Brest et Strasbourg pourraient offrir un match fertile en buts ...

Lorient - Marseille

Rassurantes ces derniers temps en championnat, ces deux formations devraient réussir à laisser les attaques prendre le dessus sur les défenses et dans l’antre du Moustoir, Marseille savoir pêcher les trois points face à un Lorient désorienté parfois.

Ainsi, sur le terrain des Bretons, Marseille y reste depuis douze ans, sur six victoires, trois nuls et une seule défaite, en dix tentatives, les deux équipes ayant marqué chacune au moins une fois lors de huit des dix dernières confrontations au Moustoir. Nous voilà prévenus, et cette année encore, le duel semble ouvert. L’OM va accumuler les rencontres à partir de cette semaine, c’est ainsi qu’une course contre-la-montre de sept matches à compter de la victoire face à Bordeaux est entamée par les Phocéens. Mais André Villas-Boas est un manager hors-pair sachant parfaitement gérer son groupe.

Face aux Girondins, l’OM fut souvent intéressant dans son nouveau système aux dépens de Bordelais il est vrai faibles dans le jeu ; pour autant, il fallait se rassurer du côté de la Bonne Mère et c’est chose faite. Alambiqués avec un solide 4-4-2 en losange sans Dimitri Payet suspendu, les Olympiens ont fait honneur aux 43 ans du coach portugais en lui apportant de vives satisfactions, notamment la nouvelle recrue en provenance du Bayern Munich, Michael Cuisance , parfait dans son rôle de numéro dix derrière les deux attaquants, idéalement servis qu’étaient Florian Thauvin, le plus souvent, Dario Benedetto, dans une moindre mesure.

C’est de bon augure mais les Merlus se sont eux aussi rassurés. Menés à la pause à Reims, les joueurs de Christophe Pelissier ont commencé à bouger vivement la queue qu’en seconde période où ils respiraient enfin avec la tête hors de l’eau. Il n’empêche qu’avec quatorze buts encaissés déjà, soit deux par match en moyenne, la défense lorientaise reste bien peu rassurante. Il faut remonter avant mars de cette année pour voir Lorient ne pas encaisser un but au cours d’un match, face à Rodez, un autre temps, une autre époque. En Ligue 1, la donne n’est assurément pas la même et l’expérience phocéenne devrait permettre aux Marseillais d’exploser une nouvelle fois la formation bretonne.

Les compositions probables :

Lorient : Nardi, Morel,Gravillon, Laporte, Mendes, Wissa, Abergel, Monconduit, Boisgard, Grbic, Moffi
Absent : Le Goff (blessé)

Marseille : Mandanda, Sakai, Gonzalez, Caleta-Car, Amavi, Rongier, Kamara, Sanson, Krstic, Thauvin, Germain
Absent : Payet (suspendu)

Dunkerque - Le Havre

Dans le nord du pays, et dans l’antichambre de la Ligue 1, Dunkerque et Le Havre, respectivement onzième et neuvième avec dix points, déjà proches au classement, pourraient également l’être sur le terrain assurément où ils sont en mesure de se contenter de se neutraliser.

Les Dunkerquois sont encore sous le choc de leur dernière prestation à Nancy où ils ont subi la lourde perte de Nicolas Bruneel, 23 ans, victime d’une rupture des ligaments croisés au genou droit, comme l’an passé déjà. Chouchou dans l’antre de Tribut, le meilleur joueur nordiste en Ligue 2 manquera assurément aux joueurs d’un Fabien Mercadal touché humainement parlant et dépité pour son groupe. Coup dur ! Cette blessure s’ajoute à celle de Kevin Rocheteau, lui aussi déjà sur la touche pour les mêmes raisons.

Mais comme il le fait depuis le début de la saison, le promu mise avant tout (et surement plus encore depuis cette mauvaise nouvelle) sur son collectif, celui-là même qui lui avait permis de faire sien le derby face à Valenciennes notamment, avec une équipe pourtant largement décimé par le Covid-19. Mais le 19ème budget du championnat bien en place en milieu de tableau compte bien prouver que sa situation n’est pas usurpée. Et il faudra un groupe fort encore afin de contrer les avances normandes que ne manqueront pas de proposer les Havrais.

