par basavilbaso » Sam Juil 13, 2019 0:25
Extrait d' un article sur le site du Monde :
« Ça manque de panache, rouspète Stéphane Rossetto. Les gars font des stages de trois semaines à la Sierra Nevada j’sais pas quoi, mais qu’est-ce qu’ils font au Tour ? Je revois Christian Prudhomme [directeur de la course] qui nous dit, au briefing d’avant-Tour : “Les gars, faites-vous plaisir, montrez que c’est le beau vélo, profitez-en, on est une année impaire. Pas de Coupe du monde, pas de JO, alors l’audience est maximum.” Et les gars en profitent pas. Ils sont dans la gestion. Dans la vie, faut se battre, faut y aller, faut profiter. C’est le Tour de France putain, c’est pas le Tour du Poitou-Charentes ou du Limousin. Y a toutes les télés du monde, et y a personne qui attaque. Les gars, y a que leur mère qui savent qu’ils sont au Tour de France. »
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Dans ces conditions, n’y a-t-il pas une forme d’absurdité à tenter le coup systématiquement ?
« Ce que je trouve absurde, c’est ce genre de question, s’agace Yoan Offredo. Qu’est-ce que vous voulez que je réponde ? A ce moment-là on reste dans le peloton et on ne fait rien ? Moi je n’ai pas les capacités d’un Alaphilippe, d’un Pinot ou d’un Bardet. » « J’essaie de jouer dans ma cour, je ne gagnerai jamais en haut d’un col à la pédale, poursuit Rossetto. Il y en a qui vont arriver à Paris, ils auront fait quoi ? “Ouais j’ai fait le Tour de France.” Moi c’est pas ça que je veux dans le vélo. Moi, faut que ça flingue, que j’aie des histoires à raconter le soir. “Qu’est-ce que t’as fait aujourd’hui ? Bah j’ai fait six heures dans un peloton.” Putain, la tristesse. »
France, le chant du cygne ...