par liddel » Lun Mars 15, 2010 18:42
«Trop de choses qui polluent»
Raymond Domenech reconnaît lundi que l'équipe de France traverse «un cycle un peu plus difficile». Mais il attend le début du Mondial pour en savoir plus sur ses chances.
A trois mois du coup d'envoi de la Coupe du monde, Raymond Domenech n'est pas encore en mode compétition. Même s'il reconnaît être dans un état de «stress permanent», le sélectionneur de l'équipe de France se prépare tranquillement à l'évènement. Il annonce vouloir «tout faire pour protéger» les joueurs d'ici là, pour «les préparer au mieux», car une fois l'épreuve débutée, «ce sont eux qui seront sur le devant de la scène». «Jusqu'à présent, c'est moi qui ai été la cible des critiques plutôt qu'eux, a-t-il noté lundi, interrogé sur le site de la Fifa. Mais la Coupe du monde leur appartiendra. D'ailleurs, je ne crois pas qu'il y ait de médaille prévue pour l'entraîneur !»
« Encore trop d'incertitudes »
En 2006, Domenech avait donné rendez-vous à tout le monde le soir de la finale, un certain 12 juillet. Cette année, il ne l'a pas fait. Est-ce pour autant qu'il ne croit pas aux chances de son équipe ? «Quand j'ai des convictions, je les défends, a-t-il assuré. Mais seuls les joueurs peuvent me donner ces convictions. En 2006, quand j'ai vu et entendu mes joueurs, je me suis dit : "on va aller en finale, c'est sûr !" Or pour le moment, mon équipe se met en place, et il y a encore trop d'incertitudes et trop de choses autour d'elle qui la polluent. Dès qu'on aura regroupé les joueurs et qu'on aura passé suffisamment de temps ensemble, je le saurai. La Coupe du monde, c'est comme quand un match commence : au bout de cinq minutes, je sais à peu près comment cela va se terminer. Là, ça sera pareil. Attendons le début du tournoi, et je pourrai dire à peu près comment on le terminera...»
«On est dans un cycle un peu plus difficile. Si des gens ne veulent pas l'admettre c'est qu'ils ne sont pas lucides.»
A demi-mots, il en convient, la France n'est pas favorite. Et ce pour une raison. «Il y a un renouvellement de générations qui se met en place, a-t-il avancé. A part pour le Brésil, qui a un immense réservoir, et qui assure un renouvellement naturel sans que le niveau de l'équipe en subisse les conséquences, tous les autres pays fonctionnent par cycle. Nous nous trouvons peut-être dans un cycle un peu plus difficile, avec des joueurs majeurs qui ont duré, qui ont arrêté et qu'il faut maintenant remplacer. On est simplement dans cette situation-là, et si des gens ne veulent pas l'admettre c'est qu'ils ne sont pas lucides. Aujourd'hui on travaille, on s'accroche pour retrouver un cycle haut.»
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