Que ce soit pour l'Europe ou ailleurs, la Ligue 1 se terminera en beauté.
Que ce soit à Lens ou Monaco essayera d'enchainer un dixième succès consécutif, à Reims où Nice tentera de ne pas gâcher totalement sa saison, à Lille où Rennes a la chance de bien terminer la sienne, à Nantes où les Verts peuvent passer outre la pression et à Marseille où celle-ci sera grande sur les épaules des Phocéens, il faut réellement s'attendre à une dernière journée de Ligue avec un nombre de buts important, où les attaques prédomineront et le spectacle final sera un véritable bouquet d'artifices pour les yeux des amateurs de ballon rond. En feu !
Lens - Monaco
C'est aussi un match important pour la course à l'Europe qui se disputera en Artois où Lens, 7ème avec 61 points, recevra Monaco, 2ème avec 68 points, au cours d'un match où les attaques seront mises en avant à n'en pas douter entre deux équipes n'hésitant jamais à se porter vers l'avant.
Supporter par 37 000 fans inconditionnels, les Lensois seront bel et bien douze à tenter de faire tomber les irrésistibles Asémistes ces dernières semaines. Invaincus depuis sept rencontres désormais (5V2N), les Nordistes entretiennent l'espoir d'une place européenne même s'ils n'ont plus leur destin entre leurs pieds. Leur forme ne fait aucun doute. Soutenu par une nouvelle fois un exceptionnel Jonathan Clauss, le RCL est rentré tard de l'Aube avec un succès qui lui laisse cette belle finale à disputer.
Ce match de gala va conclure une année réussie de laquelle on retiendra la nomination en équipe de France de l'un de ses meilleurs joueurs le susnommé Jonathan Clauss qui a livré une prestation de très haut niveau à Troyes. Le piston droit lensois prêté par le PSG a délivré une passe décisive, marqué et fut l'auteur d'une activité incessante. Son toucher de balle et sa vision du jeu ont fait des ravages et l'international nanti de 5 buts et 11 passes décisives est sur les starting-blocks pour l'appel des Bleus une nouvelle fois et porter les Lensois une ultime fois.
Avec 5 points de plus que l'an passé à pareille époque, la saison de Lens est d'ores et déjà une réussite en soi lui qui est le seizième budget de l'élite française. Il faudrait concrétiser une dernière fois oui mais voilà, Monaco est l'équipe la plus en forme des 5 plus grands championnats européens avec neuf victoires consécutives en championnat désormais, ni plus ni moins. Alors le décima est-elle à envisager ? Pourquoi pas !
Le club de la Principauté sera encore privé des absents Diatta et Fabregas mais disposera de toutes ses autres forces vives dont le virevoltant Wissan Ben Yedder, 24 buts et 5 passes décisives, deuxième meilleur buteur de L1 juste derrière Kylian Mbappe (25 buts) qu'il tentera de passer à cette occasion. Auteur d'un triplé face à Brest, le capitaine monégasque est l'auteur d'une seconde et magnifique partie de saison. L'ancien Sévillan à 31 ans est au sommet de son art et porte littéralement son équipe sur ses épaules. Impensable il y a deux mois, cette deuxième place de l'ASM avec quatre buts d'avance sur l'OM qui compte le même nombre de points n 'est pas un leurre, Monaco est certain au pire de terminer quatrième une saison qui ne serait parfaite qu'avec un succès en Artois et une place directe en Ligue des Champions. Chaud bouillant !
Les compositions probable :
Lens : Farinez, Gradit, Danso, Medina, Clauss, Doucouré, Fofana, Frankowski, Kakuta, Sotoca, Kalimuendo
Absent : Leca (blessé)
Monaco : Nübel, Aguilar, Disasi, Badiashile, Caio Henrique, Fofana, Tchouaméni, Vanderson, Volland, Golovin, Ben Yedder
Absents : Diatta et Fabregas (blessés)
Reims - Nice
C'est l'heure ce samedi soir de la dernière journée de Ligue 1 et moult matches devraient en ce sens partir dans tous les sens. En Champagne, cette règle quasiment immuable chaque saison ne devrait pas y échapper d'autant plus que les Aiglons de Nice, 6ème avec 63 points, sont dans l'obligation de gagner, face à Reims, 12ème avec 46 points, afin d'espérer encore jouer une place européenne ...
... et on sait par expérience que cette obligation de l'emporter peut tendre les acteurs et faire déjouer certaines formations. Et ce d'autant plus que les hommes de Christophe Galtier n'ont pas su voler bien haut dernièrement. Lors de la réception des Dogues, les Aiglons, pourtant en tête à la pause et virtuellement même à ce moment-là sur le podium de l'élite, se sont effondrés en seconde période, tombant au cours de cette soirée cauchemardesque à une sixième place de Ligue 1, compromettant ainsi les ambitions européennes des Niçois.
