Disputée entre le 12 juin et le 13 juillet 2014, soir de la grande finale dans l'antre du fameux Maracana, la Coupe du Monde FIFA 2014 a posé ses valises au Brésil et plus précisément à Belo Horizonte, Brazilia, Porto Alegre, Recife, Sao Paulo ou encore Rio de Janeiro, des noms qui font apparaître autant de plages ensoleillées que de couleurs et de danses endiablées. Alors qui pour soulever ce vingtième trophée mondial tant attendu par la planète football ? Un tour d'horizon global des trente-deux équipes en lice s'impose.
Il sera inutile de creuser longtemps pour atteindre le favori, et du groupe et de la compétition. En effet, en jouant à domicile, le Brésil a déjà prouvé qu'il disposait d'un avantage indéniable (voir la Coupe des Confédérations 2013), d'autant plus qu'historiquement, les "Auriverdes" ont toujours réussi face à ces trois adversaires.
Treize victoires et une seule courte défaite sont venues émailler la dernière année des joueurs de l'expérimenté Luiz Felipe Scolari, c'est dire que cette mise en jambes, aussi importante soit-elle, ne devrait pas laisser de traces indélébiles dans les organismes, avant un objectif final tout autre. Qualifiés in-extremis, Mexicains et Croates pourraient bien subir les foudres du réveil attendu des Lions indomptables, arrivés sur la pointe des pieds en Amérique du Sud mais au jeu physique éprouvé et à la technicité parfois étonnante.
Comment ne pas se remémorer la finale rugueuse de la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud, qui avait vu en son temps l'Espagne l'emporter aux dépens des Pays-Bas, au terme d'une lutte âpre au bout du bout des prolongations avec un but d'Iniesta à la 116ème minute. Tout est dit dans ce groupe où Chiliens et Australiens (respectivement 14ème et 59ème au classement FIFA) se contenteront d'apprendre utilement et où la bataille fera assurément rage en tete, le second de ce groupe étant, selon toutes vraisemblances, condamné à jouer le Brésil dès les huitièmes de finale.
Le groupe de la chance, comme il aimerait se définir, car finalement sans réelles nations d'envergure et où tout semble plausible. Les Eléphants d'Ivoire sauront néanmoins profiter de cette opportunité qui leur est offerte afin de s'incruster au niveau mondial : ce ne sont pas les excellents Serge Aurier (Toulouse), Gervihno (AS Rome) ou encore Salomon Kalou (Lille) qui penseront le contraire.
Derrière ce mastodonte africain, les < Cafeteros > de Colombie seront bien à l'abri en terrain conquis, auréolés de la meilleure défense des qualifications sud-américaines. La non-présence de la star Falcao et de son efficacité demeure un handicap majeur que les Martinez (FC Porto), Rodriguez (AS Monaco) ou Gutierrez (River Plate) tenteront néanmoins de pallier. Grèce et Japon, sans etre des faire-valoir à négliger, resteront assurément en nets retraits.
Le Costa Rica se demande bien ce qu'il fait là, lui qui aura à se confronter ni plus ni moins à trois anciens champions du monde, c'est dire les longues et douloureuses minutes qui attendent les "Ticos". Une grosse nation du football restera donc inévitablement sur le carreau.
Traditionnellement, il n'est jamais évident pour les Européens de réussir sur ce continent et pour cette fois, c'est bien l'Angleterre qui pourrait en faire les frais. Entre une Uruguay robuste, habituée au climat local et forte de sa quatrième place en Afrique du Sud en 2010 et la Squadra Azzurra de Cesare Prandelli, préparateur hors pair et fin tacticien, la tâche s'annonce en effet presque insurmontable pour des Anglais courant toujours après leur splendeur passée depuis 1966.
Avec une colonne vertébrale de choix comprenant Lloris, Varane, Pogba et Benzema notamment, les Français sont non seulement attendus de pieds fermes dans un groupe totalement à leur portée, mais devront également forcer leurs talents afin de finir premiers du groupe et d'éviter ainsi de croiser (sûrement) le chemin des Argentins de Lionel Messi ... Voir l'analyse de la Groupe E
Un premier test à priori fortement abordable pour l'Albiceleste du messie espéré < El Enano > (littéralement le nain), meilleur joueur FIFA de 2009 à 2012, et meme si son ultime saison à Barcelone ne fut pas à la hauteur de sa réputation ... Il s'appuiera pour ce faire sur des compatriotes d'exception, comptant notamment sur Javier Mascherano et Ángel Di Maria pour l'épauler.
Les derniers vainqueurs en titre de la Coupe d'Afrique des Nations seront à n'en pas douter quant à eux leurs plus sérieux rivaux. Capables du meilleur comme du pire, les Super Eagles réussissent parfois à amalgamer jeunesse et expérience et détiennent assurément les qualités nécessaires pour refaire surface sur la scène mondiale, au pied de laquelle ils ne sont plus remontés depuis 1998 désormais.
S'il en fallait un, il serait celui-là et le nom de < groupe de la mort > n'aurait rien d'usurpé pour ce groupe G. Jugeons-en plutôt par nous-meme nanti qu'il est du Portugal de Cristiano Ronaldo, capable à lui seul de porter la nation; de l'Allemagne, d'une constance incroyable depuis plusieurs décennies désormais à ce niveau de la compétition; des Etats-Unis de Jürgen Klinsmann, ancien sélectionneur-buteur de la Mannschaft (Américains qui devront tout de meme parcourir plus de 13 000 kilomètres lors de leurs trois confrontations...) et enfin du Ghana, dernier quart de finaliste malheureux en Afrique du Sud, éliminé lors de la séance des penalties face à l'Uruguay. Toutefois, la formidable force offensive allemande qu'on ne présente plus et celle des < Black Stars > encore impressionnante en qualifications et en barrages (22 buts au total) auront nos préférences pour ce premier tour.
Un groupe des plus ouverts qui fera néanmoins la part belle à nos voisins belges, disposant assurément de cette génération dorée et chérie ainsi que d'une marge de manoeuvre suffisante pour la première place, esquivant ainsi l'Allemagne dès les huitièmes de finale.
Attendus depuis douze ans sur la scène internationale, les Diables Rouges devront se méfier de la Russie, entraînée par l'incontournable et emblématique Fabio Cappello, dont le poids de ses soixante-sept printemps est largement compensé par une motivation et une expérience hors du commun. En pleine préparation (aussi éloignée soit-elle) de sa Coupe du Monde 2018, la < Sbornaja > du fin tacticien italien a une belle carte à jouer afin de redorer son blason dans une compétition où ils n'ont plus brillé depuis maintenant plusieurs décennies.