LYON ET BORDEAUX SANS PITIÉ, NANCY REVIT
(Par David MICHEL)
Lyon a tremblé face à Sochaux mais a fait la décision sur la fin (4-1). L'OL garde quatre points d'avance sur Bordeaux, qui a écrasé la lanterne rouge Metz (3-0). Première victoire de Nancy depuis presque trois mois face à Toulouse (1-0). Rennes et Saint-Etienne, battus par Auxerre et Strasbourg, vont mal. Le Paris-SG a été trop timide face au Mans (0-0).
LYON et BORDEAUX : presque tout rose...
La lecture du classement après cette 24e journée pourrait bien refléter, tout du moins en ce qui concerne le haut du classement, la hiérarchie finale. Avec quatre points d'avance, le sextuple champion de France Lyon est bien parti pour conserver son bien même s'il se méfiera sans doute jusqu'au bout des teigneux Girondins de Bordeaux. Les deux équipes ne lâchent rien dans la course au titre alors que la manière n'est pas toujours au rendez-vous. Les larges victoires lyonnaises et bordelaises face aux deux plus mauvais élèves de la L1, Sochaux et Metz, masquent un peu certaines difficultés passagères. Sous les yeux d'Alex Ferguson, qui n'a pas dû prendre peur, les hommes de Perrin ont tremblé pendant près de 75 minutes face à des Sochaliens qui ne méritaient pas de prendre une telle fessée (1-4). Pas toujours dans le bon tempo, parfois fébriles ou trop suffisants, les Gones ont quand même eu pour eux le réalisme de Bodmer (deux buts), la maîtrise de Juninho (finalement titulaire) et l'effondrement du bloc sochalien sur la fin. A méditer à dix jours de recevoir les Red Devils en Ligue des champions. Pour Bordeaux, il y a deux confirmations : les débuts de match toujours aussi difficiles et ternes, et l'avènement de l'attaquant Fernando Cavenaghi (auteur d'un doublé). L'Argentin flambe enfin et assure à son club un bon retour sur investissement. La lanterne rouge Metz, qui n'a plus gagné en Gironde depuis 28 ans, a logiquement sombré (3-0) et sera en L2 la saison prochaine à moins d'un miracle.
NANCY enfonce TOULOUSE dans le rouge
Au Stade Marcel-Picot, il s'en est produit un petit (miracle) avec la rédemption tant attendue de Nancy, qui n'avait plus gagné en Championnat depuis le 24 novembre. Les Lorrains se sont imposés in extremis face à Toulouse (1-0), qui a résisté toute la rencontre avant d'encaisser un but sur penalty pour le moins meurtrier de Puygrenier dans le temps additionnel. Si Nancy est certain de conserver sa troisième place avant le choc Nice - Marseille de dimanche soir, les joueurs d'Elie Baup virent dans le rouge avec une inquiétante 18e place. Derrière ce trio de tête, une poignée d'équipes sont en embuscade pour une place en Coupe d'Europe. C'est le cas de Valenciennes et Monaco. Les Nordistes, qui restaient sur trois défaites, ont stoppé l'hémorragie face à Lorient (3-0). Les Merlus ont pris un bouillon sur des buts de Savidan, Roudet et Sebo. Beaucoup moins beau, malgré une fin de match totalement folle, le nul concédé par Monaco à Louis-II face à Lille (0-0), très bon résistant. Les Monégasques restent vraiment une énigme.
Fin du festival de PARIS
Après un début d'année flamboyant à domicile face à Valenciennes (3-0), Lens (4-0) et Metz (3-0), le Paris-SG a été beaucoup moins inspiré face au Mans (0-0). Les Parisiens ont paru supérieurs mais ont péché dans la finition. Quelques étincelles mais pas de flamme et trop peu d'occasions de vibrer. En première période, seule une frappe de loin (ou centre raté) de Jérôme Rothen sur le poteau (14e) a réveillé un Parc des princes. Si le Brésilien Souza, titulaire à droite du milieu, a tenu ses promesses, ni Yepes, ni Chantôme, ni Diané n'ont réussi à tromper la vigilance de l'impeccable Pelé après la pause. Paris a perdu une belle occasion de se rassurer pleinement avant d'affronter Marseille, Monaco et Bordeaux. Enfin, deux équipes sont quelque peu à la dérive : Rennes et Sant-Etienne. A domicile, les Bretons ont été beaucoup trop timides face à Auxerre (1-2), pourtant maladroit devant le but. Mais le Kenyan Dennis Oliech, auteur d'un doublé, a permis à l'AJA de sortir de la zone rouge. Les Verts, quant à eux, ne répondent plus. Trop naïfs, fébriles dérrière et à neuf en fin de match, ils ont été dévastés à la Meinau (0-3) par une équipe de Strasbourg qui n'a pas manqué l'occasion de se relancer.
L'Equipe