PARIS LAISSE LYON S'ENVOLER
(Par Emery TAISNE)
Le Paris-SG reste relégable après sa défaite à Lyon (2-4). Il compte deux points de retard sur Lens, battu à Rennes (1-3). De son côté, l'OL, avec neuf points d'avance sur Bordeaux, file tout droit vers son septième titre.
Benzema touché au genou gaucheLe Paris-SG a encore perdu à l'extérieur, son troisième revers consécutif, mais sa défaite à Lyon (2-4) n'a pas la même valeur que les deux précédents. Alors que les hommes de Paul Le Guen avaient baissé les bras à Bordeaux (0-3), puis à Rennes (0-2), ils ont cette fois prouvé qu'ils pouvaient tenir tête, du moins inquiéter, le probable septuple champion de France. Bien sûr, le club de la capitale pourra regretter de ne pas avoir su davantage profiter d'une entame de deuxième période tonitruante, qui l'a vu revenir au score après avoir pourtant été mené 2 à 0, mais, comme le soulignait Jérôme Rothen avant la rencontre, une défaite à Gerland n'est «pas un drame». D'abord parce qu'une seule formation (Marseille) est parvenue jusqu'ici à s'y imposer. Ensuite parce qu'il «reste des matches pour se sauver», à condition, évidemment, d'afficher le même esprit de révolte qui a animé les équipiers de Clément Chantôme, de nouveau très bon dimanche soir, durant près d'une heure. Lorsque «l'exploit», pour reprendre les termes du milieu gauche, était encore envisageable. Alors oui, Paris reste relégable, ce qui lui est déjà arrivé à quatre reprises cette saison, mais Paris a aussi démontré qu'il avait du caractère. Une notion indispensable pour une formation destinée à lutter jusqu'au bout pour se maintenir.
RECORD DE BUTS SUR UNE JOURNÉE
Avec 33 buts incrits, cette 30e journée de Ligue 1 a été la plus prolifique de la saison. Le précédent record datait de la 5e journée : 30 buts avaient été marqués.
Côté lyonnais, la conquête d'un septième titre apparaît désormais comme une simple formalité, même si Camara (45e+1), puis Rothen (52e s.p.) lui ont tout de même procuré quelques frayeurs. Avec neuf points d'avance sur Bordeaux à huit journées du terme, il faudrait un cataclysme pour que le leader, qui vient de remporter six victoires consécutives, se fasse rejoindre. Surtout que certains de ses joueurs, à l'image de Fred, auteur d'ou doublé (8e, 36e), confirment leur montée en puissance en cette fin d'exercice. C'est notamment le cas de Mathieu Bodmer qui, comme à Monaco (3-0) la semaine passée, a une nouvelle fois fait apprécier sa qualité de passe. Sur le deuxième but du Brésilien. mais aussi sur celui de Govou (65e) qui a permis à son équipe de reprendre l'avantage à 3-2, avant que Juninho ne scelle définitivement le score en faveur des Rhodaniens (72e). Alain Perrin ne criera sans doute pas victoire trop tôt, lui qui a déclaré, avant le coup d'envoi, que son équipe avait encore besoin de «15 points pour être champion». Mais, à ce rythme-là, il pourrait le faire très bientôt. Dans quatre journées exactement. D'ici là, le technicien devra temporairement se passer des services de Karim Benzema, touché au genou gauche dans un choc avec Camara, et remplacé avant même la fin de la première période (35e).
LENS boit la tasse, RENNES se relance
Un peu plus tôt, Lens a une nouvelle fois étalé ses lacunes actuelles sur la pelouse de Rennes : une mauvaise entame de match, quelques fautes de marquage et une incapacité à prendre le jeu à son compte. Autant de paramètres qui ont permis aux Bretons d'empocher une troisième victoire (3-1) en cinq rencontres, synonyme de réapparition dans la première partie de tableau, à la 10e place. Pour les Sang et or, les désillusions s'accumulent, eux, qui espéraient s'inscrire dans la continuité après une seconde période tonitruante contre Marseille (3-3) le week-end passé. Il aurait fallu, pour y parvenir, se montrer beaucoup moins passif, notamment sur l'ouverture du score de Leroy, auteur d'une louche exceptionnelle (12e). Mais aussi plus entreprenant offensivement. Au lieu de ça, les Artésiens ont souvent joué arrêtés et s'en sont remis, la plupart du temps, à des contre-attaques et des coups de pied arrêtés pour créer le danger. Une tactique qui a certes permis à Maoulida (31e) de remettre provisoirement les deux formations à égalité. Mais une tactique qui s'est avérée insuffisante devant la vivacité des Rennais, qui ont manqué un penalty (41e), avant de rajouter deux nouveaux buts par Pagis (42e) et Thomert (52e). Seule consolation : le PSG est toujours derrière.
L'Equipe