirme Jeanneau, formé à Cholet et aujourd'hui capitaine de l'ASVEL. Bien sûr, on était revanchards. On l'avait derrière la tête. Maintenant, ça donne de l'appétit. Jouer et gagner une finale à Bercy, ca donne envie de revenir.» «Ce match, avec les performances de Conley, à qui on peut dire un grand merci, et Nsonwu, valide un peu les choix qu'on avaient fait à l'intersaison», précise Yves Baratet, qui laissera au moins un titre lors de son départ en fin de saison. Face à des Choletais qui s'étaient déjà inclinés lors de leur dernière finale de la Coupe, en 2005 face à Gravelines, l'ASVEL a donc chassé ses démons. «Cela me tenait à coeur de ramener quelque chose au club, confirme Yohann Sangaré, que l'ASVEL était allé chercher en Espagne. Il m'a permis de jouer comme je le voulais, m'a fait confiance. C'est pour ça que m'a fait tellement plaisir. On a gagné un peu pour eux, les gens de l'ombre.» X.C., à Bercy
L'Equipe
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