Paris SG, Bayern Munich, Manchester City, Atletico Madrid, un quatuor de favoris.
Disputé au Portugal, le Final 8 réunira en août les huit ultimes équipes qualifiées pour la fin de la Ligue des Champions format Covid-19 et ce sont tout naturellement les quarts de finale qui nous intéresseront cette semaine et plus particulièrement celui du Paris SG qui affronte l’Atalanta Bergame dans un match somptueux où de nombreux buts devraient être marqués. Le RB Leipzig sera opposé à l’Atletico Madrid dans un match fortement indécis. Celui qui opposera le le Bayern Munich à Barcelone l’est tout autant même si les Bavarois ont montré de bien meilleures dispositions tout au long de la saison, alors que Lyon rentre à nouveau dans la cour des grands en défiant sans complexe Manchester City. Une chose est sure au Portugal, il fera brûlant sur le terrain à défaut de l’être dans les tribunes mais l’atmosphère pesante va aussi rendre les rencontres intéressantes. Chaud devant !
Atalanta Bergame - Paris SG
Disputé à l’Estadio da Luz, le stade du club du Benfica à Lisbonne, ce premier quart de finale est aussi attrayant qu’attendu entre l’Atalanta Bergame et le Paris SG et laisse un gros suspense, les Parisiens devant composer avec des absences notables alors que les Bergamistes ne sont pas aussi efficaces derrière que devant.
Alors que tout était clair en juillet, l’horizon s’est largement obscurci en août pour les Parisiens. Sans doute privé de Marco Verratti, touché au mollet droit la semaine dernière et toujours dans l’expectative avec le cas Kylian Mbappé, le PSG n’arrive pas au Portugal nanti d’un bon feeling ni de certitudes. Devant déjà composer sans Di Maria suspendu, les Parisiens devraient évoluer en 4-3-3 avec une formation ressemblant à : ce onze probable : K. Navas, Kehrer, T. Silva (cap), Kimpembe, Bernat, I. Gueye, Marquinhos, Paredes, Sarabia, Neymar, Icardi.
Seul éclaircie pour l’heure en ce début de semaine, le retour de Juan Bernat est acté, le latéral espagnol a bien soigné sa gêne à un mollet et la cuisse et a ainsi pu jouer une heure durant en amical face à Sochaux. Alors heureusement la « Dea » n’est pas l’adversaire le plus redoutable de la compétition mais elle a de sérieux atouts à faire valoir à commencer par sa flamboyante attaque qui a marqué 98 buts cette saison, une première depuis 1950 en Serie A tout de même, c’est dire … mais en défense c’est inversement proportionnel en Europe, puisqu’avec seize buts dans ses filets, l’Atalanta est la formation qui a encaissé le plus de buts en Ligue des Champions parmi les équipes encore en lice. De plus, elle sera privée de deux joueurs, l'un dans les buts avec Marco Sportiello, qui n’a qu’une rencontre européenne à son actif, l'autre en attaque avec Josip Ilicic, prévue de longue date.
Alors quid de la forme, car elle prime souvent en Ligue des Champions ? Si elle joue en faveur des Italiens qui ont réalisé une bien jolie fin de saison avec un Gian Piero Gasperini capable de maintenir ses joueurs à un haut niveau physique avec des entrainements épuisants, le PSG aura une certaine fraicheur à revendre qui pourrait jour en fin de partie assurément. C’est sur quoi on peut se bâtir afin de croire en une victoire parisienne plausible à la vue de l’expérience engrangée ces dernières années dans la capitale.
RB Leipzig - Atletico Madrid
Disputé lui aussi à Lisbonne, cet autre quart de finale de la Ligue des Champions semble moins ouvert que convenu entre le RB Lepizig et l’Atletico Madrid respectivement troisième de Bundesliga et troisième de Liga, deux belles équipes qui pourraient dès lors tarder à faire le jeu et à trouver l’ouverture, rendant très « under » ce duel indécis.
