Du suspens à tous les étages mais plus particulièrement au rez-de-chaussée ...

Amiens, Monaco, Caen et Dijon sont encore en effet concernés par le maintien.

Amiens, Monaco, Caen et Dijon sont encore en effet concernés par le maintien.

L’heure de l’avant-dernière journée de Ligue 1 a déjà sonné. Dans la cour des grands, certains ont jeté l’éponge sur un meilleur classement, d’autres peuvent encore espérer à l’Europe et surtout quatre équipes dans le bas du tableau lutteront pour leur maintien jusqu’au bout. L’enjeu est donc bel et bien présent à tous les étages. En Gironde, Bordeaux se doit de faire plaisir à des supporters parfois médusés. L’EA Guingamp a rendu les armes, mais pas Nîmes dont la saison est exemplaire. Dans l'Est, le RC Strasbourg jouera jusqu’au bout pour remercier une Meinau toujours très bien garnie. Enfin, dans le match de la mort et/ou de la peur, Monaco a cette mauvaise pression qui lui colle à la peau et dont il a bien du mal à se défaire. Rocailleux !

Bordeaux - Reims

Parier2,30Bordeaux gagne

Vivement la fin de la saison … C’est ce qu’on serait tenté de penser dans les travées bordelaises tant elle est pénible pour les hommes de Paulo Sousa impassible mais impuissant face à l’accumulation de défaites de ses protégés. Ainsi, à Lille la semaine dernière, les Gigis cumulaient un cinquième revers d’affilée en Ligue 1, du jamais-vu à Bordeaux depuis la saison 1970/1971 tout de même.

Pour couronner le tout, Pablo fut expulsé sévèrement dans le Nord de la France alors que les Bordelais avaient finalement fait jeu égal en termes de possession du ballon et de tirs au but avec celui qui disputera la prochaine Ligue des Champions. S’ils n’ont pas grand-chose à craindre (différence de buts de +12 avec Amiens), les Girondins restent pourtant compétitifs et ont envie de se remobiliser une ultime fois.

Il est vrai que le tacticien portugais ne détient pas, avec cinq défaites et deux nuls depuis son arrivée, des performances flatteuses. Mais il sait garder le positif pour le présent et pour son futur. Pourtant, Bordeaux, qui affichait 38 points après 35 journées, comptait son plus faible total à ce stade de la compétition depuis la saison 1996 où 37 points avaient été engrangés lors d’une peu reluisante seizième place. Pour autant, faut-il tout remettre en cause dans le sud-ouest ? Surement pas !

Car si cette rencontre est sans enjeu, Paulo Sousa a exhorté ses troupes après cette défaite à Lille. L’entraîneur portugais tâtonne encore avec son groupe, essayant de nombreuses formules, malheureuses dans l’ensemble, mais qui permettent à l’ancien tacticien de la Fiorentina de se faire une idée précise des manques de son effectif pour la saison prochaine. Il espère encore une motivation maximale pour la dernière représentation de ses joueurs à domicile, laissant sur les réseaux sociaux une vidéo où il invectivait clairement les Bordelais à tout donner face à Reims, en étant notamment fort mentalement.

Il pourrait être écouté et profiter de recevoir une équipe qui a semble-t-il jeté tout son feu dans la bataille cette saison et qui demande fort logiquement à souffler. Reims n’est en effet guère mieux loti que son adversaire puisque les hommes de David Guion n’ont plus gagné depuis sept matches (4 défaites, 3 nuls). Le promu décompresse et certains joueurs, après un maintien acquis si rapidement, soufflent fort logiquement. Ainsi, Abdelhamid (seul joueur de l’élite à avoir disputé les 36 rencontres de Ligue 1) mais aussi Chavalerin et Mendy, les tauliers, semblent avoir rangé leurs meilleurs crampons en pensant déjà à la saison prochaine, celle de la confirmation, la plus dure.

Si depuis son arrivée début Mars, Paulo Sousa n’a connu avec Bordeaux qu’un seul succès en huit matches (le 5 avril face à l’OM 2-0), il a mis ses hommes devant le fait accompli cette semaine afin qu’ils se transcendent une ultime fois face au neuvième de Ligue 1, qui a fait le travail et commence à détenir tous les symptômes d’un inévitable coup de pompe de fin de saison.

Les compositions probables :

Bordeaux : Costil, Poundjé, Jovanovic, Koundé, Sabaly, Basic, Otavio, Youssouf, Adli, Briand, Kamano
Absents : Pablo (suspendu), Maja, Kalu, Lewczuk, Cornelius et Tchouameni (blessés)

Reims : Mendy, Foket, Engels, Abdelhamid, Baba, Romao, Chavalerin, Oudin, Dingome, Cafaro, Chavarria
Absents : Konan et Dia (blessés)

Guingamp - Nîmes

Parier2,50Nîmes gagne

Et voilà, c’est fini … Comme le début d’une chanson, c’est la fin d’une histoire pour Guingamp qui quittera la Ligue 1 dans 180 minutes, non sans un sentiment mitigé d’avoir pu croire au miracle dans une saison où il n’a pas toujours été chanceux mais qui, à deux journées de la fin, se termine en détenant la plus mauvaise attaque et la pire défense de l’élite tout de même.

