Pronostics sur les dix derniers matches détaillés de Liga 2019/2020.
On ferme en Espagne. Ce 19 juillet aux alentours de 23 heures, sonnera le glas de la Liga déjà. Dans une fin de saison très particulière à cause bien sûr de la crise sanitaire, le championnat espagnol laissera de côté une année 2020 réellement spéciale. Des enjeux il y en a encore un peu, presque partout au sein du pays même si parfois, il faudra fouiller un peu plus profondément les quatre premiers, Real Madrid (champion), FC Barcelone (dauphin), Atletico Madrid et le FC Séville étant connus depuis belles lurettes. Dans le bas du tableau, l’Espanyol est en Liga 2 depuis longtemps lui aussi, Leganes (peut-être) et Majorqu (obligatoirement) le rejoindront. Des tapas, une Cerveza et on repart une dernière fois. Si Senor !
Alaves - FC Barcelone
Terminer la tête haute sera le leitmotiv principal des Blaugranas. Lionel Messi, Antoine Griezmann, Arturo Vidal ou Luis Suarez ne sont pas habitués à brader leur rencontre à n’importe quel prix. Pour ce faire, cet ultime match pourrait bien être très ouvert face à un Alaves qui réussit très peu chaque année face aux Barcelonais. Ainsi, ce ne sont pas moins de sept défaites consécutives face aux Catalans qu’Alaves a dû subir depuis février 2017 toutes compétitions confondues, encaissant au cours de ces parties la bagatelle de vingt buts tout de même. Une situation qui devrait perdurer dans le temps assurément d’autant que les Barcelonais se sont promis d’offrir à Lionel Messi (23 buts) son septième titre de meilleur buteur de la Liga (record absolu).
Atletico Madrid - Real Sociedad
Les Colchoneros, sans jamais éblouir finalement au cours de la saison, mais en étant comme souvent très solides et compacts, ont gagné le droit de jouer la Ligue des Champions l’an prochain, assez logiquement finalement. Vaincus une seule fois à domicile dans leur antre du Wanda Metropolitano, les Madrilènes y restent même sur quatre succès consécutifs et n’y ont plus été défaits depuis le 1er décembre dernier (0-1 face à Barcelone). Par trois fois même lors de leurs cinq plus récentes sorties sur leur terrain, ils ont su transformer trois penalties sifflés en leur faveur, un signe d’une équipe qui a la mainmise sur ses rencontres. En recevant une Sociedad redevenue irrégulière avec le temps, anodine et très poreuse ces dernières semaines, il ne serait donc pas étonnant en soi qu’un ultime pénalty soit transformé.
Espanyol - Celta Vigo
Relégué, l’Espanyol l’est depuis belles lurettes et ne peut plus rien espérer que de préparer sa saison prochaine en Ligue 2 en Espagne. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il ne le fait pas du mieux possible. Pire équipe à domicile avec seulement onze points conquis laborieusement, l’Espanyol y est aussi la pire défense avec 31 buts encaissés déjà. Il accueillera le Celta Vigo porté par son top-buteur Iago Aspas (13 buts – 3 passes décisives) qui avaient notamment réussi à perturber début juillet les Colchoneros de Morata et même aussi le Barça fin juin. Dès lors face à cette formation de Galice, les Madrilènes devraient une ultime fois se perdre dans les méandres de la Liga.
FC Séville - Valence
Souvent solides à domicile dans son fameux stade Sanchez Pizjuan, les Sévillans y découvrent une tâche finale à leur portée. Invaincu chez lui depuis la mi-décembre, Séville n’y a connu en effet qu’un seul 0-0 depuis plus d’un an, face à Barcelone mi-juin, dans un match qui n’avait pas tenu ses promesses il est vrai. Hormis cette contre-performance, Séville a toujours marqué au moins une fois en championnat depuis septembre, se montrant souvent porté vers l’avant et habile offensivement avec des joueurs de la trempe de de Jong (6 buts), En Nesry (8 buts) et surtout le très en forme Ocampos (14 buts). Un Valence qui occupe la dix-septième place des équipes de Liga à l’extérieur (36 buts encaissés, deux en moyenne cette saison en déplacement) tentera de résister, pourrait bien marquer lu aussi mais devrait se résoudre à céder plusieurs fois sous les assauts répétés de son adversaire.
Grenade - Athletico Bilbao
Au cours de sa belle saison, Grenade demeure à domicile sur trois matches où les deux équipes ont marqué, voilà qui est de bon augure lors de cette réception de Bilbao, redevenu irrégulier ces dernières semaines à l’orée de la fin de saison en Espagne. En marquant face au Real Madrid, Grenade a d’ailleurs montré qu’il perdurait dans le temps en qualité et qu’il aimait toujours se porter vers l’avant. Il a ainsi toujours marqué au moins une fois de fin juin à la mi-juillet. Bilbao n’est pas en reste puisque hormis face au Real et Barcelone, les équipiers de Raul Garcia (15 buts) ont toujours inscrit au moins un but depuis février, laissant forcément croire à un match ouvert et aussi fertile en buts qu’en rebondissements.