En perdant au PFC et à Troyes mais en l’emportant à Nancy et Guingamp, le HAC a montré qu’il pouvait afficher un tout aussi bon visage qu’un mois intéressant au fil du temps en déplacement. C’est donc irrégulier et avec huit buts encaissés depuis le début des hostilités qu’il se rend dans le nord où les Dunkerquois restent invaincus chez eux en trois tentatives au cours desquelles ils n’ont encaissé qu’un seul but adverse. Cette solidité pourrait permettre aux Nordistes de résister en se contentant d’un bon point pour se rassurer après trois défaites au cours de leurs quatre ultimes sorties.

Les compositions probables :

Dunkerque : Maraval, Dudouit, Thiam, Gomis, Ba, Sy, Kerrouche, Pierre, Diarra, Vialla, Ketkeophomphone

Le Havre : Gorgelin, W. Coulibaly, Ersoy, Gibaud, Ben Mohamed, Cornette, Basque, Fontaine, Meras, Thiaré

Lens - Nantes

Ramenée à mille personnes dans le stade, la jauge du stade Bollaert ne permettra d’accueillir que les sponsors et hospitalités du club, et sera donc quasiment à huis clos, alors que la situation sanitaire se dégrade dans les Hauts-de-France. Dès lors, face à quelques absences préjudiciables et après un derby loupé, les Artésiens pourraient avoir les ailes coupés par des Canaris solides.

C’est ainsi que suspendus à cause d’un carton rouge dans le derby, Gradit et Michelin manqueront inévitablement à l’appel avant de recevoir Nantes. Un derby largement concédé par les Sang et Or, remis à leur place par les Dogues, sur le score sans appel de 4-0, et qui pourrait laisser certaines traces. Car avec tous ses joueurs clés, Lens a prouvé qu’il pouvait rivaliser et avoir la tête haute parmi l’élite ; mais sans une bonne partie de sa colonne vertébrale, le corps lensois brinquebale rapidement. Ainsi, Franck Haise a dû se résoudre dimanche dernier à Lille à voir son équipe ne pouvoir rivaliser avec le talent et l’expérience lillois.

Le coach artésien devra une nouvelle fois se gratter la tête afin de composer une défense qui tienne la route même s’il pourra enfin compter sur Medinade retour de suspension quant à lui. Bien sûr, l’absence de Ganago (entorse de la cheville) restera fortement préjudiciable, mais Kalimuendo au profil similaire peut éclater à cette occasion. Dès lors, rivaliser face aux Canaris reste fortement d’actualité dans les travées désertes du stade Bollaert.

Car les Nantais ne sont pas réputés pour réussir depuis quelques semaines hors de leurs bases où ils n’ont pris qu’un point sur douze possibles après un nul 0-0 à Bordeaux et trois défaites à Nice, Lille et Monaco. Mais le coach Christian Gourcuff a pu respirer pour préparer cette montée en Artois après une victoire face à Brest et ses nombreux errements, qui ont permis au 4-4-2 nantais de retrouver un peu de couleurs. D’ailleurs, le jeu en mouvement des Canaris, et des joueurs avec une forte envie et qui demandent le ballon, ont enfin fini de rassurer le tacticien de l’ouest. Il faut dire que de Coco à Bamba en passant par Blas ou Louza et Augustin, les Nantais peuvent vite se projeter vers l’avant et sont riches d’une attaque digne de ce nom ; cependant Lens a un besoin psychologique de ce point que l’intensité du FCN tentera de contrer avant un accueil du PSG et un derby à Lorient.

Les compositions probables :

Lens : Leca, Medina, Badé, Haïdara, Radovanovic, Cahuzac, Doucouré, Clauss, Kakuta, Jean, Sotoca
Absents : Traoré, Fofana, Sylla, Ganago (blessés), Michelin et Gradit (suspendus)

Nantes : Lafont, Corchia, Girotto, Pallois, Fabio, Abeid, Chirivella, Blas, Louza, Simon, Kolo Muani
Absents : Limbombe (blessé)

Brest - Strasbourg

Sans nul encore, ces deux formations qui ont encaissé à elles deux la bagatelle de trente-et-un buts depuis le début de la saison peuvent offrir un superbe spectacle en Bretagne où une fois encore les défenses de Brest et Strasbourg seront soumises à rudes épreuves.

