Qui de la France ou de la Croatie soulèvera la fameuse coupe du Monde ?

Mais aussi qui va s'octroyer la médaille de bronze entre la Belgique et l'Angleterre ?

Mais aussi qui va s'octroyer la médaille de bronze entre la Belgique et l'Angleterre ?

Après soixante deux matches disputés en un mois, la Coupe du Monde 2018 en Russie va rendre son verdict lors d'une finale inédite entre la France et la Croatie, comme un goût de revanche d'une certaine demi-finale disputée au stade de France en 1998 ... Si on peut douter de l'état physique des Croates, on ne peut négliger leur force collective à aller puiser dans leurs réserves et à tout donner sur le terrain comme ils l'ont fait lors de leurs trois plus récentes sorties d'ailleurs au terme de trois prolongations dantesques. Les Bleus sont prévenus et essayeront d'imposer d'emblée leur rythme pour l'emporter sans encaisser le moindre but une nouvelle fois. C'est ce que vise aussi les Diables Rouges, une ultime victoire. Auteurs d'une très belle compétition, les Belges n'ont échoué que du minimum mardi dernier face aux Français, sans démériter loin s'en faut. Ils trouveraient ainsi logiquement une juste compensation en montant sur le podium, nantis qu'ils sont d'une génération plus que dorée, même si les Three Lions ne se laisseront pas si facilement dompter. L'hexagone retient son souffle et semble désormais prêt à exploser à nouveau, vingt ans après ...

Belgique - Angleterre

Parier3,10La Belgique gagne et les deux équipes marquent

C'est une petite finale ouverte qui s'annonce du côté de Saint-Petersbourg entre la Belgique et l'Angleterre. Si d'aucuns prévoyaient deux bels outsiders concernant ces nations, ils étaient peu nombreux finalement à les penser capables d'atteindre ce stade de la compétition. Au bout du bout, belles attaques aidant, elles ont réussi à élever suffisamment leur niveau de jeu pour contrecarrer une certaine logique. Dans ce sens, les Belges mériteraient de bien terminer leur presque magnifique campagne russe.

Car ils impressionnaient encore pas mal d'observateurs à l'aube d'un vingt-cinquième match sans aucune défaite et avant de défier l'équipe de France. Ils s'étaient placés avec cette demi-finale très haut dans la hiérarchie mondiale et surtout d'une façon quasi définitive. S'ils sont tombés mardi de haut et sur plus solides qu'eux, ils n'ont pas à rougir de la comparaison. Escortés le plus souvent par une belle envie et de la réussite à foison notamment lors de leur match référence face au Brésil, les joueurs d'outre-Quiévrain clôtureraient un Mondial réussi en cas de succès. Nantie d'une parfaite coalition d'expatriés, la Belgique détient assurément bel et bien cette génération dorée (qui vit néanmoins pour la plupart ses dernières heures internationales) mais elle est tombée sur des Bleus trop bien organisés et imprenables, sachant provoquer assez de réussite pour s'imposer du plus court des avantages.

Cette nation du Plat Pays pourra de plus compter sur le retour de Thomas Meunier qui a manqué dans son couloir à ses coéquipiers au cours d'un match qui devrait cette fois être bien plus enlevé que celui contre les Français, cadenassé qu'il était par des défenses très basses. Installés dans un 4/2/3/1 maîtrisé, les Belges ont dominé le début de la partie face aux Bleus, connaissant même au cours de cette période un réel et gros temps fort. Eden Hazard s'est notamment attaché à donner des sueurs froides aux supporters de l'Hexagone vingt minutes durant, virevoltant de vitesse et de dribbles parfaits voire quasi mystiques. Les Belges tombaient pourtant sur un grand Lloris et s'enlisaient par la suite face à cette défense de fer, manquant de vitesse dans leurs passes et de carburant pour déstabiliser le rocher d'une charnière centrale française impénétrable.