Ainsi, à Rennes, c’est à un condensé de la saison costarmoricaine à laquelle il a été possible d’assister. Les hommes de Jocelyn Gourvennec n’ont en effet pas su trouver la faille au Roazhon Park, ni ce supplément d’âme pour empêcher le sursis qui planait depuis longtemps au-dessus de leurs têtes. Le club des Côtes-d’Armor mettait ainsi fin à six saisons en Ligue 1 alors que Marcus Thuram était assurément le héros malheureux de cette sombre soirée. En effet, l’attaquant breton, qui devrait quitter le club cet été, loupait le pénalty décisif dans le temps additionnel, ôtant dans le même temps tout espoir de maintien.

Le meilleur buteur de l’EAG (8 buts) a failli à sa tâche, lui qui affichait jusque-là 100% de réussite sur penalties en championnat cette saison, et qui n’a toujours pas marqué en 2019, un signe. Du gâchis, surement, une évidence, certainement, tant la saison de Guingamp reflétait ce final échevelé. En manque cruel d’efficacité tout le long de cette pénible saison, l’EAG n’a pas réussi à mettre en avant une équipe pourtant talentueuse mais souvent sanctionnée méchamment dans ses nombreux manquements.

C’est sur ceux-ci que joueront une nouvelle fois les Crocos nîmois afin, quant à eux, de cumuler un seizième succès lors de cette saison au combien réussie. On ne s’attendait en effet pas que le promu parvienne si rapidement à se maintenir et même mieux, à jouer la première partie du tableau alors que Nîmes avait entamé la saison avec un seul des joueurs ayant auparavant connu la Ligue 1 (avec un rôle majeur).

Ils ont montré que c’était possible, même si certains ont logiquement mis plus de temps que d’autres à s’adapter au rythme de la Ligue 1, dans l’ensemble, le groupe homogène a montré une réelle maturité à ce stade de la compétition. Après deux victoires, Nîmes a pourtant enchainé en début de saison neuf matches sans succès, et paradoxalement c’est dans le dur que le club a appris à aller chercher la réussite qui lui manquait au cours de cette période, justifiant les bons matches dans le fond de jeu qui s’accumulaient pourtant.

En progression constante dans le jeu depuis plusieurs mois, Nîmes ne calcule pas, c’est ce qui fait le défaut de son manque d’expérience et la beauté de ses matches si ouverts. En débutant dans un traditionnel 4/4/2 qui avait permis la montée l’an passé, Nîmes peut aussi passer en 4/3/3 en fonction de l’adversaire, les joueurs maitrisant désormais parfaitement ce changement de schéma. Stables avec un noyau dur et solide composé de Paul Bernardoni, Téji Savanier (meilleur passeur de Ligue 1) ou Antonin Bobichon, Nîmes est une nouvelle fois bien armé pour se porter vers l’avant, lui qui a déjà marqué à 53 reprises cette saison. Mordant !

Les compositions probables :

Guingamp : Caillard, Rebocho, Eboa, Sorbon, Ikoko, Phiri, Deaux, Ndong, Thuram, Roux, Merghem
Absents : Coco (suspendu), Benezet (incertain)

Nîmes : Bernardoni, Miguel, Briancon, Lybohy, Maouassa, Valls, Ferri, Bobichon, Thioub, Bouanga, Ripart
Absents : Savanier (suspendu), Diallo et Depres (blessés), Landre (incertain)

Strasbourg - Rennes

Parier3,35Strasbourg gagne et plus de 2.5 buts dans le match

Avec 46 points chacune, les deux équipes de Strasbourg et Rennes, respectivement dixième et onzième du championnat, devraient pouvoir offrir un spectacle d’envergure à une Meinau qui mériterait bien ce feu d’artifices tant elle fût l’artisan principal du maintien du RCS. Les joueurs de Thierry Laurey n’y ont été défaits qu’à quatre reprises cette saison et parviennent souvent à s’y transcender.

Certes, ces deux formations du ventre mou ont décidé de lever le pied ces dernières semaines, ne parvenant plus à l’emporter depuis début avril. Mais c’est bien pire encore pour les Bretons qui n’ont réussi à s’imposer qu’une fois à l’extérieur en Ligue 1 en 2019, c’était à Nantes en janvier. Une éternité. Strasbourg, quant à lui, a joué le coup à fond à Dijon mais a finalement dû concéder la défaite dans les ultimes secondes d’une partie où il avait pourtant tiré 17 fois sur le but adverse (contre 13 pour son adversaire) conservant le ballon à 54% du temps de jeu effectif. Cette domination n’a donc vraiment pas été récompensée et témoigne d’une équipe qui n’a pas encore réellement rangé ses crampons au placard.

