PARIS JOUE AVEC LE FEU
(Par Emery TAISNE)
Aucune équipe du bas de tableau n'est parvenue à s'imposer samedi. Le Paris-SG a été tenu en échec par Valenciennes (1-1), tout comme Sochaux par Nancy (1-1) et Toulouse à Saint-Etienne (0-0). Lyon a fait un pas de plus vers son septième titre après son succès à Monaco (3-0).
Le Paris-SG peut pousser un grand ouf de soulagement. Retombé dans la zone de relégation l'espace d'une demi-heure, le club de la capitale est finalement parvenu à garder la tête hors de l'eau après avoir arraché le match nul contre Valenciennes (1-1) grâce à un but tardif de Pauleta (81e). Un partage des points qui lui permet de devancer Sochaux à la faveur d'une meilleure différence de buts (-5 contre -8 ). Si cette issue peut sembler logique au vu des occasions que se sont procurées Pauleta (5e, 9e, 11e, 60e) et Diané (28e, 53e), le scénario a cependant pris du temps à se dessiner. La faute à une maladresse chronique devant le but de Penneteau, mais aussi à une bourde de Ceara, auteur d'un but contre son camp sur lequel Landreau s'est encore une fois montré fébrile (52e). Plus de peur que mal, même si Paris peut s'en vouloir de ne pas avoir profité des nuls de Sochaux contre Nancy (1-1) et de Toulouse à Saint-Etienne (0-0) pour se donner de l'air. Il s'épargne, pour le moment, une nouvelle semaine sous haute tension, grâce à Pauleta donc, mais aussi à Zerka (81e) ,qui a répondu à l'ouverture du score d'Erding, auteur de son troisième but en deux rencontres (53e), du côté de Bonal.
Un peu plus tôt, Lyon n'a pas fait aussi bien que Bordeaux, mais l'OL s'est encore un peu plus rapproché de son septième titre d'affilée après sa large victoire à Monaco (3-0). S'ils ne sont pas parvenus à enfoncer complètement les Monégasques, comme avaient pu le faire les Girondins mi-février (6-0), les joueurs d'Alain Perrin ont parfaitement rempli leur contrat : prendre provisoirement neuf points d'avance sur leur dauphin, qui sera sous pression lors de la venue de Strasbourg dimanche. Côté Rouge et Blanc, ce huitième match consécutif sans victoire a sans doute définitivement mis un terme aux ambitions européennes. Outre les chiffres, Alain Perrin a particulièrement dû apprécier la manière avec laquelle s'est comportée sa formation. L'entente entre Fred et Benzema, de nouveau aligné sur le côté gauche, aurait pu accoucher de deux buts (14e, 74e). Tandis que Kader Keita, a, lui, confirmé son retour en forme en signant un doublé (20e, 38e), avant d'offrir involontairement à Fred son quatrième but de la saison (35e). Avec ce premier succès sur le Rocher depuis 2000, Lyon bénéficie désormais d'une marge de manoeuvre sans doute décisive, même si Cris a tout de suite tenu à relativiser l'ampleur de cette victoire : «Le titre n'est pas joué», a-t-il confié au micro de Canal +.
Derrière, la lutte pour l'Europe s'est encore intensifiée avec le nul de Nancy à Sochaux (1-1). Les Lorrains s'exposent à un retour de Marseille, qui joue dimanche, mais aussi de Nice, qui est allé s'imposer à Metz (2-1) dans la douleur. Bousculés durant toute la première période par des Grenats, sans complexes, les joueurs de Frédéric Antonetti ont attendu un penalty transformé par Ederson (54e, s.p.) pour s'octroyer leur premier succès en neuf rencontres. Une victoire synonyme de cinquième place, à six longueurs du podium. Un peu plus loin, il est sans doute prématuré de parler d'Europe du côté de Lille, mais la leçon qu'il a infligée à Caen (5-0), lui permet au moins de s'éloigner (définitivement ?) de la zone rouge. le LOSC confirme, en tout cas, son embellie, après sa victoire enregistrée à Lens, en match en retard mercredi (2-1). En l'espace d'une semaine, les Dogues sont passés de la quinzième place à la septième. A l'inverse, leur adversaire a, lui, dégringolé de la quatrième à la quatorzième depuis le début de l'année. Les Normands, qui n'ont pas gagné un match en 2008, doivent désormais regarder dans leurs rétroviseurs, tout comme Lorient et Auxerre, qui se sont neutralisés (1-1). Mais aussi, et à un degré moindre, Rennes, dont le gardien, Luzi, n'a pas été pas exempt de tout reproche sur l'égalisation du Mans (1-1). Les Bretons restent scotchés au dixième rang.
L'Equipe