
Auxerre et Saint-Etienne peuvent être contrariés au cours de ce week-end de rentrée.
Début septembre, c’est l’heure de la reprise pour tout le monde, et après une pause internationale depuis fin août, la Ligue 1 et la Ligue 2 remettent aussi le bleu de chauffe dès ce week-end. Souvent avec un physique défaillant, avec un manque criant de supporters et en manque cinglant également de repères, les formations hexagonales se cherchent encore dans le jeu, rendant la lecture de certaines rencontres peu évidentes. Néanmoins, une certaine confiance sur Valenciennes, Lille, Dijon ou Rennes pourrait être posée alors qu’à Auxerre et Saint-Etienne, les parties pourraient être plus tendues que prévu, comme d’ailleurs l’est ce début de saison vraiment différent, crise sanitaire oblige. Covid quand tu nous tiens !
Auxerre - Clermont
En Bourgogne, il se pourrait bien que la rencontre entre l’AJ Auxerre et le Clermont Foot 63 ne se termine comme elle a commencé au premier coup de sifflet du corps arbitral. D’ailleurs, les deux dernières confrontations entre ces deux formations ont déjà vu deux nuls conclure leurs matches, au sein de duels très peu fertiles en occasions et rebondissements. Il se pourrait ainsi bien qu’il en soit de même cette saison.
Les Auvergnats comptent déjà deux partages des points en autant de sorties (Caen et Dunkerque). Dominateur à l’extrême dans le Nord (17 tirs contre 4), Clermont avait aussi eu la main mise face à Caen en ouverture du championnat, sans trouver la faille pour autant. Solide, avec un effectif ne comptant seulement face aux Normands que deux changements (aux postes d’attaquant pour cause de transfert d’Adrian Grbic à Lorient et de gardien, Maxime Dupé, ayant réintégré Nantes avant son transfert à Toulouse) , Clermont sera difficile à bouger cette saison.
Les Auxerrois devront grandement ainsi s’en méfier eux qui viennent de prendre leurs trois premiers points grâce à un but en toute fin de rencontre à Châteauroux du jeune Yanis Begraoui (19 ans) ; une victoire méritée au sein d’une partie où les Bourguignons avaient eu près de 60% de possession du ballon et tiré à vingt reprises tout de même sur les buts gardés par Julien Fabri et qui mérite confirmation. Toutefois, le calibre de l’adversaire pourrait revoir les ambitions de l’AJA à la baisse ce week-end pour le succès. Il faut savoir parfois se contenter d’un bon point dans l’attente de jours meilleurs.
Valenciennes - Châteauroux
Dans le Nord, le début de saison des hommes du Hainaut est certes mitigé en termes de points mais plutôt bon dans le jeu. Après avoir évincé le promu Pau (3/0) en ouverture, les joueurs de l’expérimenté Olivier Guegan n’ont pu résister aux assauts successifs du PFC, craquant finalement logiquement en seconde période non sans avoir démérité pour autant.
Dès lors, il serait réellement malheureux de ne retenir que le score. Les Valenciennois ont su se procurer quelques occasions dont une qui a failli faire mouche à quinze minutes du terme de la rencontre. Mais Kévin Cabral, le portier parisien, veillait au grain et réalisait une parade digne de ce nom. Des regrets, le tacticien nordiste pouvait en avoir, ses joueurs ayant encaissé à Charlety un but évitable, qui changeait la donne d’une partie comme souvent dans l’antichambre de la Ligue 1, très serré et indécise. Un rachat est donc vivement escompté et recevoir Châteauroux, qui n’a plus réalisé de nul hors de ses bases depuis octobre 2019, pourrait l’y aider.
Les Castelroussins sont encore, comme de nombreuses équipes d’ailleurs, en phase de rodage. Après un succès surprenant pour débuter face aux Corses d’Ajaccio, l’équipe de Nicolas Usai (46 ans) n’a pu confirmer, laissant l’AJA l’emporter sans pouvoir rivaliser finalement, montrant déjà certaines limites en ce début d’exercice. Faut-il en tirer des conclusions hâtives ? Certes non – Toutefois, dans le jeu, il semble que les Nordistes aient montré bien plus de vigueur et de velléités offensives, raisons pour lesquelles ils seront une fois de plus ce week-end priorisés, nom d’une petite moule !
St Etienne - Strasbourg
Le RC Strasbourg se déplace à Saint-Etienne ce samedi soir avec la ferme intention de mettre un terme à sa disette de points. En effet, les joueurs de l’Est ont perdu leurs deux premières rencontres. Pour autant, il ne faut pas les condamner trop rapidement. Ils peuvent assurément poser de gros problèmes aux Verts.
Déjà échaudé par les erreurs commises sur les trois buts encaissés à Lorient, Thierry Laurey avait secoué les puces de ses hommes et exhorté à l’entrainement ses joueurs à ne plus offrir de cadeaux. Mais rien n’y fit et le duo Carole / Koné et le fébrile Kenny Lala en ont donné deux aux Niçois comme cela n’est pas permis à ce niveau de la compétition, Kasper Dolberg s’en donnait dès lors à c½ur joie de crucifier les Strasbourgeois.