Ce n’est que partie remise et pour la dernière à la Meinau, les Strasbourgeois mettront un point d’honneur à renouer avec les bonnes performances, eux qui ont toujours marqué au moins un but en Ligue 1 lors de leurs onze dernières réceptions. D’ailleurs, à cinq reprises lors des sept plus récentes sorties de leurs protégés à domicile, les spectateurs ont pu apprécier l’over 2.5 buts dans ce stade si chaleureux et familial. Ce côté spectaculaire devrait une nouvelle fois être de la partie ce week-end puisque les déplacements de Rennes s’avèrent être eux aussi un réel régal pour celui qui aime voir trembler les filets.

Voici donc la musique (en nombre total de buts par rencontre) qui découle des sorties à l’extérieur toutes compétitions confondues des joueurs de Julien Stefan : 4/5/4/6/5/2/3/4/2/5/2/3/1/2 – Avouons que cela tend à porter ce match à Strasbourg vers l’avant et faire honneur aux attaques sans que les défenses en présence ne puissent rivaliser. Une belle victoire du RCS est donc à attendre même si Rennes, sans pression et avec des joueurs ayant l’envie de se montrer afin d’aller visiter d’autres cieux cet été, ne sera pas là pour regarder jouer leurs adversaires en se laissant faire si facilement. Très ouvert !

Les compositions probables :

Strasbourg : Sels, Caci, Mitrovic, Koné, Carole, Sissoko, Prcic, Lala, Thomasson, Ajorque, Costa
Absents : Saadi, Grimm, Martinez, Martin (blessés)

Rennes : Koubek, Traoré, Gelin, Mexer, Bensebaini, Johansson, Grenier, Sarr, Ben Arfa, Hunou, Niang
Absents : Gerzino Nyamsi (suspendu), Danzé et André (blessés), Baal et Siebatcheu (incertains)

Monaco - Amiens

Parier3,30Monaco gagne et les deux équipes marquent

Si un match à très gros enjeu émane de cette avant-dernière journée en France, c’est bien ce Monaco – Amiens, peu alléchant à la base mais qui au fil de l’année 2019 a pris des proportions importantes notamment pour l’ASM et son effectif pléthorique. Si Léonardo Jardim a connu son heure de gloire lors de son retour inattendu, depuis, les résultats peu glorieux des Monégasques ont fait redescendre l’entraîneur portugais de son piédestal. Il faut remonter à une incroyable victoire à Lille pour voir ainsi l’AS Monaco s’emparer des trois points. Depuis, se voyant inconsciemment trop beaux, Monaco a enchainé trois nuls et quatre défaites (alors qu’il était paradoxalement invaincu depuis sept matches également auparavant), ne parvenant finalement jamais à faire le trou sur le bas du classement.

Du même coup, Monaco suffoque, étouffe, n’a plus d’air quasiment et reste dix-septième au classement après sa défaite à Nîmes, uniquement à la différence de buts, alors que Caen et Dijon ont gagné dans le même temps Tout avait été dit sur ce club au mercato hivernal qui avait emmené toute la clique de Jardim vers de belles illusions jusqu’à mars dernier. Depuis, les désillusions se sont accumulées, le divorce avec les supporters est acté désormais et ce match capital où la pression sera maximale et qui réclamera de la combativité n’est finalement pas fait pour eux, les Monégasques n’étant réellement pas habitués à jouer leur vie à cette époque de la saison. L’intensité et la tension joueront en faveur des Picards à n’en pas douter, surtout si la peur anesthésie le talent comme parfois c’est le cas au sein des duels tendus.

Devenu la pire équipe à domicile de Ligue 1 avec 15 points pris en tout et pour tout et surtout 29 buts encaissés, soit la pire défense à la maison de l’élite, l’ASM n’a plus le choix de mettre un terme à cette disette de succès face à la dix-huitième équipe à l’extérieur du championnat ; Amiens n’ayant quant à lui gagné que deux fois hors de ses bases depuis le début des hostilités hexagonales. Rassurant pour Monaco certainement mais sur une finale d’une telle intensité, tout semble plausible d’autant qu’Amiens vient de s’accrocher à trois points pris à Montpellier, Toulouse et Strasbourg. Toutefois, le talent technique conjugué à l’expérience individuelle des grands évènements des joueurs monégasques doivent permettre au Rocher de rester droit en Ligue 1, de remporter lors de cet avant-dernier week-end un match capital tout en laissant cette partie ouverte à de nombreux buts. Précieux.

Les compositions probables :

Monaco : Benaglio, Ballo-Toure, Jemerson, Glik, Sidibé, Fabregas, Silva, Lopes, Golovin, Martins, Falcao
Absents : Pellegri, Mboula, Jovetic et Subasic (blessés)

Amiens : Gurtner, Krafth, Prince, Dibassy, Pieters, Monconduit, Gnahore, Blin, Otero, Guirassy, Mendoza
Absent : B. Zungu (incertain)