Cette fâcheuse position le Gym qui menait au score a confirmé qu'il était bel et bien une équipe de mi-temps, pouvant autant briller que s'éteindre au cours d'un même match. Après la grosse déception de la finale de la coupe de France perdue au stade de France, voilà donc les Azuréens au pied du mur en Champagne, avec ce devoir de gagner et d'espérer un faux-pas d'un de leurs adversaires. Car quand Nice est conquérant, qu'il sait insuffler son rythme et de l'intensité, il est difficilement jouable.
Le problème c'est que Nice n'a pas su marquer ce second but dans son temps fort et malgré un poteau de Kluivert et des grosses occasions de Delort. Sans succès. Le destin s'acharne. Mais en seconde période, ce n'est pas le destin dont il est question mais bien d'une faute professionnelle où Lille qui n'avait rien à gagner et sans doute Nice trop à perdre, ont fait pencher la balance sur la formation qui avait le moins la pression.
Et si c'était encore le cas en Champagne ... Car Reims qui ne joue plus rien fut capable d'aller battre Saint-Etienne qui jouait pourtant sa survie parmi l'élite, tirant même à 17 reprises sur le but des Verts contre 16 pour leurs adversaires. Voilà une victoire qui ne souffre pas de contestations surtout en seconde période où les joueurs d'Oscar Garcia ont mieux joué que les Stéphanois en changeant de tactique afin d'être mieux sur le pressing et avec le ballon en fin de rencontre.
Reims a montré dans le Forez qu'il était bien décidé à ne pas se croire déjà en vacances alors qu'il est pourtant bien assis au chaud dans le ventre mou de l'élite. Et si son meilleur joueur Hugo Ekitike va quitter le club cet été, il aimerait partir sur une bonne note alors que moult clubs sont sur les rangs pour le recruter dont le Borussia Dortmund. Reims aimerait ainsi faire une belle plus-value lui qui en demanderait bien plus de 40 millions d'euros pour son or en barres. La forme joue aussi en faveur des Rémois qui ont remporté 3 de leurs 5 derniers matches de Ligue 1. Dès lors on doit logiquement s'attendre pour toutes ces raisons à un match ouvert, fertile en buts où le nul n'a autant rien à faire là que du pâté sur la table d'un chef étoilé. Bon Appétirs !
Les compositions probables :
Reims : Rajkovic, Locko, Abdelhamid, Faes, Foket, Matusiwa, Munetsi, K. Doumbia, Van Bergen, Kebbal, E.B Touré
Nice : Benitez, Bard, Dante, Todibo, Lotomba, Kluivert, Rosario, Lemina, Boudaoui, Gouiri, Delort
Absents : Atal et Claude-Maurice (blessés)
Lille - Rennes
Dans la capitale des Flandres, les Bretons auront la pression d'un bon résultat obligatoire pour aller prétendre encore à la Ligue des Champions car Lille, 10ème avec 54 points, accueillera Rennes, 4ème avec 65 points, au sein d'une partie elle aussi ouverte, les Rennais se devant de l'emporter et les Lillois venant de prouver qu'ils resteraient inconstants jusqu'au bout de cet évènement hexagonal.
Mais les Bretons peuvent enfin répondre présents eux qui chaque année laissent pleuvoir des litres d'espoir parfois asséchés en fin de saison. Mais certains joueurs portent la formation bretonne à bout de bras à l'instar de Benjamin Bourigeaud, buteur samedi dernier. Le milieu offensif intéresse l'AS Roma et on le serait à moins. Bruno Genesio le sait mais sa préoccupation première est de savoir si son équipe peut entrevoir le meilleur avec une deuxième place ou le pire avec une sixième position finale et un échec cuisant.
Le milieu formé à Lens n'a aini jamais été autant productif que cette formidable saison au cours de laquelle en 47 matches, il a inscrit 11 buts et délivré 15 passes décisives dans un collectif à 99 buts dans toutes les compétitions. Benjamin Bourigeaud est d'ailleurs impliqué en 2022 dans 16 buts avec 8 réalisations et 8 passes décisives soit plus que tout autre milieu de terrain de Ligue 1, un signe évident qu'il termine comme son équipe sur les chapeaux de roue. Mais il n'est pas seul à être au service gagnant du stade Rennais. Le meilleur buteur breton Martin Terrier (21 buts) a signé deux passes décisives face à l'OM mettant son équipe à l'abri à cette occasion. Il a pris un poids incontestable dans la belle saison rennaise et peut espérer intégrer les Bleus cet été.
