par CRESUS » Sam Sep 29, 2007 1:56
VAINCRE ET CONVAINCRE
Coupe du monde de rugby oblige, la L1 assure le service minimum, ce week-end, avec deux matches en retard de la 3e journée. Et si sur un plan comptable, Lyon comme Toulouse ne sont pas en danger, les deux clubs cherchent encore la confiance. Samedi, l'OL accueille Lens pour recoller à la tête du classement (18h00). Dimanche, cinq jours après son élimination en Coupe de la Ligue par Caen, le TFC voudra sa revanche (21h00).
Samedi: Lyon doit vaincre, Lens doit convaincre
Officiellement, «tout va bien» à Lyon, merci. Jean-Michel Aulas le répète à l'envi et mathématiquement, ce n'est pas faux : une victoire sur Lens, samedi, en match à retard de la 3e journée, et le sextuple champion de France viendrait partager le trône de Nancy (voire l'en déloger, s'il s'impose avec quatre buts d'écart). Pour le reste, difficile de faire montre d'un tel enthousiasme : le lourd revers de Barcelone en C1 (3-0), le nul concédé à domicile contre Lille (1-1), l'affaire Juninho, l'affaire PPH... Il y aurait matière à chercher une bouffée d'air à Gerland, trois jours avant le rendez-vous de Glasgow, sept avant Bordeaux-Lyon. Pas pour Alain Perrin : «Je n'en ai pas besoin. On travaille bien, notre jeu s'améliore. Durant une saison, il y a des hauts et des bas. On a rétabli la balance par rapport au début de saison.» Sydney Govou, incertain pour la rencontre, ne nie pas, lui, que le résultat de samedi peut influer sur la suite de cette semaine : «Il faut prendre les 3 points contre Lens. C'est important avant Glasgow. La qualification pour les 8es peut se jouer là (...) Lens a joué en milieu de semaine et a un calendrier chargé. Ce n'est pas négligeable, le côté fatigue peut jouer.» Dans l'autre camp, même remarque, mais le ton change : «Quatre matches en dix jours, cela nous a fait très mal et là nous en avons encore trois avec moins de 48h de récupération. Je ne sais pas si nous irons jouer à Copenhague (match retour du 1er tour de la Coupe de l'Uefa, jeudi prochain) pour nous qualifier ou simplement pour pouvoir jouer normalement le match suivant en Championnat», s'interrogeait, las, Jean-Pierre Papin. Jusque-là, son équipe ne perd pas (invaincue depuis quatre matches toutes compétitions confondues), mais elle ne convainc pas non plus, son fond de jeu étant inexistant (voir la défaite 1-0 contre Lille en Coupe de la Ligue). Sans Hilton, Mangane et Akalé, des Sang et Or toujours convalescents et relégables iront donc chercher l'exploit à Lyon, où la victoire leur échappe depuis... 10 ans.
Dimanche: Caen-Toulouse, un air de déjà-vu
Comme Lyon, Toulouse suscite les interrogations. Mais comme Lyon, Toulouse, d'un point de vue comptable, n'a pas de quoi s'inquiéter : 11e avec deux matches en retard, et une invincibilité sur les trois dernières journées de Championnat (dont une retentissante victoire à Marseille 2-1, et un bon nul à Lens 1-1). Mais ce n'est pas ce Tef' là qu'on vit jouer contre le CSKA Sofia (0-0), ni même contre Caen, mercredi, en Coupe de la Ligue : l'équipe d'Elie Baup menait 3-2 en prolongations, à 11 contre 10, mais laissait filer la victoire face à une équipe B de promus (3-3, 2 t.a.b.à 4). Le groupe peine encore clairement à montrer sa vraie valeur, au grand dam d'Elie Baup : «Pour le moment, nous n'arrivons pas à enchaîner, or tant qu'il n'y aura pas de continuité, on ne grandira pas.» En face, Franck Dumas comptera toujours sur cette fameuse culture du jeu - en gros, perdre 4-3 plutôt que jouer 0-0 - qui, à défaut de payer en Championnat (les Normands sont derniers), a souri aux siens mercredi en Coupe. Les Malherbistes comptent seulement trois points de retard sur le premier non relégable (Sochaux), et surtout deux matches en moins. «Cela va finir par passer», promet Franck Dumas. N'en déplaise à Eric Poulat.
(Par Anne-Sophie BOURDET)