Remonté, le coach alsacien l’était forcément après la rencontre où il signifiait aux joueurs qu’ils avaient utilisé tout le quota des erreurs auxquelles ils avaient droit au cours d’une saison, ambiance-ambiance … Mais il avait raison. Pourtant, offensivement, même s’ils ont peu existé, au niveau de l’état d’esprit on ne pouvait pas leur reprocher grand-chose. S’ils ont montré qu’ils n’étaient assurément pas encore prêts sur le plan physique, la vivacité et leur vélocité étaient parfois présentes, mais d’une façon un peu trop sporadique. Ils auront progressé là-dessus à n’en pas douter et les deux semaines de trêve internationale leur auront assurément permises d’être presque à 100% désormais.
Dès lors, les Stéphanois pourraient tomber sur un roc difficile à passer cette fois, eux qui ont débuté à domicile par un succès le 30 août dernier aux dépens des Merlus. Emmené par un intenable Romain Hamouma (33 ans), Saint-Etienne a lancé sa saison. L’attaquant des Verts fut titularisé dans l’axe où, en jambes, il a ébloui d’une superbe frappe du gauche, avant d’envoyer un équipier au but et de doubler la mise du droit. Le meilleur buteur des Verts du 21ème siècle (54 buts, 46 passes décisives en 269 matches) peut, lors de sa dernière année de contrat, porter son équipe à bout de bras, ou de pieds il vaudrait mieux.
On doit donc s’attendre peut-être à une attaque défense en règle de laquelle les Strasbourgeois essayeront de sortir la tête haute cette fois en étant bien organisés jusqu’au bout face aux salves vertes que ne manqueront pas de porter les attaquants stéphanois, sans résultat au final. Un point c’est tout !
Les compositions probables :
St-Etienne : Moulin, Macon, Kolodziejczak, Moukoudi, Debuchy, Neyou, Camara, Bouanga, Aouchiche, Nordin, Hamouma
Absent : G. Silva (blessé)
Strasbourg : Kawashima, Lala, Koné, Djiku, Caci, Bellegarde, Sissoko, Lienard, Thomasson, Waris, Ajorque
Absents : Sels et Mothiba (blessés)
Lille - Metz
Dans le Nord, les Dogues de Christophe Galtier ont réalisé un bon début de saison dans l’ensemble avec quatre points pris et un jeu alléchant porté par un Jonathan Bamba (24 ans) au sommet de son art. Auteur du but offrant les trois points à son équipe à Reims, après avoir déjà marqué contre Rennes (1-1), l’attaquant nordiste est en train de faire oublier une ultime saison cauchemardesque.
Avec un seul but marqué l’an passé, deux penalties loupés, des huées de la part des supporters lillois, il faut dire qu’il n’avait pas été gâté. Conjuguant maladresse réelle et manque de rigueur, il avait pourtant bénéficié de la confiance du tacticien nordiste (titulaire 22 fois sur 28). Après une excellente préparation, Bamba confirme donc un début de saison tout aussi tonitruant, sa blessure à la cheville gauche étant désormais de l’histoire ancienne.
Et c’est toute l’équipe qui se met à son diapason. Botman, le gaucher néerlandais aligné en défense centrale, a lui aussi brillé à Reims, tout comme José Fonte. Rarement battus dans les duels et physiquement au point, ils ont même impressionné par moments. Les voilà donc de retour face à Metz qui n’en revient pas d’avoir perdu face à l’ASM, pourtant réduit à dix juste après la mi-temps.
Mais Benjamin Lecomte le portier monégasque qui passait par là a accompli des miracles et fini d’écoeurer l’attaque messine. Malgré leur ardeur à vouloir égaliser jusqu’au bout, Metz s’est heurté à un ASM déjà bien organisé et expérimenté et comme souvent face aux Sudistes leur a laissé la victoire, Metz a en effet perdu 9 de ses 10 derniers matches de Ligue 1 face à Monaco. Ce n’est pas pour rassurer avant ce court et périlleux déplacement dans l’antre nordiste où les Lillois se feront un malin plaisir quant à eux de concrétiser leur moult occasions qu’ils seront largement en mesure de se créer. Large victoire escomptée.
Les compositions probables :
Lille : Maignan, Bradaric, Botman, Fonte, Celik, Bamba, Sanches, André, Ikoné, David, Yilmaz
Absent : Reinildo (suspendu)
Strasbourg : Oukidka, Centonze, Bronn, Boye, Udol, Maiga, Angban, Pajot, Boulaya, Niane, Nguette
Absents : Cabit et N'Doram (blessés)
Dijon - Brest
Malheur ou horreur aux vaincus, car si perdant il y a, celui-ci aura cumulé trois revers depuis le début des hostilités en autant de sorties en Ligue 1, ce qui n’est jamais rassurant et fait tâche il faut bien le dire crument. Les Bourguignons à Gaston Gérard auront des repères que des Bretons mal à l’aise dès qu’ils se déplacent peuvent chercher quant à eux toute la rencontre.
