Si les quatre premières places sont attribuées, Dijon, Caen, Amiens et Monaco lutteront dans le bas du tableau.

Quatre équipes de Ligue 1 sont concernées par la descente directe ou la place de barragiste.

Quatre équipes de Ligue 1 sont concernées par la descente directe ou la place de barragiste.

Et voilà, comme toujours fin mai, c’est fini. Il est l’heure pour les joueurs de Ligue 1 comme pour de nombreux confrères du Vieux Continent de ranger les crampons ce week-end pour la majorité d’entre eux. Si pour le haut du tableau tout est joué et les quatre premières attribuées pour le Paris SG, Lille, Lyon et St-Etienne attribuées, dans les profondeurs du classement, Caen, Dijon, Amiens et dans une moindre mesure Monaco joueront la relégation et/ou une place de barragiste. Quid de leur avenir ? Les 90 minutes restantes nous le dirons, elles qui sont très importantes également au sein de ces différents clubs, tant pour les emplois, que pour les supporters, les investisseurs et investissements futurs. Enjeux quand tu nous tiens ! En route.

Angers - St Etienne

Parier2,65Angers gagne

Les Angevins auront ainsi traversé une belle saison dans leur ensemble, démontrant que le travail constant de Stéphane Moulin a porté inlassablement ses fruits. Il faut dire qu’il a bien été aidé par l’attente parfaite de ses joueurs et d’une réussite constante des Scoïstes. Ainsi, Bahoken (11 buts 2 passes décisives), Tait (5 buts 7 passes décisives) ou encore Fulgini (4 buts une passe décisive) furent les grands artisans de ce maintien rapide.

Il serait donc fort dommageable de condamner le SCO sur son récent faux-pas à Lille, une formation totalement irrésistible en cette fin d’exercice et qui est allée chercher toute seule une belle place en Ligue des Champions. Si l’addition fut salée samedi dernier, il était difficile de résister à tant de force et d’efficacité même si Angers n’a pas été récompensé de ses efforts ce soir-là. Avec deux buts encaissés dans le premier quart d’heure, il était en effet ardu pour Angers de revenir dans la partie après une entame si catastrophique, même si celui-ci, comme toujours, n’a jamais abdiqué. Par la suite, Angers s’est souvent porté vers l’avant, ne fermant jamais le jeu, ouvrant les hostilités à chaque contre possible. C’est ce qui fait la force des joueurs de Stéphane Moulin.

Et l’une des raisons pour laquelle il faudra les reprendre une ultime fois. A domicile, le SCO a souvent assuré le spectacle (23 buts pour et 21 contre pour 5 victoires, 8 nuls et 5 défaites), parvenant à s’imposer face à Nice, Nantes, Montpellier ou Lille par exemple. Si les Verts qui se présentent à eux sont bien mûrs en cette fin de saison, ils sont aussi certains de finir quatrièmes mais de jouer aussi l’an prochain sans son tacticien. Jean-Louis Gasset a en effet décidé pour des raisons familiales (il a perdu son épouse voilà deux ans) et d’usure semble-t-il de quitter le club. Eloigné de sa famille à laquelle il voue un attachement sans faille, l’entraineur stéphanois (65 ans) a donc fait le choix de partir auréolé d’une qualification européenne et couronné d’une saison si ce n’est parfaite, tout au moins très bien remplie.

Quelle sera la dernière réaction de certains Verts ce vendredi soir, dont quelques joueurs avaient clairement avoué que leur avenir dépendait en grande partie de celui de l’entraineur … Il en va ainsi de Yann M’Vila notamment mais pas que … Misons donc sur un groupe de Saint-Etienne peut-être pas démobilisé mais surement moins mobile que celui d’Angers, à même de faire honneur à leurs maillots à des supporters toujours présents.

