Coupe du Monde 2014 au Brésil

A quelques heures de la 20ème Coupe du Monde de Football disputée du 12 juin au 13 juillet prochain au Brésil, s´impose un point sur les forces en présence du groupe E, celui des hommes vêtus de bleu qu´emmènera dans ses bagages le sélectionneur Didier Deschamps.

D’aucuns, et ils auront à juste titre raison, s’accordent à dire que la «Nati» est l’adversaire que les Bleus auront à redouter en priorité. D’une part en raison de leur position au classement de la FIFA, d’autre part car les Suisses ont cette génération fleurie, qui, si elle n´est pas la meilleure que la nation ait connu, n’en demeure pas moins l’une des plus prometteuses.

Nantis dans sa grande majorité par des joueurs issus de l’ex-Yougoslavie, les hommes de Ottmar Hitzfeld (64 ans et qui prendra sa retraite à l’issue de cette coupe du monde) sont en mesure de jouer un tout premier rôle face à des adversaires de cette trempe au sein de ce groupe.

Si des anciens joueurs bien connus ont renoncé à poursuivre leur carrière (Frei, Yakin ou encore Grichting) de jeunes pousses en ont profité pour s’installer durablement dans la vie des Helvètes. Ainsi, le jeune Munichois Shaqiri (22 ans), bien épaulé par Xhaka (21 ans, Monchengladbach) et Kasami (21 ans, Fulham) peuvent notamment s’exprimer aux côtés des deux napolitains Behrami (28 ans) et Dzemaili (27 ans).

Invaincus en dix matches (sept victoires et trois nuls) dans un groupe certes à leur mesure (Islande, Slovénie, Norvège, Chypre, Albanie), les Suisses débarqueront avec un état d’esprit conquérant et en pleine progression dans leur jeu au sein d’une compétition qui pourrait bien révéler certains talents à n’en pas douter et dans laquelle ils n’ont réellement rien à perdre à tout oser.

Si la 'Tricolore' n'est pour le moins pas à l'aise à l'extérieur, elle qui n'a pas gagné une seule de ses rencontres lors de ses déplacements en phase de qualification, il n'en demeure pas moins qu'elle a des atouts à faire valoir. La formation de l'Equatorien Reinaldo Rueda (56 ans) a en effet terminé quatrième sur neuf de son groupe sud-américain et donc dernier qualifié direct pour la phase finale, une performance à ne pas négliger.

Profitant d'un stade qui culmine à plus de 2800 mètres, la sélection équatoriale en avait usé et abusé pour remporter tous ses duels à domicile en ne concédant qu'un nul face à l'Argentine du prophète Lionel Messi. Des lors, dans la chaleur brésilienne et à hauteur normale d'hommes ordinaires, comment va se comporter cette nation qui n'a finalement que peu de références au niveau mondial ? Certainement d'une façon très défensive avec une arrière-garde très expérimentée et d'âge respectable (Bagui, 30 ans, Guagua, 31 ans et enfin le capitaine, Walter Ayolvi, 34 ans) qui n'ont pas peur d'aller sur l'homme quatre-vingt-dix minutes durant s'il le faut.

Avec l'immuable Valencia, le milieu défensif mancunien d'United, leur bloc défensif sera donc a n'en pas douter leur rayon de soleil, mais sauront-ils élever leur jeu lorsqu'ils seront redescendus sur l'herbe brésilienne et au niveau de la mer ? C'est bel et bien l'une des principales interrogations que l'on est en droit légitimement de se poser.

Il va s'en dire et sans présumer des qualités des 'Los Catrachos' (nom familier des habitants du Honduras) que la sélection d'Amérique Centrale est l'adversaire le moins huppé de ce groupe E. Néanmoins, les hommes de Luis Fernando Suarez pourront s'appuyer sur leurs victoires face aux Etats-Unis et le Mexique en 2013 (qui avait permis de prendre in-extremis et de façon surprenante la troisième place qualificative de la zone CONCAF) pour se doter d'une marge de progression suffisante et ainsi se permettre le luxe de jouer les trouble-fête cet été.

Une sélection qui se repose en partie sur son attaquant de vingt-six ans, Jerry Bengston, évoluant au sein de la Major League Soccer (championnat des USA), qui avait déjà eu le loisir de briller lors des JO de Londres en 2012 avec trois buts inscrits en quatre matches et qui compte bien offrir à ses compatriotes une Premiere victoire en Coupe du Monde, ni plus ni moins ...

Après avoir envoyé le Mexique en barrages, engrangé de la confiance et de l'expérience lors des différents groupes de qualification, fort d'un 4/4/2 désormais d'actualité à chacune de ses sorties et de mieux en mieux maîtrise, le Honduras entend bien jouer la carte du bel outsider jusqu'au bout face à trois nations toutefois intrinsèquement bien meilleures dans de très (et sûrement trop) nombreux compartiments du jeu.

Notre classement anticipé du groupe E :

1. France - 2V1N - 7 points
2. Suisse - 2V1N - 7 points
3. Equateur - 1V - 3 points
4. Honduras - 0 point