Après les désillusions vient donc l'heure d'un septième et ultime match qu'il faut gagner pour oublier un peu les grosses et récentes déceptions encore dans toutes les têtes des Diables Rouges. Bien sur, si la préparation d'un tel match est difficile, les Belges ont montré bien plus en terme de jeu que leurs homologues anglais englués dans un schéma classique duquel ils n'ont jamais su s'extirper efficacement. S'il est vrai que les Three Lions progressent et qu'il est évident qu'il faudra compter avec eux dans les années à venir, ils ont affiché trop de faiblesses individuelles et collectives pour atteindre la finale.

Avec Harry Kane, meilleur buteur de la compétition dans ses rangs, l'Angleterre avait pourtant tout pour plaire. Dans ce 3/5/2 désormais classique où ils marquèrent neuf buts sur coups de pied arrêtés tout de même au cours de la compétition (un record), les Anglais cumulaient certaines faiblesses récurrentes comme des individualités peu constantes (Sterling et Walker notamment). Ce système de jeu montrait aussi clairement ses limites quand les Anglais perdaient le ballon, ils étaient ainsi de suite mis en danger par la vitesse de leurs adversaires, capables de rapidement se projeter vers l'avant. On le voit dans le jeu les Anglais ont peiné à se montrer efficaces et intéressants, s'en remettant à des coups de pied arrêtés le plus souvent pour marquer. S'il est certain que les Three Lions ont franchi certains paliers lors de cette Coupe du Monde 2018 en Russie et qu'il faudra compter sur eux désormais lors de chaque compétition internationale à venir, l'Angleterre aura contre elle une prolongation éreintante face à la Croatie et 72 heures de récupération seulement, surement bien trop peu pour tenir des Belges somme toute supérieurs dans de trop nombreux compartiments du jeu, ce n'est pas un Hazard s'ils ont la frite.

Les compositions probables :

Belgique : Courtois, Vertonghen, Kompany, Alderweireld, Chadli, Fellaini, Witsel, Meunier, Hazard, Lukaku, de Bruyne

Angleterre : Pickford, Walker, Stones, Maguire, Trippier, Linglard, Dier, Delph, Rose, Kane, Sterling

France - Croatie

Parier2,65La France gagne 1-0, 2-0 ou 3-0

Nous y voilà - A Moscou va se disputer le 64ème et dernier match de la Coupe du Monde qui a tenu la planète football en haleine un mois durant. Si parfois la compétition semblait s'endormir sur ses lauriers, elle a eu quelques moments qui resteront à jamais gravé dans le collectif national. Reste donc une dernière marche à franchir pour les Bleus et celle face à la Croatie n'est surement pas la plus difficile à escalader.

S'il ne faut bien sûr pas s'arrêter à la journée de repos de plus pour les Français et à un match supplémentaire disputée finalement par les Croates en dix jours (trois prolongations de trente minutes), il ne faut pas non plus occulter le physique dans ce duel qui devrait jouer un rôle non négligeable surement après la fatidique heure de jeu, moment précis où l'acide lactique commence subrepticement à envahir les jambes déjà tétanisées par l'enjeu. Mais les Croates ont des ressources physiques insoupçonnées jusqu'alors comme il a été possible de le voir mercredi dernier encore face aux Anglais.

C'est ainsi qu'après deux qualifications aux tirs au but face au Danemark et la Russie, ils ont réussi à renverser la vapeur aux dépens des Three Lions, faisant d'ores et déjà mieux que la génération des "Flamboyants" de 1998 quant à eux troisièmes. Désormais sans ce poids du passé, la Croatie n'a plus rien à perdre ni à craindre et pourra donc évoluer l'esprit libéré de toutes les contraintes des anciens. Avec une force collective qui fait sa grandeur, la Croatie enchaine les pressings efficaces et sait casser les lignes avec le technique et redoutable Modric, à l'aide d'une simple transversale bien effectuée par exemple. Avec un Subasic en valeur sure finalement dans les cages et nantis des Perisic, Mandzukic ou Rebic, en belles armes offensives, les Vatreni restent disciplinés à tous les étages. Toutefois, les entames de match restent encore leur pêché mignon et la Croatie est plutôt dans son ensemble une équipe à réaction qu'à l'action depuis le début des hostilités. Aura-t-elle encore les capacités à se surpasser si elle venait à être rapidement menée par les Bleus ? Pas si sur cette fois.

