Si on vous dit que votre équipe est passée complètement à côté de son match, êtes-vous d’accord ?
« Je pense que l’on ne s’est même pas présenté sur la glace. Je suis incroyablement déçu et même si cela ne se voit pas trop, je suis très en colère et très énervé. J’en ai plein le c.. des starlettes et des réseaux sociaux. Il va falloir vraiment que l’on se bouge le c.. et arrêter de penser que l’on est les meilleurs joueurs de hockey du monde. Il faut juste se mettre à bosser. Car ça, c’est notre boulot. C’est leur boulot et si on n’est pas bon, il n’y a plus de contrat et derrière on a des problèmes pour manger. Il faut se mettre ça dans la tronche et que cela se retranscrive sur la glace. Je n’arrive même pas à me rendre compte de ce que l’on a fait et de ce que j’ai vu ou pas vu. »
On a eu l’impression qu’il n’y avait pas de vie et pas de capacité à se rebeller dans votre équipe…
« Certes, il nous manque un leader mais il y a dans cette équipe des mecs qui ont 15 ans d’expérience et qui ont gagné des titres. J’ai l’impression que je n’ai que des suiveurs. Je n’ai pas besoin de moutons. Si j’en ai besoin, j’irai les chercher dans la montagne. J’ai besoin de mecs avec des couilles et qui veulent gagner des matchs de hockey. C’est tout ce que je n’ai pas vu ce soir (hier soir). »
Ce qui saute aux yeux, c’est également l’incroyable déchet technique qui vous a empêché de créer du jeu offensif et de marquer des buts…
« A partir du moment où on n’y arrive pas, les attaquants ont commencé à s’éloigner de nos défenseurs qui se retrouvent tout seul et qui gardent un peu plus le palet. C’est là que l’on s’aperçoit de notre faiblesse technique et forcément les passes n’arrivent pas. On peut faire tout le tour de ce que doit comporter un match de hockey, on n’a rien fait de bon. Je pense que les mecs se sont dits c’est bien on joue Strasbourg et si je suis moyen, ce n’est pas grave il y aura le petit copain qui est à côté pour rattraper le coup. Sauf que tout le monde se dit ça et que personne n’a le courage d’ouvrir sa gueule et surtout de le montrer sur la glace. C’est là que tout doit se passer. »
On a le sentiment que l’on est revenu un mois en arrière…
« La saison va être comme ça avec des hauts et des bas mais ce que je n’accepte pas, c’est le manque de volonté et de conviction. Que l’on soit fatigué et que l’on n’y arrive pas car il y a des petits bobos, je peux le comprendre. Mais que l’on ne se présente pas physiquement et psychologiquement, car cela part de là, cela m’embête beaucoup plus. »
C'est bouillant !