Certes, Dijon est revenu de Lyon avec quatre buts dans les valises mais il ne faut pas leur en tenir rigueur, tant il y avait deux classes d’écart entre les formations ce jour-là. Memphis Depay a éclairé à lui seul toute la rencontre, marquant à trois reprises, le capitaine des Gones allant même jusqu’à pousser Wesley Lautoa à la faute en inscrivant un but contre son camp. En un mot comme en cent, Dijon n’a jamais eu l’ombre d’une chance.
Maxwel Cornet a aussi brillé sur le côté gauche où les Dijonnais sombraient également. Après avoir bien débuté, Dijon a rendu les ballons bien trop rapidement, ceux-ci revenant vitesse grand V. Manquant d’expérience, le groupe dijonnais doit apprendre de ses erreurs. Il faudra mieux utiliser la balle et être moins fragile défensivement parlant, tout en arrêtant de courir tout le temps pour récupérer le ballon. Mais la trêve internationale tombait finalement à point afin de récupérer plusieurs joueurs blessés et ainsi (re)constituer une équipe bien plus performante face à un adversaire à sa portée. On surveillera donc la composition préalable.
Car les Bretons ne sont pas au mieux eux non plus. Même s’ils ont mis plus d’envie que face à Nîmes, ils n’ont pas su revenir sur Marseille après avoir été mené 2/0 au bout de trente minutes de jeu. Des occasions les Brestois en ont eu (19 tirs contre 7), mais ils furent bien moins réalistes que leurs homologues sudistes qui ont été en difficulté de nombreuses minutes durant au cours de la rencontre. Peu en verve sur les coups de pied arrêtés, le SB29 a vu un joueur sortir du lot, le dépositaire du jeu Romain Faivre fut en effet intelligent dans ses placements, fin dans sa technique et réaliste dans le jeu en marquant notamment son premier but en Ligue 1. Suffisant pour ne pas voir Brest craquer dans le final ? Surement pas !
Les compositions probables :
Dijon: Gomis, Muzinga, Lautoa, Manga, Chafik, Amalfitano, Marié, Ndong, Chouiar, Scheidler, Ebimbe
Absents : Baldé et S. Coulibaly (blessés)
Strasbourg : Larsonneur, Pierre-Gabriel, Herelle, Duverne, Perraud, Diallo, Belkebla, Honorat, Cardona, Faivre, Charbonnier
Absent : D. Bain (blessé)
Nîmes - Rennes
Ambitieux, les Rennais le sont assurément. S’ils devront jouer cette saison sur le tableau européen et hexagonal, ils semblent réellement bien armés. Ainsi face à Montpellier, Eduardo Camavinga (17 ans) a marqué son premier but au Roazhon Park, après avoir brillé également cette semaine lors de sa première convocation chez les Bleus. Ledit but a permis aux siens de se défaire du MHSC. Le jeune milieu de terrain n’a eu de cesse de soulager son équipe et fut logiquement ovationné aux termes d’un match plein à craquer de sa part.
Il ne fut pas le seul. Le latéral droit de 18 ans Soppy a bien tenu son rang suite à l’absence de Traoré et Boey (Covid et suspension) avec une puissance et un impact qui a fait du bien à sa défense. Dans la même lignée, le Brésilien Raphinha n’a pas arrêté de bouger, de bien défendre, trouvant également la barre à l’heure de jeu. Bref, avec 16 tirs et 67% de possession du ballon, Rennes fut dominateur d’un bout à l’autre de ce match, montrant de l’envie et du caractère et ce début de saison, frappant également trois fois les montants. Julian Stephan pouvait avoir de gros motifs de satisfaction, même si, perfectible, il eut souhaité que son équipe plie le match à la mi-temps. Avec les renforts de Aguerd et Terrier, ces Bretons-là sont d’ores et déjà bien lancés et peuvent assurément confirmer.
Pour ce faire, il faudra aller s’imposer aux Costières où les déplacements ne sont jamais aisés. Mais les Crocos manquent parfois de mordant depuis la mi-août. Laissant trop d’espaces à Nantes, les hommes du Gard ont vite été punis. Manquant de répondant également, ils auraient pu être menés 3 ou 4/0 à la pause sans qu’il n’y ait rien à redire. En seconde période, ils ont bien réagi mais un peu tard, ne parvenant finalement jamais à faire paniquer les Canaris, en restant surtout un peu trop sobres. Dès lors, Rennes pourrait lui aussi en tirer un large profit en repartant du Gard avec trois jolis points dans son escarcelle.
Les compositions probables :
Nîmes : Reynet, Meling, Martinez, Briancon, Ripart, Cubas, Deaux, Philippoteaux, Benrahou, Ferhat, Roux
Rennes : Salin, traoré, Siva, Aguerd, Maouassa, Bouriigeaud, Nzonzi, Camavinga, Raphinha, Niang, Tait
Absent : Boey et Terrier (suspendus), Lea Siliki et Nyamsi (blessés)