En Ligue 1, les duels semblent serrés jusqu'au bout ce week-end.
Lille à Toulouse, Nantes à Metz ou encore dimanche St-Etienne à Bordeaux, ces trois duels de Ligue 1 comptant pour la dixième journée semblent réellement indécis et susceptibles de se terminer sur un partage des points, tant, après une trêve internationale, les forces en présence ne seraient pas dérangées par l'obtention d'un bon point. Outre-Manche, dans le fameux derby du Nord-Ouest entre Manchester United et Liverpool, les Red Devils peuvent cumuler une neuvième victoire de suite en autant de sortie et marquer un peu plus de leurs empreintes un début de saison remarquable. We love this game !
Metz - Nantes
Au cours de cette dixième journée de Ligue 1, Metz, 20ème avec 8 points, recevra Nantes, 2ème avec 19 points, au cours d'un match qui pourrait s'enfoncer lentement mais surement au fil du temps dans une certaine torpeur, pour ne jamais en sortir jusqu'au bout d'ailleurs.
Ainsi, les Canaris sont les dauphins du Paris SG et pourtant, historiquement, Nantes est la première équipe du championnat de France à se trouver à cette position après neuf journées en marquant si peu de buts (neuf). En s'offrant début octobre, un sixième succès cette saison, la formation de Christian Gourcuff a engrangé une cinquième victoire sur le score de 1-0, score minimaliste mais suffisant pour talonner le PSG. Un tarif maison d'un but dans la dernière demi-heure, voilà ce qui caractérise le début de saison d'un groupe nantais qui vit très bien ensemble dans son ensemble.
Face à Nice, ce fut un classique à la nantaise. Avec un rideau derrière à quatre et une charnière Pallois-Girotto sur un nuage, Alban Lafont a passé face aux Aiglons une soirée tranquille, Nice ne se procurant que peu d'actions dangereuses (1 tir cadré). Utilisant mieux le ballon que d'habitude encore, les Nantais ont montré des automatismes séduisants. En deuxième mi-temps, l'énorme pressing des Canaris fut à la hauteur de leurs ambitions et finalement logiquement récompensé. Un match référence, une victoire qui a marqué les esprits et les observateurs, un succès abouti, voilà qui a se quoi rassurer avant de se rendre chez le dernier après un début de rêve pour un Christian Gourcuff débarqué deux jours avant le début de la saison il ne faut pas l'oublier.
Dès lors, les Messins n'ont qu'à bien se tenir mais opposeront à n'en pas douter comme d'habitude une farouche résistance, eux qui avaient battu Monaco à domicile avant récemment d'y partager les points avec Toulouse. En Bretagne, ils ont du faire face à la redoutable efficacité brestoise, le SB29 ne détenant que 37% du temps le ballon et ne tirant que 7 fois au but, pour un score flatteur de 2-0, laissant Metz sur le carreau avec une cinquième défaite cette saison. Pour autant, tout n'est pas à oublier. Le FC Metz de Vincent Hognon, certes jeune (24 ans et demi de moyenne d'âge), va devoir bien mieux retenir les leçons. Et rapidement désormais. C'est ce qui lui sera demandé en ce retour de trêve internationale.
Tous ses revers se ressemblent et par leur scénario et par la manière dont les buts ont été encaissés. Précocement d'abord avec cinq réalisations adverses sur les onze concédées lors de ces défaites durant le premier quart d'heure et par la suite souvent à la suite de phases arrêtées (six buts sur onze). On voit bien sur quoi le travail du tacticien messin s'est axé ces deux dernières semaines. Car tout cela reste bel et bien insuffisant dans les deux surfaces de réparation où tout se complique plus rapidement et naturellement. Savoir être vite efficace c'est ce qui manque à Metz, mais rencontrer les solides Canaris en ce moment n'est peut-être pas la meilleure solution pour régler ce problème. Dans un premier temps, serrer les rangs sera le leitmotiv principal d'un FC Metz à la recherche du moindre point pour se rassurer. Fermeture à double tour.
Les compositions probables :
Metz : Oukidja, Delaine, Boye, Fofana, Centonze, Maïga, N'Doram, Cohade, Boulaya, Diallo, Niane
Absent : Angban (blessé)
Nantes : Lafont, Appiah Girotto, Wagué, Moustache, Abeid, Touré, Blas, Louza, Simon, Coulibaly
Absents : Pallois et Fabio (suspendus), Coco et Traoré (blessés)
Toulouse - Lille
Lors de la dixième journée de Ligue 1, Toulouse, 18ème avec 9 points, recevra Lille, 5ème avec 15 points, au cours d'un match qui intronisera Antoine Kombouaré (55 ans) sur le banc du Téfécé, pouvant remotiver certaines joueurs et faire de cette rencontre un match fermé jusqu'au bout, sans déranger outre-mesure les parties en présence.
