par CRESUS » Dim Jan 20, 2008 2:02
BORDEAUX CONFIRME, L'OM RESPIRE
(Par Emery TAISNE)
Les Girondins de Bordeaux se sont provisoirement emparés seuls de la deuxième place après leur succès au Mans (2-1). De son côté, Marseille, facile vainqueur de Valenciennes (3-1), réintègre la première partie de tableau. Le Paris-SG s'est incliné à Lorient (0-1), tandis que Lille a limité la casse à Sochaux (1-1).
Une expulsion qui intrigue
Il est sans doute prématuré de présenter Bordeaux comme le principal rival de l'Olympique lyonnais dans la course au titre, mais sa victoire au Mans (2-1), la première en quatre confrontations dans la Sarthe, en fait sans aucun doute un candidat redoutable. Face à la dix-neuvième plus mauvaise défense, amputée de Basa, toujours blessé, les joueurs de Laurent Blanc n'ont eu besoin que d'une vingtaine de minutes pour s'octroyer un cinquième match sans défaite en Championnat grâce à des buts de Cavenaghi (13e) et Fernando (21e). Ils s'emparent, du même coup, seuls de la deuxième place, à trois points de l'OL. Seule ombre au tableau : l'expulsion de Jurietti (43e), qui risque de relancer le débat sur l'arbitrage vidéo. Si le défenseur méritait bien cette sanction pour avoir donner une petite gifle à Douillard, il semble évident que M. Ledentu, qui tournait le dos à l'action, n'a pas pu assister à la scène. Sa décision, aussi juste soit-elle, ainsi que les deux minutes de flottement qui l'ont précédée, interpelle.
Un peu plus bas, l'Olympique de Marseille, qui restait sur deux défaites, s'est relancé face à Valenciennes (3-1) grâce à un Djibril Cissé des grands soirs. Pour ses retrouvailles avec le Vélodrome, l'international français, qui a la lourde tâche de faire oublier Mamadou Niang, parti à la CAN, s'est peut-être définitivement réconcilié avec le public phocéen. Déjà élu homme du match contre Beauvais (2-0) en Coupe de France, Cissé a de nouveau livré une grande prestation ponctuée d'un doublé (26e, 74e) plein de sang-froid. Il permet à son équipe de réintégrer la première partie de tableau (10e), à égalité de points avec Saint-Etienne, vainqueur de Rennes (2-0). Côté nordiste, les journées loin de Nungesser se suivent et se ressemblent. Steve Savidan et ses équipiers, qui forment la dix-septième plus mauvaise formation à l'extérieur, se font chiper leur quatrième place par Caen, tenu en échec à Toulouse (1-1). Ils sont cinquièmes.
Paris rechute
Contrairement à l'OM, le Paris-SG n'a, lui, toujours pas réussi à se détacher de la zone rouge. Après avoir profité de la nouvelle année pour reconquérir leur Parc des Princes, Jérôme Rothen et ses équipiers ont concédé à Lorient (1-0) leur deuxième défaite de la saison à l'extérieur. Un revers logique au vu de leur première période, très pauvre techniquement. Incapables de jouer dans les pieds, les milieux parisiens ont abusé, en vain, de longs ballons à destination de Diané et Luyindula. Et ont commis des erreurs individuelles, qui ne sont pas sans rappeler celles qui les avaient déjà plombés en 2007, face à Toulouse (1-2) et Caen (0-1) notamment. C'est d'ailleurs sur l'une d'entre elles que les Merlus en ont profité pour ouvrir le score. Sur un dégagement de Landreau, Saïfi profitait d'un mauvais contrôle de Ceara pour adresser un centre-tir directement détourné dans son propre but par Grégory Bourillon (19e). Malgré un repositionnement tactique (passage du 4-4-2 au 4-4-3) en seconde période, et trois occasions franches pour Diané (64e), Rothen (66e) et Chantôme (85e), les joueurs de Paul Le Guen ont dû se résoudre à voir leur série de quatre succès d'affilée prendre fin en Bretagne. Ils retombent à une décevante quatorzième place.
Lille limite la casse, Metz s'enfonce (encore)
La chute du club de la capitale aurait pu être plus flagrante sans le match nul d'Auxerre face à Strasbourg (1-1), mais surtout le nouveau faux-pas de Lille, en déplacement à Sochaux (1-1). Réduits à dix dès la cinquième minute de jeu après l'expulsion de Debuchy, les Dogues ont tout de même eu le mérite de s'accrocher après l'ouverture du score de Erding. Ils ont profité d'un penalty annulé par M. Piccirillo pour égaliser sur l'action suivante par Obraniak (52e). Une maigre consolation puisqu'ils restent englués à la seizième place, avec seulement trois unités d'avance sur leur adversaire du soir. Pour le FC Metz d'Yvon Pouliquen, seule formation à n'avoir toujours pas remporté le moindre match à domicile cette saison, les derniers espoirs de maintien se sont définitivement envolés au terme d'une ènième humiliation face à Monaco (1-4).