En danger, le RCS l’est assurément, lui qui compte déjà six revers cette saison pour une seule (courte) victoire face à Dijon. Pourtant, tout n’est pas si noir dans le jeu parfois comme ce fut le cas face à Lyon récemment. Les hommes de Thierry Laurey ont montré qu’ils avaient du répondant après être revenus de 0-3 et 2-3 face aux Gones. Devant les 5000 supporters de la Meinau, les Strasbourgeois furent impliqués d’un bout à l’autre d’une rencontre où ils tirèrent sur le but du portier lyonnais à vingt reprises tout de même. Irréprochable dans l’envie, le RCS a réagi trop tardivement néanmoins. Avec une seule pointe, le tacticien de l’Est avait opté pour une défense haute qui faisait les affaires de Lyon. Malgré tout, certaines erreurs individuelles criantes à ce niveau de la compétition étaient fatales à son équipe. C’est sur celles-ci que tenteront également de jouer les Bretons pour marquer à plusieurs reprises.

Si l’unité est le maitre-mot des Strasbourgeois pour ce déplacement où le RCS compte bien faire preuve d’orgueil, Brest a le sien à récupérer après un large revers à Nantes. Le SB29 a fait preuve de bien trop de largesses à la Beaujoire pour pouvoir rivaliser à ce niveau de la compétition. Laissant bien trop d’espaces à l’adversaire, Brest n’a pas rassuré défensivement parlant, loin s’en faut. Empruntés physiquement sensiblement, trop mal entrés dans le match et globalement sans idées, les Bretons ont légitimement coulé même s'il y’a eu un regain de forme lors de la dernière demi-heure de jeu.

Ce n’est pas de bon augure avant de recevoir une équipe malade mais pas si maladroite qu’elle le laisse paraître. Ainsi, la partie pourrait s’apparenter à une énorme domination des attaques sachant enfin concrétiser les nombreuses occasions qu’elles savent se produire au cours d’une rencontre en étant cette fois-ci incroyablement réalistes. Gros score escompté.

Les compositions probables :

Brest : Larsonneur, Perraud, Duverne, Herelle, Faussurier, Belkebla, Magnetti, Philippoteaux, Charbonnier, Faivre, Mounie
Absent : Bain (blessé)

Strasbourg : Kamara, Lala, Koné, Djiku, Caci, Bellegarde, Aholou, Sissoko, Thomassson, Diallo, Ajorque
Absents : Sels et Mothiba (blessés)

Nice - Lille

C’est en leader que le LOSC se déplace à l’OGC Nice, au cours d’un autre voyage qu’il pourrait bien encore maîtriser, les Dogues restant sur pléthore de sorties plus belles les unes que les autres. Dès lors, le succès peut être envisagé si ce n’est sereinement tout au moins logiquement une nouvelle fois.

C’est donc sur un rythme de champions que les Lillois descendent dans le sud, forts d’un large et mérité succès dans le très attendu « Nordico » face à Lens la semaine passée. Impressionnants de solidité, ils cumulent désormais plus de 60% de leurs succès en 2020 sans encaisser le moindre but, un record dans les cinq plus grands championnats européens. Ils effectuent ainsi la meilleure entame nordiste depuis leur retour parmi l’élite en 2000.

Avec 17 points au compteur, il est vrai que le LOSC est bien embarqué à la mi-octobre. Après sept rencontres, c’est bon signe, chaque leader de Ligue 1 a réussi à être sacré sept fois, de Lyon à Montpellier en passant par le PSG et seulement quatre d’entre eux n’ont pas fini dans le dernier carré du championnat, de Bastia en 2001 en passant par Bordeaux, Nice ou St-Etienne plus récemment. Invaincu depuis dix matches désormais, avant l’Europe, Lille fait figure de citadelle imprenable, avec une défense sans faille, n’ayant encaissé au cours de cette période que deux minuscules buts, n’ayant plus jamais été mené en championnat depuis la défaite du 16 février dernier face à Marseille.

Voilà donc des statistiques très élogieuses qui font du LOSC un prétendant si ce n’est au titre tout au moins à l’obtention d’une place en Ligue des Champions cette fois. Malgré tout, seul petit bémol, le calendrier démentiel qui les attend ne joue pas forcément en leur faveur. Les Lillois devront en effet gérer d’ici le 23 décembre et un voyage à Montpellier, la bagatelle de seize matches : Six en Europa League et dix en Ligue 1.Mais le coach Christophe Galtier sait gérer et a pu face à Lens notamment faire tourner dans son fidèle 4-4-2, en faisant attention au temps de jeu des trentenaires Yilmaz, Fonte et André.

