par CRESUS » Lun Déc 24, 2007 0:35
PARIS VIT LOIN DU PARC
(Par Cédric ROUQUETTE)
En remportant sa cinquième victoire à l'extérieur, à Saint-Etienne (1-0, but de Luyindula), le club de la capitale s'est sorti de la zone rouge (il est 16e) et s'est garanti une trêve hivernale relativement sereine. Loin du Parc, le Paris-SG cumule cohésion et réussite... Rennes a arrêté de perdre à Toulouse (0-0). Lens est désormais 18e et relégable, sans avoir joué contre Lille (match reporté par le gel).
Luyindula fait encore gagner le PARIS-SG
Le Paris-SG continue son étrange saison, pathétique à domicile, excellente à l'extérieur. Comme Lyon, le club de la capitale a remporté cinq matches loin de ses bases, le dernier en date dimanche à Saint-Etienne (1-0), où il ne gagnait plus depuis treize ans, où les Verts n'avaient plus encaissé de but depuis le 11 août (3-1 contre Valenciennes). C'est une victoire jumelle, dans la forme, de celle remportée il y a deux semaines à Auxerre (1-0). Le score est identique. Le buteur aussi. L'action décisive, comparable. Comme en Bourgogne, c'est Peguy Luyuindula qui a marqué l'unique but du match, de la tête, peu après la pause (51e). Cette fois, le centre venait de la droite (Cearà) et non de la gauche. Sur le fonc, ce succès paraît cette fois un peu plus précieux. D'abord car les équipes du bas de tableau qui ont gagné ce week-end ne sont pas légion. Seul Auxerre, devant Monaco (1-0), samedi, aura aussi pris des points. Ensuite car il permet au club de la capitale de se hisser à une seizième place plus respirable avant la trêve, laquelle s'achèvera par un trente-deuxième de finale de Coupe de France piégeux à Epinal (CFA). Enfin, car le contenu fut objectivement rassurant qu'à l'Abbé-Deschamps.
Bien sûr, Paris aurait pu perdre ce match. Plusieurs fois. Avec huit occasions dignes de ce nom dont deux frappes sur les montants (Gigliotti 10e, Dernis 38e), Saint-Etienne eut avait tout pour confirmer son efficacité à domicile avant la pause. Mais ce qui accable le PSG au Parc des Princes lui sourit à l'extérieur. Landreau par exemple, si fébrile ces derniers temps, sut être décisif lorsque Gigliottti et Ilan testèrent ses réflexes peu avant la pause (39e). De façon générale, c'est toute l'équipe parisienne qui, par la magie de quelques heures de bus, de train ou d'avion, troque sa trouillarde fébrilité à domicile contre une attitude conquérante, des gestes défensifs tranchants, une certaine stature quand il est en terre hostile. Reste quand même à régler de vrais soucis d'efficacité offensive. Avant de marquer, Luyindula avait déjà gâché un face à face devant Janot (33e). Il en manquerait un autre (72e). Ngog l'imiterait encore (85e). Après une telle soirée, il est facile d'oublier que la zone rouge rôde là, plus près que ne le dit le classement, par le jeu du match en retard entre Lens et Lille, reporté en raison du gel.
Le but bizarrement refusé à TOULOUSE
Rennes n'a pas eu besoin de gagner, à Toulouse (0-0), pour partir avec semblable sentiment du devoir accompli. Six défaites consécutives, c'est un régime qui aide à apprécier les mets les plus ordinaires. Au coup de sifflet final, Guy Lacombe a serré les poings avant d'étreindre Elie Baup, qui avait, lui, le visage figé par la déception. Ce résultat équitable les maintient l'un et l'autre aux douzième et treizième places, dans une situation mathématique aussi difficile à saisir que la hiérarchie des valeurs en L1. Avec 25 points, elles possèdent autant de points que Toulouse, futur troisième, l'an passé à l'a même époque. Mais la zone des relégables est plus proche (5 points) que la première place européenne (6 points). Le TFC mettra du temps à digérer le but refusé à la 40e minute à Moussa Sissoko. Réceptionnant de la tête, au deuxième poteau, un centre tendu de Fodé Mansaré, le jeune Toulousain était sanctionné pour jeu trop viril sur le défenseur Uwe Echiejile, lequel lui tenait pourtant le maillot. Sanction légitime après la troisième place administrative obtenue par Toulouse l'an passé, ont dû penser quelques Rennais en mal de Ligue des champions... «Nous avons été timorés sur la première période, mais on méritait de gagner sur le seconde», expliquerait ensuite Guy Lacombe au micro de Canal Plus. Il est plus juste de dire que l'écart abyssal de confiance entre les deux équipes était palpable en début de match avant d'être progressivement neutralisé, au fur et à mesure que le chrono tournait. Les deux gardiens, Pouplin et Douchez, auront bien mérité leur foie gras.