Décisif par un but ou une passe à chaque rencontre à part à Nantes depuis la 28ème journée, l'avant-centre a engrangé une réelle maturité visible sur le terrain en étant très bon dans les courses dans la dos des défenses ou encore dans le liant avec le milieu du terrain breton. Voilà qui est de bon augure avant de se rendre à Lille qui à part un beau parcours en Ligue des Champions l'emmenant jusqu'en huitième de finale face à Chelsea a loupé son championnat après l'avoir gagné lors de la saison 2020/2021.
Le tacticien nordiste Jocelyn Gourvennec pourra pour cette dernière compter sur l'international portugais Sanches pour son utime apparition assurément avec les Dogues lui aussi et également sur Botman et André. Voilà donc une belle équipe lilloise prête à conclure mieux qu'on aurait pu le penser et comme le confirme son succès surprise sur la Cote d'Azur. N'ayant plus rien à perdre à se lâcher totalement, les Dogues mettront un point d'honneur à dire au revoir pour une bonne partie de ses joueurs à son public, laissant forcément l'issue aussi indécise qu'ouverte à cette rencontre elle aussi fertile en ch'tis buts assurément.
Les compositions probable :
Lille : Jardim, Celik, Fonte, Botman, Gudmundsson, Sanches, Onana, André, Bamba, Yilmaz, David
Rennes : Gomis, Traoré, Aguerd, Omari, Truffert, Tait, Santamaria, Majer, Bourigeaud, Laborde, Terrier
Nantes - St-Etienne
Sur les bords de l'Atlantique, Nantes, 9ème avec 54 points, accueillera St-Etienne, 19ème avec 31 points au cours d'une partie mouvementée mais au combien importante pour les Verts vers l'optique des barrages à venir en cas de succès notamment mais les Canaris aimeraient assurément finir en beauté à le Beaujoire.
Car les Nantais ont réussi leur saison finalement avec un succès en coupe de France et une place dans la première partie du classement acquise d'ores et déjà. Malgré la courte défaite à Lyon, le FCN n'est en effet pas démobilisé, il tirait ainsi pour ce faire ce soir-là à 17 reprises sur le but lyonnais soit le même nombre de fois que l'OL sur le but nantais, c'est dire que le tête à tête fut serré et échevelée et qu'il laissait même un goût d'inachevé et quelques regrets tant le FC Nantes fut trop inefficace devant Anthony Lopes.
Inefficaces mais non sans motivation, ce qui laisse aussi augurer une volonté de bien terminer devant un stade qui fera le plein pour l'occasion. Le plein de points justement, les Verts doivent le faire eux qui sont juste derrière la porte de l'enfer. Battus pour la quatrième fois de suite, les Stéphanois pensaient avoir au moins sécuriser la place de barragistes face à Reims, mais c'était sans compter sur la hargne des Champenois. Voilà donc St-Etienne mal embarqué avec une différence de buts en leur défaveur face à Metz (-35 contre -29) alors qu'il se rend chez son rival historique des années 70/80 dans un match classique de l'élite hexagonal.
Cueillis à froid par des Rémois sans pression, les hommes de Pascal Dupraz ont tenu et réussi à rééquilibrer par la suite les débats tout en délivrant en seconde période, comme face à Nice, une prestation indigeste. Mais le Haut-Savoyard, dépité, ne sera jamais résigné et gageons qu'il sera cette semaine dans l'intimité des vestiaires inculquer à ses joueurs quelques paroles importantes de motivation dont il a le secret (cf le 14 mai 2016 avec le Téféce).
Vingt défaites - Si personne n'a fait pire que les Verts cette saison en terme de revers, il vaudrait donc mieux que la semaine dernière soit la dernière des Verts. Et tout comme le week-end dernier, l'ASSE sera à n'en pas douter et enfin au complet. Elle peut à ce titre afficher quelques ressources si ce n'est insoupçonnées au moins les bienvenues alors que le club du Forez est au pied du mur mais Metz joue au Parc et ne devrait pas réussir une performance de choix. Dès lors, afin de jouer la finale des barrages avec Auxerre ou Sochaux, St-Etienne serait bien inspiré de retrouver enfin un niveau de jeu satisfaisant pour l'emporter, dans le cas contraire, les Nantais se feront quant à eux un malin plaisir de crucifier ce club emblématique de l'élite du football français.
Les compositions probable :
Nantes : Lafont, Castelletto, Girotto, Pallois, Coco, Merlin, Cyprien, Blas, Fabio, Kolo Muani, Simon
Absents : Traoré et Chirivella (blessés)
St-Etienne : Bernardoni, Sacko, Mangala, Nadé, Maçon, Camara, Gourna-Douath, Trauco, Boudebouz, Khazri, Bouanga
Marseille - Strasbourg
Jusqu'au bout du bout de cette dernière journée de Ligue 1, on peut croire à des matches ouverts où chaque attaque aura sa chance de se mettre en exergue et ce sera le cas au Vélodrome où dans cette finale pour l'Europe Marseille, 3ème avec 68 points, recevra Strasbourg, 5ème avec 63 points, ce duel à suspense ne devrait assurément pas se terminer en nul et avec des buts.