Les compositions probables :

Angers : Butelle, Capelle, Pavlovic, Traoré, Manceau, Santamaria, Tait, Pajot, Reine-Adelaïde, Fulgini, Bahoken
Absents : Andreu, N'Doye et Lopez (blessés)

St Etienne : Ruffier, Debuchy, Perrin, Kolodjieczak, Polomat, M'vila, Bennasser, Hamouma, Cabella, Khazri, Beric
Absents : Silva, Monnet-Paquet, Diony (blessés), Saliba (international)

Marseille - Montpellier

Parier2,10Plus de 3.5 buts

Ah l’ohème … Droit au but ou dans le mur, c’est au choix … Quelle année encore une fois du côté de la Cité Phocéenne ! De la finale de la Ligue Europa, à l’échec de cette saison et du divorce consommé avec le public, les mauvais choix se sont multipliés et Rudy Garcia en payera les frais, laissant sa place dans les jours à venir à un ancien de la maison. Selon des rumeurs persistantes, Gabriel Heinze serait même prêt à prendre rendez-vous à Cannes la semaine prochaine avec certains dirigeants pour acter l’affaire. L’ancien latéral de l’OM (2009/2011), entraineur d’une D1 en Argentine (Velez Sarsfield) est attiré par la France et les yeux doux des Marseillais seraient du plus bel effet.

Car il est loin le 16 mai 2018 où tout un peuple s’apprêtait à communier en finale de Ligue Europa face aux Colchoneros d’Antoine Griezmann sur lesquels ils sombreront par trois fois. Depuis, rien ou presque ne va. Du recrutement de Radonjic, Caleta-Car et Strootman pour lesquels 56 difficiles millions d’euros ont été dépensés, jusqu’à la viabilité même d’un OM Champions Project remis en cause, les Phocéens n’ont jamais été en osmose dans le groupe où Rudy Garcia ne trouvait finalement jamais son onze de base. Le faible renouveau en début de saison de l’équipe phocéenne ne faisait ainsi que renforcer les cadres présents tels les Payet, Thauvin, Rami et Mandanda, trois d’entre eux ont ainsi réalisé une saison bien trop moyenne, au bas mot, où les moult défaites ne faisaient que confirmer une équipe jamais en avance.

Techniquement moyen, collectivement éloigné, physiquement emprunté, l’OM ne séduit plus même s’il parvient à d’inextricables moments à se sortir du piège tendu par leurs adversaires et à redonner un peu de plaisir à ses supporters (face à Toulouse la dernière fois par exemple). Il n’empêche certaines prestations indignes, des passages en dents de scie tout au long de la saison, la prolongation rapide en décembre de Rudi Garcia (une erreur de débutant qui peut coûter désormais 10 millions d’euros) ont fini de faire envoler avec le Mistral les dernières illusions des fans de la première heure.

Ainsi l’OM ne comptait que 55 points à deux journées de la fin soit 18 de moins à pareille époque en 2018 … Pire – Marseille a perdu 42% de ses matches en 2018/19 toutes compétitions confondues (19/45), son pire pourcentage de défaites sur une saison depuis 2000/01 (49% - 18/37). Si l’urgence Balotelli était plus une opération du désespoir qu’une embellie sportive, elle n’a surtout en rien suffit à elle seule à redresser la barre du bateau ivre d’un bonheur perdu. L’investissement futur sur des jeunes en devenir est donc dans la tête des décideurs marseillais car il faudra que les choses changent ; Jacques-Henri Eyraud l’a promis. Pour ce faire, conclure par un match enlevé au Vélodrome ponctué par un succès serait en soi un apaisement de tension si ce n’est sur du long terme tout au moins pour les jours à venir.

Pour ce faire, Montpellier semble un bel adversaire afin de conclure une dernière journée où souvent les formations se lâchent au cours de parties fertiles en réalisations. Ainsi l’an passé, la dernière journée avait vu 70% des matches passer l’over 2.5 buts ce qui pourrait être bien plus le cas ce dernier soir dans l’antre phocéen où le MHSC, qui n’a plus réalisé le moindre 0/0 depuis février (Lille), offre des rencontres pour le moins très souvent spectaculaire. C’est ce qui devrait se produire une nouvelle et ultime fois au Vélodrome où les attaques prendront à coup sûr le pas sur les défenses. Ouvrez les vannes !