Finalisée lundi, l'arrivée jusqu'en juin 2021 au moins d'Antoine Kombouaré a fait disparaître des tablettes du Téfécé Alain Casanova. Le technicien kanak débarque sur la Ville rose afin d'opposer sa vision des choses à la descente glissante sur laquelle était placée les Toulousains depuis quelques semaines désormais. C'est le septième club de Ligue 1 que l'ex-entraîneur du PSG notamment prendra sous son aile. Après cinq matches sans succès, il pense pouvoir inverser la tendance alors que l'ancien entraineur de Dijon (son dernier club) a connu une ultime saison bizarroïde.
En effet, en janvier dernier, deux mois après son limogeage de Guingamp, Antoine Kombouare avait retrouvé un banc à Dijon qui sauvait sa tête face à Lens en barrages en mai dernier. En Côte d'Or comme en Haute-Garonne ces derniers jours, ses qualités de meneur d'hommes ont plaidé en sa faveur. Et il va devoir faire vite car les hommes du Président Olivier Sedran qui n'a pas apprécié la défaite lors du derby de la Garonne récemment a fait savoir son impatience. Le Téfécé n'a en effet gagné que quatre fois en 2019 au Stadium en championnat alors que les Lillois pointent le bout de leurs crampons.
La chance des Toulousains est peut-être que se profile pour les Dogues dès la semaine prochaine un match important sinon essentiel pour les Nordistes en Ligue des Champions face à Valence, le seul club qu'il peut battre à première vue dans ce groupe afin de continuer l'aventure européenne en Europa League. Lille devra gérer mais Christophe Galtier sait faire. Cela avait été le cas lors de la victoire à domicile face à Strasbourg (six changements). Jamais aussi bon que dans le jeu de transition, le LOSC a semble t-il déniché une autre sacrée pépite après le départ de Nicolas Pépé avec le talentueux nigérian Victor Osimhen (20 ans - 7 buts - 2 passes décisives).
Depuis ce succès, le LOSC a enchaîné deux nuls à Nice et face à Nîmes en étant d'ailleurs un peu plus (voire beaucoup plus) indigents face aux Crocodiles nîmois. Avec moult duels perdus, des passes imprécises à foison et d'autres déchets techniques, les Lillois étaient même heureux de partager les points, laissant Christophe Galtier ébahi et consterné, notamment par une défense laxiste qui était encore la plus hermétique de L1 l'an passé ... Mais certains joueurs ont repris des forces avec la trêve internationale très bienvenue qui a permis de recharger les accus, la Ligue des Champions pompant assurément beaucoup d'énergie. Suffisant pour mettre à mal l'effet attendu Kombouare ? Peut-être même pas finalement ...
Les compositions probables :
Toulouse : Reynet, Sylla, Isimat-Mirin, Diakite, Moreira, Sangaré, Vainqueur, Gradel, Makengo, Dossevi, Koulouris
Absents : Rogel, Jean, Sidibe, Shoji (blessés)
Lille : Maignan, Celik, Soumaoro, Gabriel, Bradaric, Xeka, Soumaré, Ikoné, Yazici, Bamba, Osimhen
Absents : B. André (suspendu), T. Weah (blessé)
Bordeaux - St Etienne
Lors de cette rencontre dominicale comptant pour la dixième journée de Ligue 1, Bordeaux et St Etienne vont en découdre dans ce qui est bel et bien LE classique du championnat. C'est en effet le duel le plus disputé dans l'histoire du football hexagonal. Ainsi, ces deux équipes s'affronteront pour la 115ème fois ce dimanche alors que leur premier duel a eu lieu le 18 novembre 1945 (3-1 pour l'ASSE, dans le Forez). Ce sont les Girondins qui ont gagné le plus de fois cette affiche avec 43 succès, 40 pour les Verts et 31 matches nuls. Les deux équipes sont dans leur 67ème saison au sein de l'élite du football français, soit le 2ème meilleur total de l'histoire du championnat de France. Le décor est planté, place aux acteurs.
Du côté des Bordelais, la quatrième place avec 15 points est inespérée finalement. Après six matches sans défaite, il a fallu attendre que le PSG vienne gagner en Gironde pour stopper la belle série bordelaise. Mais les hommes de Paulo Sousa n'ont pas tergiversé longtemps, faisant leur le fameux derby de la Garonne à Toulouse. Ce soir-là, les Gigis n'ont fait qu'une bouchée de bien pâles joueurs du Téfécé, confirmant un début de saison aux belles allures. En visant le top 10, le technicien portugais de Bordeaux ne se trompe pas même si le chemin sera encore long surtout avec les duels à venir avec Lille, Nantes puis Nice au programme.
Dans le derby donc, Bordeaux a livré sa plus belle période sous l'ère Sousa, le première en l'occurrence. Avec une entame de feu et une belle réussite sur les phases arrêtées, les Girondins ont adopté une recette qui fonctionne très bien après un quart de championnat. Continuant à jouer en seconde période, les Bordelais n'ont pas laissé de répit à leurs adversaires, laissant de belles sensations, même si on pouvait encore attendre un peu plus d'intensité de leur part ainsi qu'une meilleure utilisation finale du ballon. Il faudra donc encore être pile Puel à l'heure de ce rendez-vous.