Auteur d’une belle saison d’ensemble, le RB Leipzig attaque cette rencontre avec enthousiasme et confiance. Les Allemands ont même longtemps cru au titre avant de céder sous la pression et le réalisme des Bavarois, notamment après la période de confinement. En réussissant à se défaire de Tottenham avec deux victoires sans encaisser le moindre but, ils sont entrés dans le gotha du football européen. Les voilà donc dans ce qu’il y a de plus difficile, confirmer et ce d’autant plus que les Colchoneros ont, et l’expérience des grands rendez-vous européens à revendre, et une défense de fer horriblement bien organisée pour l’adversaire.
Les Madrilènes de Diégo Simeone n’ont, sans briller la plupart du temps, jamais pu rivaliser sur le long terme avec le duo Real Madrid / FC Barcelone. Même s’il y a eu du mieux après la période Covid-19, c’est surtout la qualification face au tenant du titre Liverpool qui fut retentissante et qui annonce une rencontre encore serrée à n’en pas douter. Si l’apport des latéraux de Leipzig est connu et sera bloqué par les Espagnols, l’intensité mise dans la rencontre par l’Atlético peut compenser la force offensive allemande.
Dès lors, toujours bien en place, concentrés sur leur position défensive et solides, les Colchoneros ne céderont pas un pouce de terrain à un Leipzig qui sera privé de joueurs partis, blessés et/ou indisponibles tels les Schick, Sabitzer, Werner ou Poulsen pour ne citer qu’eux, rendant ce match peu fertile en but et qui ne devrait se jouer que sur un coup de dé. « Under » quand tu nous tiens !
Les compositions probables :
RB Leipzig : Gulacsi, Klostermann, Upamecano, Halstenburg, Mukiele, Adams, Kampl, Angelino, Nkunku, Forsberg, Laimer - Absents : Sabitzer, Poulsen, Hartmann (blessés), Werner (Chelsea)
Atletico Madrid : Oblak, Trippier, Savic, Gimenez, Renan Lodi, Koke, Partey, Saul, Vitolo, Joao Felix, Morata - Absents : Vrjsalko, Poveda (blessés)
FC Barcelone - Bayern Munich
Quelle affiche à Lisbonne ce vendredi soir ! Elle opposera en effet le FC Barcelone au Bayern Munich deux des formations européennes les plus titrées et régulières de ces dernières décennies et surement les mieux composées, intrinsèquement parlant. Les Bavarois ont montré de réelles dispositions, les Blaugranas des carences qui, à ce stade de la compétition, devraient leur jouer quelques tours.
Le score de 3-1 est en effet flatteur face à Naples, il ne reflète ainsi en rien les tirs subis par le Barça de la part du Napoli (19 en tout et pour tout). Tout contents de n’encaisser qu’un seul but lors de cette soirée difficile, les Catalans, comme toujours, se sont raccrochés à leur messie. La ‘Pulga’ a en effet à lui seul littéralement porté son équipe pour venir à bout des Italiens.
Lionel Messi donc, le bien-nommé, a réussi à survoler un match une fois de plus loin d’être exceptionnel de la part de sa formation. Certes, c’était mieux qu’il y a six mois après le 1-1 ramené miraculeusement des pentes du Vésuve, mais pour du Grand Barça, on attendra encore un peu, ou pas. Les Blaugranas ont souvent couru après le ballon en début de rencontre mais faisaient face à des Napolitains certes confiants, avec des intentions et des moyens offensifs mais bien trop inefficaces devant les buts pour les inquiéter finalement.
Avec les Bavarois, la donne change. Surtout, les Allemands peuvent compter sur un Robert Lewandowski totalement déchaîné cet été, l’international polonais a inscrit deux buts et délivré deux passes décisives lors du match retour face à Chelsea la semaine dernière. Celui qui survole l’Europe avec treize buts en C1 cette saison déjà, entraine derrière lui tout un pays. Il offre récital sur récital et en chef d’orchestre expérimenté parvient à composer de véritables chefs d’œuvre. Doté d’une envie qui ne change pas et d’une intensité dans le jeu plus importante que l’ensemble de ses équipiers, il sait augmenter son niveau encore un peu quand les grands rendez-vous européens pointent le bout de leurs crampons.
