par nardo » Mer Mars 11, 2020 18:58
Si vous souhaitez juger de la sériosité de ce qui va suivre, voici le lien vers l’article de l’an passé. Il y a de tout. La prédiction parfaite du top 3, la qualification des Broncos, une course au top 8 serrée annoncée et la lose des Titans (facile). Sans oublier l’annonce de la signature de James Maloney aux Dragons dès mars 2019. Par contre, j’avais vu les Panthers et les Knights trop beaux et n’avais pas imaginé ni la résurrection des Eels ni les bonnes saisons de Manly (pardon Des Hasler) et des Raiders (merci Bateman).
Allez, assez parlé du passé, place au futur.
Les Boss : Eels, Rabbitohs, Storm
Parramatta a le jeu le plus excitant de la ligue. Ce n’est pas forcément gage de bons résultats. Cela dit la saison passée a prouvé que les Eels étaient capables de tenir le rythme d’une saison en finissant 5ème non loin du top 3. Ils ont ajouté Regan Campbell-Gillard et Ryan Matterson à leur beau paquet d’avants. Nathan Brown est toujours là pour jouer l’indispensable méchant de service. Seule équipe avec une épine dorsale inchangée avec Reed Mahoney, Dylan Brown, Mitchell Moses et Clint Gutherson, respectivement 21, 19, 25 et 25 ans. Je vois les Eels tout en haut pour 2020. C’est risqué mais même pas peur.
Plus qu’un seul Burgess, la légende du club John Sutton à la retraite, dur pour les Rabbitohs. J’avais prévu une petite chute dans ce pronostic mais c’était avant LA signature. L’arrivée de Latrell Mitchell à Redfern change tout. Même si son adaptation à l’arrière devrait prendre un peu de temps, n’oublions pas que ceux qui sont susceptibles de lui faire des passes s’appellent Cook, Murray, Reynolds ou Walker. South était performant l’an passé avec un gros pack. Celui-ci sera certainement moins dominant mais l’équipe sera peut-être plus équilibrée. Et n’oublions pas que Wayne Bennett est toujours derrière tout ça.
La dernière pour Smith et Bellamy ? Possible, ce qui rend le Storm encore plus dangereux. Exit Brodie Croft, bonjour Ryan Papenhuyzen. « Papen » va avoir droit à sa première saison complète en tant que titulaire à l’arrière. Jahrome Hughes a prouvé au match All Stars qu’il allait tenir sa place aux côtés de Cameron Munster. Peu de mouvements au Storm si ce n’est au centre mais coach Bellamy devrait rapidement trouver le personnel compétent. La philosophie Storm et papa Cameron vont amener tout ce joli monde tranquillement en playoffs et dans le haut du classement.
Les poursuivants : Broncos, Raiders, Sea Eagles
Allez Brodie, je crois en toi. L’ami Croft arrive à Brisbane pour guider cette équipe vers le succès. Le paquet d’avants n’a plus rien à prouver, en attaque du moins, et la ligne arrière est impressionnante. Si Boyd au centre et Bird à l’arrière en font un minimum, cela pourrait être un succès dès cette saison. Seibold a géré toute l’intersaison et sa méthode est maintenant bien installée. Il va falloir quelques rounds pour se régler mais attention à eux en playoffs.
Que faire avec la Green Machine ? Finaliste 2019, l’intersaison ne rend pas forcément optimiste. Le côté droit a été chamboulé avec les départs de Leilua et Rapana. George Williams vient de débarquer. Et John Bateman va commencer la saison à l’infirmerie. Heureusement qu’ils en ont sous la pédale sinon ce sont des nouvelles qui peuvent t’éjecter du top 8. Il reste tout de même beaucoup de talents avec Papalii, Hodgson, Wighton, Cotric et Nicoll-Klokstad. Donc top 8 assuré mais ce ne sera pas de tout repos.
La magie Des Hasler peut-elle continuer en 2020 ? Manly en a étonné plus d’un, surtout avec un Tom Trbojevic absent pendant longtemps. Lui et son frère ont encore eu quelques problèmes physiques pendant l’intersaison et se remettent à peine d’opérations. Leur état de forme sera primordial pour la réussite du club. Le paquet d’avants est fort et les lignes arrières insouciantes. On attend également avec impatience la deuxième saison de Reuben Garrick, révélation de la saison passée. Manly sera une équipe passionnante à suivre, capable de nous surprendre en bien comme en moins bien.
Les combattants pour la qualif : Cowboys, Knights, Roosters, Tigers
Le retour des Cowboys dans la course. Pas d’imbroglio Barba. Un Valentine Holmes revanchard et revigoré par son petit tour aux USA. Un Scott Drinkwater qui a éclaboussé le Nine de son talent et un Jason Taumalolo égal à lui-même. Il ne manque plus qu’à Michael Morgan de se réveiller. Cette équipe des Cowboys est en sommeil depuis le départ de JT. Il est temps de passer à autre chose et de gagner des matchs. Le début de calendrier est compliqué, mais un ou deux exploits pourrait galvaniser les troupes. La relation « bulldozer Taumalolo »-« finisseur Holmes » est à suivre.
