
BORDEAUX S'EN SORT BIEN
Par Emery TAISNEFinale de la Coupe de la Ligue oblige, la journée se découpera en quatre temps. Samedi, Bordeaux a consolidé sa 2e place contre Nancy (2-1). Dimanche, Lyon est à Valenciennes (16h00) et l'OM à Lorient (20h55). Lundi, Monaco reçoit Rennes (19h00). PSG-Strasbourg et St-Etienne-Lens se joueront les 2 et 9 avril.
Bordeaux creuse l'écart sur Nancy
On ne doute pas de la bonne foi de M. Poulat. Mais on ne pourra pas non plus en vouloir aux Nancéiens s'ils ressortent la bonne veille thèse d'un Championnat à deux vitesses, où l'arbitrage ne serait pas le même selon le standing du club. Il faut dire que les choix de celui que Franck Dumas avait déjà poliment invité «à prendre vite sa retraite» après Caen-Metz (1-2, 9e journée), ont pesé lourd lors de la victoire des Girondins (2-1). D'abord lorsqu'il décida d'expulser Brison (54e), déjà averti, pour une faute loin d'être évidente sur Chalmé. Ensuite lorsqu'il accorda un penalty très discutable, celui du 2-1, pour un accrochage entre Malonga et Micoud (81e). Deux décisions qui ont incontestablement changé la physionomie d'une rencontre que les joueurs de Pablo Correa avaient jusque là plutôt bien maîtrisée, malgré l'égalisation de Cavenaghi en début de seconde période (53e). Toujours aussi solides défensivement, les équipiers de Moncef Zerka étaient même parvenus à mettre fin aux 485 minutes d'invincibilité d'Ulrich Ramé à Chaban-Delmas à la faveur d'une partie de billard reprise involontairement, mais victorieusement, par l'international marocain. Insuffisant cependant face au doublé de Cavenaghi, qui ne s'est pas fait prier pour transformer un penalty décisif dans la course à la deuxième place. Voilà l'ASNL reléguée, bien malgré elle, à 6 longueurs des Girondins.
DIMANCHE : Valenciennes en arbitre
La victoire des Bordelais n'arrange pas Lyon, qui n'a plus que six longueurs d'avance sur son dauphin avant son déplacement à Valenciennes. Mais elle pourrait faire les affaires de Marseille, qui se rend à Lorient. Le premier visera un sixième succès d'affilée, ce qui ne lui est plus arrivé depuis décembre 2006, pour faire un pas de plus vers son septième titre. Un objectif largement dans ses cordes au vu de ses vingt-et-un ans d'invincibilité en terre nordiste, mais que pourraient contrarier les joueurs de Kombouaré, excellents à Nungesser cette saison. Bordeaux, battu 3-1 lors de la journée précédente, en sait quelque chose. Le second tentera, lui, de redresser la barre au Moustoir, où les Merlus n'ont plus perdu depuis onze matches. Il pourra compter sur le retour de Mamadou Niang pour endiguer sa spirale négative (trois défaites lors de ses quatre derniers matches toutes compétitions confondues). Et continuer à rêver ouvertement d'un hypothétique podium. Un succès le replacerait à trois unités des Nancéiens.
Toulouse et Monaco veulent stopper l'hémorragie
En bas de tableau, la lutte pour le maintien concerne encore au moins six équipes, auxquelles il faut ajouter le Paris-SG, Strasbourg, Saint-Etienne et Lens, dispensés de L1 ce week end. Si Metz, pénalisé d'un point dans l'affaire Ouaddou, semble condamné à redescendre à l'étage inférieur, son adversaire, Toulouse, n'a pas encore abdiqué. Du moins, mentalement. Car, sur le plan comptable, c'est une autre histoire. Toujours en quête d'un premier succès en 2008, le TFC a vu ses concurrents directs, à l'image de Sochaux, qui tentera de confirmer son embellie contre Nice, prendre le large. Un succès en Lorraine lui permettrait tout de même de dépasser provisoirement le club de la capitale et de rejoindre Lens. Moins de pression pour Auxerre et Caen, en déplacement à Lille et au Mans. Avec cinq et sept points d'avance sur la zone de relégation, les deux clubs sont assurés de rester au-dessus de la zone de flottaison à l'issue de cette journée. Même garantie pour Monaco qui sera néanmoins dans l'obligation d'obtenir un résultat contre Rennes, lundi. Pour calmer ses supporters, qui, fait inédit, ont manifesté leur mécontentement à l'issue de la claque subie à Caen (1-4) la semaine passée. Mais aussi pour stopper l'hémorragie après neuf matches sans succès.
L'Equipe