Voilà donc les Bavarois prêt à marcher sur Barcelone alors que Corentin Tolisso pourrait bien évoluer au sommet de son art, après une longue interruption depuis mars. Sa rentrée face aux Blues n’est pas passée inaperçue malgré les vingt petites minutes de jeu. Le Champion d’Allemagne, invaincu en 2020, fait peur et c’est d’une logique implacable qu’il a les moyens d’asseoir un peu plus son empreinte européenne en atteignant une nouvelle fois le dernier carré du gotha européen. Schnell !
Les compositions probables :
FC Barcelone : ter Stegen, Semedo, Piqué, Lenglet, Jordi Alba, de Jong, Rakitic, Sergi Roberto, Messi, Suarez, Griezmann - Absents : Umtiti (blessé), Braithwaite (non-qualifié), Arthur (choix)
Bayern Munich : Neuer, Kimmich, Boateng, Alaba, Davies, Thiago Alcantara, Goretzka, Gnabry, Müller, Perisic, Lewandowski - Absents : Pavard, Coman, Odriozola (blessés)
Manchester City - Lyon
On pouvait l’espérer mais le croire en était autrement, et c’est ainsi, le football est bien connu pour ne pas toujours refléter la réalité, heureusement d’ailleurs. Voilà donc Lyon dans le grand bain à nouveau et face à Manchester City dans un « Final 8 » au Portugal de toute beauté où il ne faudra pas de pétard mouillé. La rencontre paraît bien moins déséquilibrée que prévue.
Très bien revenu de sa période de confinement, l’OL n’a plus à rougir de la comparaison avec les grosses écuries européennes notamment. En une semaine, il a remis les pendules à l’heure et s’est rappelé aux bons souvenirs de ses années passées glorieuses. Dans un premier temps en ne s’inclinant qu’aux tirs au but en finale de Coupe de la Ligue face au Paris SG, puis en courbant l’échine avec les honneurs face à la Juventus Turin, suffisant pour atteindre les quarts de finale de la Ligue des Champions.
Surtout, Rudi Garcia a de gros motifs de satisfaction à avoir avec notamment une préparation physique au top et des joueurs affutés comme jamais on aurait pu le penser. Ils ont affiché ces derniers jours une constance dans l’effort, bien en forme et préparés qu’ils étaient depuis le 8 juin dernier. Nantis de matches amicaux où on a beaucoup demandé aux Lyonnais afin d’aller chercher dans leurs derniers retranchements, les Lyonnais ont ainsi pu récupérer désormais et n’ont plus de travail de fond à faire. Tactiquement, l’OL tient le choc et l’état d’esprit qu’il faut pour aborder ce genre de rencontre y est bel et bien.
Solidaire, l’OL l’a encore montré en résistant aux assauts des Turinois, qui n’étaient pourtant pas les premiers venus. L’exploit est plausible, marquer sera tout au moins nécessaire. Bien sûr, l’expérience des Citizens est indéniable, bien sûr, les Anglais font peur sur le papier, bien sûr ils sont favoris. L’équipe de Pep Guardiola a quand même su gagner deux fois le Real de Madrid sans qu’il n’y ait rien à redire et la maturité dont elle fait preuve désormais est indéniable et joue largement en sa faveur. Stable désormais et bien organisé dans son 4-3-3, City ferme souvent les espaces également et perd peu de ballons dans son camp.
On peut donc raisonnablement penser à un match entre ces deux équipes placé sous le signe de l’offensive au travers duquel les défenses seront mises en mode souffrance, une formation est ainsi attendue pour prendre le dessus sur l’autre et ce bien avant la fin du temps réglementaire.
L’équipe probable de Manchester City : Ederson, Walker, Fernandinho, Laporte, B. Mendy, De Bruyne, Rodri, Gundogan, Foden ou Mahrez, G. Jesus, Sterling
L’équipe probable de Lyon : Lopes, Marcelo, Denayer, Marçal, Dubois, Caqueret, Bruno Guimaraes, Aouar, Cornet, Depay, Toko-Ekambi - Absents : Tété, Koné (blessés)