Car il y a un favori qui a répondu à l'appel et un seul, la France de Didier Deschamps avait atteint son objectif premier, une demi-finale, à la vue d'un effectif pléthorique, le plus riche en terme d'argent individuellement sur les terrains russes cet été. Elle a aussi réussi son Mondial en accédant à la finale mais il ne serait pas de bon ton de la perdre alors que tout est fait pour que les Bleus repartent avec une seconde étoile cousue sur le maillot ce dimanche soir. La démonstration de force collective et défensive mardi dernier face à la Belgique a en effet laissé des traces dans le subconscient des observateurs tant Raphaël Varane notamment fût l'artisan principal de la résistance des Bleus, bien épaulé par un serein Umtiti et un éclatant Lloris, énorme de justesse sur sa ligne. Les leçons de la finale perdue de l'Euro 2016 ont bel et bien été assimilées par le vestiaire et l'adversaire ne sera pas pris de si haut à n'en pas douter.

Ainsi, le défenseur madrilène réalise n'ayons pas peur des mots un Mondial en tous points d'exception, faisant taire les ultimes critiques à son sujet sur sa capacité à gérer les grands rendez-vous internationaux. Son nom revient sans cesse désormais dans la course au Ballon d'or, comme un écho justifié d'une saison pleine. A 25 ans, du haut de son mètre 91, de ses trois buts en quarante-huit sélections, il a survolé la demi-finale face aux Belges. Costaud sur le terrain, solide dans sa tête et ayant la carrure d'un leader charismatique dans les vestiaires, il maitrise parfaitement la tactique enseignée par le sélectionneur au sein de laquelle son jeu s'intègre parfaitement désormais. Ayant disputé l'intégralité des matches, seul à être dans ce cas avec N'Golo Kanté, le Lillois de souche est exemplaire, doté qu'il est d'une qualité de relance bien au-delà de la moyenne.

C'est donc tout un groupe qui est porté par une défense mature malgré son jeune âge. Reste un dernier effort physique à consentir car de l'organisation il y a peu à dire, tant les joueurs sont bien en place et font les efforts les uns pour les autres. Tout sera donc question de réalisme et si le duo Griezmann/Giroud en recouvre n'en serait-ce qu'un peu, nul doute qu'il aurait les moyens de garder la main mise sur la rencontre en ne laissant jamais souffler des Croates prêts à être asphyxiés de tous les côtés. Sans avoir eu à entamer leurs réserves depuis le début du Mondial et avec cinq jours pour soigner les petits pépins et retrouver de l'énergie, le titre de champion tend les crampons aux Français, à eux de justifier cette légitime position de favoris, en s'imposant sans encaisser le moindre but au sein d'une finale ébleuissante. Et un, et deux ou trois zéro ...

Les compositions probables :

France : Lloris, Hernandez, Umtiti, Varane, Pavard, Pogba, Kante, Matuidi, Mbappé, Griezmann, Giroud

Croatie : Subasic, Vrsalijko, Lovren, Vida, Strinic, Brozovic, Rebic, Modric, Rakitic, Perisic, Mandzukic

Les différentes confrontations :
29.03.11 France Croatie 0 : 0
17.06.04 Croatie France 2 : 2
28.05.00 Croatie France 0 : 2
13.11.99 France Croatie 3 : 0
08.07.98 France Croatie 2 : 1

Diffusé dimanche à 17 heures sur Tf1 et BeIn Sport 1.