Les compositions probables :

Marseille : Mandanda, Sakai, Caleta-Car, Rami, Hubocan, Gustavo, Payet, Thauvin, Germain
Absents : Amavi (suspendu), Sarr (blessé), Balotelli et Rami (incertains)

Montpellier : Lecomte, Mendes, Hilton, Cozza, Aguilar, Lasne, Le Tallec, Oyongo, Sambia, Delort, Laborde
Absents : Mollet et Skhiri (suspendus), Suarez (blessé), Aguilar (incertain)

Nîmes - Lyon

Parier3,60Nîmes gagne

Nîmois et Lyonnais ont réussi leur saison. D’un côté, les Crocos ont rapidement été sauvés en Ligue 1 et ont même été éblouissants par moments face à de grosses écuries, justifiant une montée et un groupe soudé ; de l’autre, les Gones ont terminé sur le podium, derrière les intouchables Parisiens et Lillois, s’offrant une énième participation en Ligue des Champions. Tout est donc bien qui finit assurément bien. Le relâchement des Gones sera tout naturellement possible d’autant plus qu’aux Costières, Nîmes brille et y termine fort.

En effet, les Gardois y demeurent sur une série de quatre succès de suite et n’y ont plus perdu depuis fin janvier et une courte défaite face à Toulouse, soit huit rencontres consécutives. Cette réussite, ils la doivent en grande partie à un homme dont la côte ne cesse d’augmenter. Téji Savanier (6 buts – 12 passes décisives) a ainsi vu son prix flamber sur le marché, le milieu de 27 ans pourrait ainsi « valoir » cinq fois plus qu’en août 2018. Inculquant le rythme à son équipe, le métronome nîmois a attiré le ballon toute la saison, ne ménageant réellement jamais ses efforts notamment à domicile. Le Montpelliérain de naissance a les pieds aimantés au ballon, confirmant une saison de Ligue 2 déjà elle aussi réussie où il fût l’un des meilleurs joueurs du championnat. L’oublié des Trophées UNFP mettra donc un point d’honneur face à cette grosse écurie hexagonale à se mettre en avant notamment sur les coups de pied arrêtés, domaine où il excelle. Son sens du collectif aussi grand étant rare à ce niveau de la compétition, une belle performance collective des Crocos est dont logiquement une dernière fois attendue.

Et il faudra qu’elle le soit face à l’ultime rendez-vous contre des Lyonnais requinqués après leur large victoire face à Caen. Celle-ci permettait aux hommes de Bruno Genesio de conquérir une belle place en Champion’s League, offrant par la même occasion au coach de réussir ses adieux (Sylvinho devant se saisir du costume d’entraineur bientôt) et laissant Lyon terminer sur le podium comme à seize reprises au 21ème siècle, soit sept de plus que tout autre équipe hexagonale, loin d’être un hasard. Bien sûr tout n’a pas été parfait, ni dans les résultats en coupes, ni dans l’incapacité de l’OL à se mêler à la bataille de la deuxième place. Cependant, il aura atteint à peu près ses objectifs et il débarquera à Nîmes pour le plaisir, la fin de la saison ayant été sifflée pour les Lyonnais la semaine passée. Les Nîmois peuvent ainsi en tirer un ultime profit sur une pelouse où leur réussite est certaine depuis plusieurs semaines.