Encore une saison sous le signe du « cette année ou jamais » pour les Knights. Ils ont alterné l’excellent et le très moyen en 2019, les relations avec le coach n’y étant peut-être pas anodine. En tout cas ce point là est réglé avec un Adam O’Brien qui n’a pas l’air de rigoler. L’arrivée de Brailey au talon va stabiliser l’épine dorsale. Il n’y a aucune raison que Klemmer, Pearce et Ponga ne soient pas à leur niveau. Je compte donc sur le coach pour mobiliser le reste des troupes et faire de cette équipe une équipe qui se bat. Cela devrait leur permettre d’arracher les quelques victoires supplémentaires nécessaires à la qualification.
Nous y voilà. Les champions en titre. L’entraîneur des Houston Rockets (double champion NBA dans les années 90) avait dit « Ne jamais sous-estimer le coeur d’un champion ». C’est pourtant ce que je vais faire. Les pertes de Cooper Cronk et Latrell Mitchell ainsi que la blessure de Brian Smith, le remplaçant annoncé de Mitchell vont beaucoup peser. Rester au top deux ans est déjà exceptionnel. Enchaîner une troisième avec de tels départs, je n’y crois pas. Kyle Flanagan a un bel avenir mais est un peu vert et cela fait beaucoup de pression sur les petites épaules de Luke Keary. Je vois donc ces Roosters 2020 à la bataille pour intégrer le top 8.
Que penser de ces Tigers ? Robbie Farah a fait le coup de la fausse retraite la saison passée. Benji Marshall est toujours là et Luke Brooks semble enfin devenir le joueur qu’on attendait. Le recrutement de Joseph Leilua au centre leur donne une nouvelle dimension en attaque. Reste le problème du talonneur, le mystère Josh Reynolds et le positionnement d’Adam Doueihi et de Moses Mbye. Le personnel est là, maintenant il suffit de faire jouer tout ce beau monde ensemble. Peut-être encore une année trop tôt mais attention tout de même à ces Tigers.
Les biens mais pas top : Bulldogs, Panthers, Sharks
Les Bulldogs progressent lentement mais sûrement. On sait que l’objectif est d’attirer de gros poissons en 2021, les joueurs jouent donc gros cette saison. L’effectif est sans doute moins profond et talentueux que d’autres mais on attend de ces Bulldogs qu’ils se battent. Et quand on se bat on gratte forcément quelques victoires.
Gros débat sur les Panthers, que certains voient très haut et d’autres très bas. Je fais partie de la deuxième catégorie. De forts joueurs mais trop peu nombreux et mal entourés. Nathan Cleary fera certainement une saison de Dally M mais je le pense trop esseulé pour amener les Panthers dans le top 8.
Rien ne va plus à Cronulla. Paul Gallen est à la retraite et tout s’écroule. Josh Morris veut partir et l’infirmerie est pleine. Il va être très compliqué pour les Sharks qui seront sur la pelouse d’être performant dans ces conditions. Il reste tout de même de quoi faire avec des Shaun Johnson, Andrew Fifita, Wade Graham ou Bronson Xerri mais ils ne vont pas avoir droit à la moindre baisse de régime. Une saison compliquée en perspective pour les Sharks qui en plus continuent de se battre contre le salary cap.
Les derniers de la classe : Dragons, Titans, Warriors
Avant-dernier en 2019, je vois mal les Dragons s’en sortir en 2020. Les recrues s’appellent Trent Merrin et Brayden Wiliame. Et sans faire offense à l’ex-Dragon néo-Dragon, c’est bien pauvre pour remplacer Matt Dufty (qui est pourtant toujours au club), Gareth Widdop (qui ne brille d’ailleurs pas en Super League) ou Jack De Belin (toujours englué dans ses affaires judiciaires). Rajoutez à cela la blessure de Cameron McInnes, sans conteste le meilleur joueur de cette équipe, je souhaite bon courage à Ben Hunt et sa bande.
Les Titans ou l’équipe dont on espère éternellement qu’elle explose, à l’image d’Ashley Taylor, son meneur de aussi talentueux que fainéant. Justin Holbrook fort de son passé victorieux avec Saint Helens y changera-t-il quelque chose ? Peut-être, je demande à voir. En attendant je ne leur prédis toujours pas de remontée au classement.
Que dire de nos amis les Warriors, si ce n’est qu’ils visent peut-être un nouveau titre de Player of the Year pour Roger Tuivasa-Sheck. RTS semble bien seul dans la franchise néo-zélandaise. Si on cherche de quoi s’enthousiasmer, on peut regarder du côté de Wayde Egan dont on espère l’éclosion au talon. Il y a des bons joueurs un peu partout mais à ce niveau là, bon ne suffit pas.
Julien Castagnet
MERCI STINE