Car les Stéphanois de Claude Puel ont eu le bonheur quant à eux de s'accaparer le derby le plus attendu de France face à Lyon avant la trêve internationale, éjectant du même coup indirectement du banc Sylvinho, remplacé manu militari par Rudi Garcia, mais c'est un autre sujet. En cumulant un deuxième succès de suite 1-0, les Verts se sont non seulement rassurés mais aussi ont apaisé les tensions palpables avec leurs supporters. Le néo-entraîneur stéphanois a donc réussi son pari, lui qui a vu son équipe l'emporter dans les dernières secondes face à Lyon. Même si le travail à accomplir reste immense, les fondations sont bel et bien là désormais. Lors de ce 119ème derby rhônalpin, Claude Puel fut très inspiré, après avoir resserré en deux jours de présence seulement les lignes déjà. Il va désormais pouvoir construire sa légitimité sur cette victoire et faire avancer les Verts vers la lueur de la première moitié du classement.
Un travail de longue haleine qu'il aimerait bien débuter en Gironde afin de confirmer ce succès, tout en se gardant bien de trop s'enflammer, comme les Bordelais le savent si bien, eux qui pourraient ainsi se casser les crampons sur une défense stéphanoise bien en place.
Les compositions probables :
Bordeaux : Costil, pablo, Koscielny, Mexer, Benito, Otavvio, Tchouameni, Kamano, Adli, de Preville, Briand
Absent : Sabaly (incertain)
St-Etienne : Moulin, Saliba, Perrin, Kolodziejczak, Bouanga, Youssouf, M'Vila, Trauco, Boudebouz, Khazri, Beric
Absents : Palencia, Ruffier, Monnet-Paquet (blessés)
Manchester Utd - Liverpool
Lors de la neuvième journée de Premier League, le fameux derby du Nord-Ouest comme il est dénommé, va attirer l'attention de nombreux aficionados du ballon rond car il opposera les rivaux de toujours à savoir Manchester United et Liverpool, dans un match qui devrait refléter la différence au classement (le 12ème reçoit le 1er avec déjà 15 points d'avance sur son rival), et permettre aux Reds de cumuler un huitième succès de suite en autant de sortie outre-Manche.
Il faut dire que du côté de Liverpool cette saison, les petits plats ont été mis dans les grands et que rien, absolument rien n'a été laissé au hasard. Pour preuve, le département de recherche et d'analyse des Liverpuldiens est devenu l'axe majeur de leur remontée vers leur ancienne gloire. Doté d'une base de données sur plus de 100 000 joueurs dans le monde, ce département analyse chaque course ou particularité de ses opposants notamment. C'est ainsi que chez les Reds se côtoient outre les joueurs, des physiciens, des joueurs d'échecs et un astrophysicien, laissant à penser que l'analyse des données revêt un intérêt plus que particulier. En utilisant déjà l'intelligence artificielle, les Reds sont passés dans le futur pour retrouver leur passé.
Dès lors, il est presque logique de revoir si rapidement Liverpool en tête de la Premier League, lui qui tentera de conserver sa couronne en Ligue des Champions décrochée au printemps dernier, alors qu'il s'est évertué cet été à conserver ses cadres. C'est un vaste chantier pour Jürgen Klopp puisque depuis 1990, seul le grand Real de Madrid a réussi cet exploit d'enchaîner plusieurs finales de C1 de 2016 à 2018 et que les Reds n'aiment généralement pas ce statut de favori qui leur colle mal à la peau finalement. Mais en championnat cette année, tous les feux sont au vert pour les Liverpuldiens, qui ont tout gagné, ont marqué vingt fois et ont encaissé six buts, contrôlant les débats d'un bout à l'autre à l'heure actuelle.
Voilà qui a de quoi effrayer les Mancuniens d'autant plus que ceux-ci devront se passer quant à eux des services de Paul Pogba. L'international français est en effet en phase de reprise, après sa blessure à la cheville droite. Il en irait à priori de même pour le gardien espagnol David de Gea, sorti sur blessure à la cuisse gauche à l'heure de jeu avec la Roja en Suède cette semaine, Ole Gunnar Solskjaer, l'entraîneur des Red Devils étant très pessimiste à son sujet.
Même si celui-ci récupérera Anthony Martial, Luke Shaw et Aaron Wan-Bissaka, susceptibles de revenir dans le groupe, il semble bel et bien que l'ancien vainqueur de la C3 en 2017 soit un cran en-dessous dans tous les compartiments du jeu face à des Reds avec lesquels on se demande, et qui et quand ils vont arrêter d'avoir la main mise sur la Premier League. Surement pas ce week-end - Oh my dear !
Les compositions probables :
Manchester Utd : Romero, Young, Maguire, Lindelöf, Wan-Bissaka, Matic, McTominay, Rashford, Mata, James, Martial
Absents : Bailly, de Gea, Fosu-Mensah, Jones, Pogba, Dalot (blessés)
Liverpool : Alisson, Alexander-Arnold, Matip, Djik, Robertson, Henderson, Fabinho, Wijnaldum, Salah, Firminio, Mané
Absents : Elliott (suspendu), Clyne et Shaqiri (blessés)