Les Bleus éclaboussés par une affaire de proxénétismeFranck Ribéry et Sidney Govou ont été entendus comme témoins dans le cadre d'une affaire de proxénétisme sur mineure. Des faits que les deux joueurs nient farouchement. Un troisième Bleu pourrait également être impliqué.
C'est le genre d'histoire dont l'équipe de France se passerait bien, en pleine préparation du Mondial 2010 en Afrique du Sud. A deux mois du début de la compétition, deux joueurs ont été interrogés cette semaine par la police dans une affaire de proxénétisme sur mineure, a indiqué dimanche une source judiciaire, confirmant une information révélée la veille par M6. Selon plusieurs médias, les deux joueurs concernés seraient Sidney Govou, de l'Olympique lyonnais et le milieu offensif Franck Ribéry, qui joue actuellement au Bayern Munich. Et, selon L'Equipe, un troisième joueur pourrait être impliqué et entendu par les enquêteurs dans les semaines qui viennent.
Des auditions qui résultent de l'enquête du juge parisien Yves Dando, qui, depuis plusieurs mois, mène des investigations sur une boîte de nuit parisienne, le Café Zaman, soupçonnée d'employer des prostituées et fréquentée par certains internationaux français. Selon le quotidien sportif, l'un des deux joueurs auditionnés aurait déjà admis avoir eu une relation suivie avec une prostituée de cet établissement, sans savoir qu'elle était mineure au moment de leur premier rapport en 2009.
Si ce délit est puni de trois ans de prison et 45.000 euros d'amendes, les risques d'une poursuite pénale sont «minimes», selon le journal, l'enquête visant un proxénète présumé, déféré en fin de semaine. «Cet homme est présenté comme un facilitateur au carnet d'adresses bien rempli dans le monde de la nuit», rapporte de son côté le Journal du Dimanche. Son identité n'a pas été révélée.
Ribéry et Govou se disent innocents
Mais l'affaire pourrait fortement nuire à l'image des joueurs incriminés, comme cela a récemment été le cas pour le golfeur Tiger Woods, dont les infidélités ont alimenté la presse américaine pendant des mois. Dimanche, en fin de soirée, l'avocate de Franck Ribéry a donc décidé de communiquer : Frank Ribéry «a été entendu dans la semaine comme témoin. Pour nous, l'affaire s'arrête là», a-t-elle expliqué. Selon elle, Franck Ribéry a été auditionné pour s'expliquer sur ses relations avec une de ses connaissances, proche d'un animateur d'un réseau d'escort girls. «C'est uniquement en raison de cette relation» qu'il a été convoqué par les services de police, a-t-elle précisé sur la radio RMC.
L'avocat de Sidney Govou, pour sa part, a réfuté toute implication de la part du joueur. «Mon client tient à affirmer qu'il n'est lié ni de près ni de loin à un quelconque réseau de proxénétisme. Sidney Govou n'a notamment jamais mis les pieds au fameux Café Zaman à Paris. Pour le reste, l'ampleur que prend cette affaire le blesse profondément parce qu'elle affecte ses proches et altère son honneur», a-t-il simplement indiqué dans la soirée.
«Il n'y a pas de réaction à avoir sur une affaire de ce genre», a assuré quant à lui le président de la Fédération française de football (FFF), Jean-Pierre Escalettes. «Une enquête est en cours dont je n'ai aucun détail. A l'heure actuelle, aucun commentaire n'est possible», a-t-il ajouté.
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