Leganes - Real Madrid
Moins flamboyant depuis l’arrivée de Zinédine Zidane mais plus solide depuis 2016, le Real détient des performances offensives élogieuses depuis cette date après un 34ème titre acquis jeudi dernier. En encaissant deux fois moins de buts ainsi (passant aussi de 1.2 but encaissé par match à 0.6 cette saison) les Madrilènes détenaient 19 clean sheet cette semaine contre 12 et 10 les années précédentes. Certes, ils ont marqué une trentaine de fois moins qu’en 2016 (106) et 2017 (94) mais leur constance a amené les joueurs de ZZ vers un 34ème titre logique. La Maison Blanche a trouvé un nouvel équilibre tactique sachant très bien que sans Cristiano Ronaldo elle allait forcément marquer moins ; il fallait dès lors encaisser moins. CQFD. En incluant un deuxième récupérateur, Federicco Valverde, afin de soutenir Casemiro, l’entraineur français a amené une extrême stabilité au c½ur de son équipe. Puissant, détenant un bloc solidaire, pouvant faire de Thibaut Courtois le ‘Zamora’ un trophée récompensant le meilleur gardien de l’année, Madrid s’apprête une ultime fois à s’imposer sans encaisser le moindre but.
Levante - Getafe
Levante a abdiqué en juillet. Sauvé et sans aucun espoir de mieux faire en cette fin d’exercice qu’une onzième place, les partenaires de jeu du buteur Marti Roger (11 buts) vont se dorer tranquillement la pilule sur la côte Est du pays. Du coté de Valence en effet, Levante peut jouer en espadrilles désormais au cours d’une saison moyenne mais où l’objectif de maintien a été réalisé avec douze succès cette année. De son côté, Getafe a connu comme tout le monde une saison particulière ponctuée de coups d’éclats qui ont permis à l’équipe de Pepe Bordalas (56 ans) de pouvoir prétendre jusqu’au bout à une faleuse place européenne. Il faudra pour ce faire élever le niveau de jeu présenté en juillet et dans le même temps se découvrir un minimum. Dès lors, chaque équipe pouvant avoir sa période l’une d’entre elles restera à priori en mesure de s’imposer.
Osasuna - Majorque
Majorque n'aura pas besoin de jouer son va-tout dans ce match où sur ce qu’il a montré ces derniers temps, Osasuna saura tirer profit de contres meurtriers et des largesses défensives de la pire défense de Liga avec 61 buts encaissés en 36 matches notamment mi-juillet. Majorque, sur son île, tente tant bien que mal de souvent parvenir à faire déjouer son adversaire, Levante et Vigo, défaits récemment s’en souviennent encore si besoin en était. Toutefois, à l’extérieur, les données ne sont plus les mêmes et Majorque y demeure la pire formation de Liga avec une seule victoire, quinze défaites et 41 buts encaissés sur les terrains adverses, voilà qui n’a rien de rassurant à l’orée d’une rencontre où les forces en présence pourraient bien dans un premier temps se neutraliser avant que, profitant d’un Majorque obligé de tout donner, Osasuna ne parvienne à conclure et à trouver la faille dans le final.
Valladolid - Betis Séville
Voilà le match par excellence de fin de saison où tout le monde sera joyeux (sic !) de se retrouver une dernière fois sur la pelouse alors que les deux formations que sont Valladolid et le Betis Séville ne peuvent plus rien craindre ni espérer, engluées qu’elles sont en plein milieu du classement de la Liga. Dès lors, les joueurs pourraient se libérer totalement et offrir un spectacle digne de ce nom où les attaques prendraient aisément le pas sur les défenses. D’ailleurs avec plus de quatre-vingt-quinze buts encaissés cette saison, les deux arrière-gardes présentes sur le terrain ne font pas figure de forteresses imprenables, bien au contraire. Voir une rencontre s’envoler en spectacle avec plus de 3.5 buts dans ce match est donc une possibilité à fortement envisager vitesse grand V, les Loren, Joaquin, Fekir, Guardiola ou Unal devraient savoir se mettre en évidence. Tout pour l’attaque !
Villarreal - Eibar
Pour conclure sa saison dans l’antre du stade de la Céramique de Villarreal, le sous-marin jaune s’apprête à torpiller de toutes parts les joueurs d’Eibar. D’ailleurs, en 2020 sur son terrain, les joueurs de Vila-Real, ville d’à peine 50 000 habitants de la banlieue sud de Castellon de la Plana, dans la Province de Castellon, située dans la Comarque de Plana Baixa au nord de la ville de Valence plus précisément, aimeraient finir en beauté pour la forme face à un Eibar qui a dû lutter jusqu’au bout afin de se maintenir parmi l’élite espagnole cette saison. Avec des joueurs de la trempe de Moreno (16 buts), Cazorla (11 buts) ou encore Ekambi (6 buts), Villarreal dispose donc d’atouts offensifs indéniables qui devraient sans nul doute parvenir à trouer la petite muraille dressée devant eux par un adversaire bien poreux.