Les compositions probables :

Nîmes : Bernardoni, Maouassa, Lybohy, Briancon, Miguel, Bobichon, Savanier, Ferri, Ripart, Bouanga, Thioub
Absents : Diallo et Despres (blessés), Landre (incertain)

Lyon : Lopes, Dubois, Marcelo, Morel, Mendy, Ndombele, Aouar, Cornet, Depay, Terrier, Dembele
Absents : Gouiri, Denayer, Tete, Fekir (blessés)

Nice - Monaco

Parier5,00Nice gagne et les deux équipes marquent

Avec trois points d’avance sur Caen, le barragiste, et une différence de buts de +12 sur les Normands, l’ASM peut respirer tranquillement avant le toujours chaud derby de la Méditerranée l’opposant à des Niçois solides dans leur antre où ils n’ont au final connu qu’une seule défaite (Caen 0/1 en avril) depuis la fin octobre 21018 tout de même.

Dès lors, les Aiglons pourraient bien une énième fois donner du plaisir à des supporters qui, s’ils n’ont que trop rarement vu du beau jeu à l’Allianz Riviera, ont souvent assisté à un succès de leurs protégés aussi étriqué était-il. Grands spécialistes des victoires sur le score de 1-0 (ils en ont cumulé neuf cette saison), les Niçois marquent peu mais détenaient en avril dernier le meilleur rendement de l’hexagone. Avec un ratio points/ but le plus haut culminant à 2.04, ils pouvaient encore espérer l’Europe mais ont faibli dans le temps additionnel malheureusement pour eux, fléchissant face à Caen et plus récemment face à St-Etienne.

Au mieux, c’est donc une septième place qui viendra terminer une saison en demi-teinte pour les hommes de Patrick Vieira ayant trop soufflé le chaud et le froid, laissant de faux espoirs non comblés à des supporters frustrés. Néanmoins, cet exercice peu ou prou réussi, les Aiglons le doivent en partie à la formidable année de Youcef Atal le latéral ou milieu excentré de 22 ans valant désormais aux alentours de 20 millions d’euros. Cette plus-value est plus que logique pour celui qui reste l’une des trois révélations de la saison en Ligue 1. Débarqué de Paradou (L1 Algérienne) après un transit par Courtrai (L1 belge), cet atypique latéral droit a des qualités offensives rares pour son poste. Insaisissable ces dernières semaines, l’Algérien ne cesse de déborder, amenant le surnombre et une solution offensive supplémentaire dans le même temps. Avec six buts, son insatiable soif d’aller vers l’avant doit permettre aux Niçois de se distinguer dans ce derby recherché pour la gloire.

Et l’ASM pourrait bien en faire les frais, lui qu’on croyait sauvé après le mercato hivernal réussi et le retour de l’enfant prodigue Léonardo Jardim. Cette aura n’aura duré que quelques semaines tout au plus et la fin de saison fut bien plus que douloureuse pour les nerfs des joueurs et supporters asémistes. Tout a été dit sur ce groupe qui a dû faire face à de nombreuses blessures et de nombreuses arrivées, manquant à de nombreux devoirs, notamment défensifs avec 55 buts encaissés depuis le début des hostilités, soit la dix-huitième défense de l’élite seulement. C’est ainsi qu’hormis lors de l’exploit d’une victoire à Lille, Monaco a toujours encaissé au moins un but en déplacement en 2019. C’est de mauvais augure pour ce dernier court déplacement face à des Niçois dont les supporters rappelleront que ce match constitue pour eux bien plus qu’une ultime partie aussi ouverte en but qu’elle ne peut l’être en dilettante pour les Aiglons. Chaud bouillant on vous dit !

Les compositions probables :

Nice : Benitez, Coly, Dante, Herelle, Pelmard, Makengo, Tameze, Lees-Melou, Srarfi, Atal, Saint-Maximin
Absents : Walter, Maolida, Cyprien (blessés)

Monaco : Benaglio, Sidibe, Glik, Mukinayi, Ballo-Toure, Silva, Fabregas, Martins, Golovin, Lopes, Falcao
Absents : Jemerson (suspendu), Pellegri, Mboula, Jovetic, Subasic (blessés)