Ce beau leader de Ligue 1 est donc à même de se balader sur la promenade des Anglais où les Niçois de Patrick Vieira, après avoir décroché un précieux succès à St-Etienne, occupent une belle quatrième place et sont prêts eux aussi à un marathon de rencontres qui les attend. Avec désormais moins de pression sur leurs épaules et quelques certitudes, les Aiglons auront du répondant à offrir aux Nordistes après avoir testé avec succès un innovant 3-4-3 ; mais sauront-ils enchainer les rencontres après avoir rendu visite jeudi à Leverkusen alors que se présentent à eux six matches en dix-huit jours ? Rien n’est moins certain d’un coup d’un seul et Lille pourrait, comme il l’a fait face à Lens, remettre aussi cet adversaire tranquillement à sa place.

Les compositions probables :

Nice : Benitez, N'Soki, Dante, Bambu, Kamara, Lees-Melou, Schneiderlin, Atal, Lopes, Dolberg, Gouiri
Absent : Reine-Adelaide (blessé)

Lille : Maignan, Celik, Fonte, Botman, Bradaric, Araujo, André, Sanches, Bamba, Yilmaz, Ikoné

Lyon - Monaco

En se rendant dans le Rhône, l’ASM pourrait demander encore à souffler après un nul peu glorieux face à un MHSC réduit à dix après vingt minutes de jeu. Monaco, ayant encore des problèmes malgré une palette offensive élargie cette saison, ne pourrait pas se sortir des assauts répétés de Lyonnais retrouvés.

Car s’il domine la plupart du temps, l’ASM ne concrétise que trop rarement et pas aussi souvent que la qualité de son effectif pourrait le laisser à penser. Ainsi, face à Montpellier, et après avoir tiré 21 fois au but dont 7 tirs cadrés, ce n’est que grâce à un pénalty de William Ben Yedder que Monaco doit son salut. Si les hommes de Niko Kovac ont dominé, outrageusement, ils connaissent leur maux et ne parviennent pas à gagner. Après plusieurs mois passés la saison dernière à regretter une charnière défensive fragile qui gâchait souvent les belles offensives, Monaco doit désormais composer le plus souvent avec de larges mais stériles dominations. Monopoliser le ballon ne signifie pas gagner et seule la victoire est belle.

Il n’en faudrait ainsi pas beaucoup plus pour retrouver Monaco mieux placé au classement, car lorsque sa jeunesse sera capable de se mobiliser et d’être efficace tout un match durant, ils seront peu nombreux à savoir résister à la fougue monégasque, pour cela il faut savoir bien démarrer une rencontre et bien la terminer également et être efficace dans les trente derniers mètres.

C’est ce que s’apprête à faire les Lyonnais d’ailleurs, eux qui ont mis fin à cinq matches sans succès en allant gagner à la Meinau en inscrivant trois buts, notamment grâce à la vista d’un Memphis Depay impliqué, saignant dans son jus et qui triplait la mise de passes décisives, laissant son mercato loupé déjà lointain. Souvent bien placé au milieu de l’attaque dans un 4-3-3 qui lui va bien, l’international hollandais fut dynamique, toujours en alerte et à l’affut de la moindre opportunité. Mais s’il était impeccable d’un bout à l’autre de la rencontre, ce ne fut pas le cas de son équipe, véritable Docteur Jekyl et Mister Hyde, capable d’une première période très séduisante avant de se diluer en seconde période et jouer à se faire peur alors qu’elle menait 3-0 juste avant la mi-temps.

Mais c’est ainsi cette saison avec les joueurs de Rudi Garcia, il faut le savoir ; et le championnat est véritablement lancé désormais alors que le tacticien rhodanien est soulagé après un mercato terminé et derrière lui. Si Lyon sait régler ce problème récurrent de double visage, il saura vite remonter au classement alors que se présentent à eux trois dimanches de suite Monaco, Lille et Saint-Etienne, avant la prochaine trêve internationale.

Les compositions probables :

Lyon : Lopes, Cornet, Denayer, Marcelo, Dubois, Aouar, Guimaraes, Caqueret, Toko Ekambi, Depay, Kadewere
Absent : Bard (incertain)

Monaco : Lecomte, Aguilar, Disasi, Mukinayi, Sidibé, Fofana, Fabregas, Tchouameni, Martins, Ben yedder, Jovetic
Absent : Golovin (blessé)