Car l'OM joue gros sur ce match, voire même sa saison finalement. Actuellement troisième, il est assis entre deux chaises avant ce dernier duel de la saison. Sa place finale aura de grosses conséquences sur la politique sportive à venir des dirigeants et sur le mercato estival phocéen assurément. Car si l'OM revient de loin (cf janvier 2021 et l'invasion de la Commanderait par leurs supporters), la progression de ces derniers mois sur le terrain mériterait d'être définitivement validée par l'envol vers la Ligue des Champions. Ils n'ont pour ce faire pas leur destin entre leurs pieds puisque l'ASM est passé dauphin du PSG le week-end dernier.
Car deuxième ou quatrième, la vie du club ne sera pas la même. Si certains désaccords sont apparus dans la saison entre Logonria et Sampaoli, le fonctionnement global entre les deux hommes fut efficace et jouer une LDC peut plaire à l'entraineur de 62 ans, lui qui ne reste que rarement deux ans de suite au même endroit. Au sujet du mercato, le standing ne serait non plus pas le même lors d'une lucrative Ligue des Champions (de 35 à 50 millions assurés dans la phase de groupes, sans compter les performances et la billetterie) qu'une moins généreuse Ligue Europa, c'est évident.
La C1 étant une belle vitrine afin de montrer tout leur potentiel pour les joueurs, l'OM attirerait via des salaires attractifs des éléments de qualité ou conserverait aussi peut-être Saliba ou Milik par exemple. Et puis, si Marseille n'est "que" troisième, il aura droit à un calendrier chargé tout de même avec une reprise de Ligue 1 le 6 août prochain alors que le troisième tour de C1 aura lieu quant à lui le 2 et 3 août avec une date de reprise le premier juillet pour le groupe marseillais. Mais la saison qui s'achève a été longue et les Internationaux, sollicités jusque la mi-juin par la Ligue des Nations reprendraient plus tard à ce titre. Toutefois, le mois d'août s'en trouverait alourdi d'un coup avec un troisième tour aller/retour début août et un éventuel barrage aller/retour fin août. Il faudra être d'emblée prêt à enchainer dès le départ des semaines à trois matches ...
Voilà planté le décor où l'OM n'a pas le droit de caler en si bon chemin même s'il n'a plus son destin entre ses mains pour une qualification directe en Ligue des Champions. Le club olympien affronte un RCS qui ne débarque pas en victime expiatoire mais avec la ferme intention de jouer sa carte à fond et de valider son extraordinaire saison. Quatorzième budget de Ligue 1 avec 45 millions, le Racing a réellement ébloui avec 60 buts marqués déjà grâce à Ajorque (12), Gameiro (11) ou encore Diallo (11) et Thomasson (8) et mériterait de valider lui aussi la plus belle saison de son Histoire.
S'il finit dans le top 5, le club alsacien s'offrirait un bonus financier de 3.63 millions (et 630 000 euros par victoire) en C3 dans la phase des groupes et 3 millions (500 000 euros par succès) en C4, soit des primes européennes représentants 10% du budget strasbourgeois. C'est surtout qu'une qualification en Coupe d'Europe serait attractif afin de pouvoir conserver Sanjin Prcic ou l'expérimenté Frédéric Guilbert prêté par Aston Villa. Il est aussi évident que cet argument supplémentaire pourrait séduire des recrues déjà contactées à l'instar du Caennais Deminguet ou de l'Ajaccien Kalulu notamment. A l'inverse sans top 5, les départs de Djiku, Prcic, Diallo, Ajorque en plus de Caci et Guilbert pourraient être actés. Tout se jouera donc au Vélodrome dans un dernier tour de piste de folie où les accélérations de particules sur le terrain pourraient faire chavirer de bonheur l'une des deux formations. Explosion !
Les compositions probables :
Marseille : Mandanda, Rongier, Caleta-Car, Peres, Kolasinac, Guendouzi, Kamara, Gueye, Ünder, Harit, Gerson
Absents : Payet, Konrad et Balerdi (blessés), Saliba (suspendu)
Strasbourg : Sels, Guilbert, Djiku, Nyamsi, Le Marchand, Caci, Thomasson, Bellegarde, Prcic, Gameiro, Ajorque
Absents : Liénard (suspendu), Waris, Kandil, Sahi (blessés)