Ligue des Champions - Groupe A
Bonne ou mauvaise nouvelle, bon ou mauvais tirage, peu importe, le retour du PSG en Ligue des Champions sera scruté de tous les côtés et ce n'est finalement pas le Real Madrid le pire ennemi du Paris SG mode Qatari, mais plutôt bel et bien lui-même. En tremblant face aux Mancuniens l'an passé, le PSG y a laissé des plumes et n'a toujours pas réussi à franchir l'éternel cap des huitièmes de finale. Toutefois, en conservant in-extermis Neymar, en fidélisant M'Bappé et en allant dénicher Icardi, Paris détient un grand cru. Exceptionnel ? A voir.
Deux ans après son arrivée en fanfare, le Ney a encore fait parlé de lui mais dans le bon sens cette fois. Finalement, dans un 'tout ça pour ça' lancinant, le Ney' est resté sur la face du PSG. Il faudra cohabiter mais le Brésilien peut se racheter aux yeux du public en délivrant une saison d'exception. Il faudra commencer sans lui pourtant cette phase, suspendu qu'il est pour trois matches et composer sans un M'Bappé pas remis de sa blessure encore. Mais la politique du club avec le retour de Léonardo a subi un virage à 180 degrés.
Paris après la guerre veut se reconstruire et le manque de réelle folie financière en est quelque part une belle preuve cet été. La raison l'a emporté sur le porte-feuille avec des recrus comme Abdou Diallo, Ander Herrera, Mitchell Bakker ou Idrissa Gueye. Seul le prêt du buteur intériste Mauricio Icardi fait finalement office de recrue phare, laissant présager d'une année de transition et non de sacre comme l'aime à rappeler le néo directeur sportif. Mais c'est aussi une façon pour le PSG de ne pas se positionner pour une fois en tant que favori mais plutôt en qualité de bel outsider, une position qui change tout ou presque. En Ligue des Champions il faut être fort au milieu du terrain et à la récupération, ce que le PSG n'a pas tout le temps réussi à être. Est-ce la bonne année ? L'équipe progresse quoiqu'on en dise et si elle apprend de ses erreurs du passé, certains secteurs clefs peuvent être plus décisifs.
Et face au Real Madrid, il faudra l'être d'emblée. Certes, les Madrilènes restent sur deux nuls avant la trêve internationale face à Valladolid et Villarreal et sont tombés de haut l'an dernier éliminés par les fougueux hollandais de l'Ajax alors que les Espagnols étaient vainqueurs de la compétition en 2014, 2016, 2017 et 2018. Mais Zinédine Zidane est revenu sur le banc des Blancs afin de reconstruire un nouveau cycle. L'ancien capitaine des Bleus a été rejoint rapidement par Luka Jovic (Francfort), Mendy (OL), Militao (Porto), Rodrygo (Santos) et Eden Hazard (Chelsea). Ce dernier compte bien rassurer après une préparation estivale décevante (2V, 2N, 3D) et un début de saison si ce n'est chaotique, au moins un peu alarmant. Alors si ZZ est un entraineur qui finalement a remporté 100% de ses campagnes de Ligue des Champions sur le banc, son équipe pourrait ne progresser qu'au fil des mois et laisser ce premier match important au PSG.
Quant au PSG, le contrat de confiance renouvelé à Thomas Tuchel doit permettre à l'ancien coach de Dortmund de confirmer des choix souvent décriés lors de grands rendez-vous et de prouver qu'il est bel et bien l'homme de la situation afin de franchir le fameux palier sur la scène européenne. D'entrée de jeu, et plus que jamais, la victoire semble vitale pour la suite des évènements.
Les compositions probables :
Paris SG : Navas, Bernat, Thiago Silva, Kimpembe, Meunier, Marquinhos, Verratti, Gueye, Sarabia, Di Maria, Icardi
Absents : Mbappé (ischio), Neymar (suspendu), Dagba (cuisse), Kehrer (pied), Draxler (pied), Cavani (hanche)
Real Madrid : Courtois, Carvajal, Varane, Militao, Fe. Mendy, Casemiro, Kroos, James Rodriguez, Bale, Benzema, Hazard
Absents : Modric (adducteur), Asensio (genou), Brahim (cuisse) Valverde (muscle), Ramos (suspendu), Nacho (suspendu), Marcelo (dos), Incertains : Isco (ischio)