US Open - ATP - SimplesUS Open (dur) - Demi-finale
La pépite Alcaraz n'en finit plus d'impressionner par sa précocité. Plus jeune demi-finaliste à l'US Open depuis Pete Sampras en 1990, le joueur de 19 ans est sur des temps de passage complètement fous. Actuellement 4e à l'ATP, il deviendra également le plus jeune numéro 1 mondial de l'histoire s'il remporte le tournoi. Le genre de joueur de la trempe des Nadal, Federer ou Djokovic ? Probablement, même s'il est encore un peu tôt pour l'affirmer.
Ici à New York, l'Espagnol a connu une première semaine plutôt tranquille, profitant de l'abandon de Baez au premier tour avant de se défaire de Coria et de Brooksby, chaque fois en 3 sets. C'est ensuite que les choses ont commencé à se corser avec cette bagarre de près de 4 heures contre Cilic en huitième de finale (victoire 6-4, 3-6, 6-4, 4-6, 6-3). Un match qui avait déjà duré jusque relativement tard dans la nuit. Mais alors que dire de celui qui suivit contre Jannik Sinner ? Qualifié comme le match de l'année par nombre de spécialistes, ce quart de finale était le match à ne pas rater. 5h18 de jeu, 5 sets, un scénario Hitchcockien qui a vu chacun des deux joueurs revenir de nulle part et, pour couronner le tout, le record du match qui s'est terminé le plus tard de l'histoire du tournoi : 2h49 du matin.
C'est dans ce contexte qu'Alcaraz affrontera un Frances Tiafoe qui, lui, a pris un chemin bien moins sinueux pour en arriver là. Le joueur de 24 ans a d'abord battu Giron, Kubler et Schwartzman avant de se frotter à un Nadal qu'il battra finalement en 4 sets. Une victoire de prestige face à un Rafa qui avait déjà gagné 2 des 3 tournois du Grand Chelem disputés cette saison. Le tour suivant ne fut qu'une confirmation de ce que l'Américain a montré tout au long de cette quinzaine puisqu'il s'est défait assez facilement de Rublev (11e), là aussi en 3 sets. Une seule manche donc concédée par Tiafoe en 5 matchs ici, et c'était face à Nadal. Sacrée perf pour celui qui n'avait qu'un quart de finale pour référence en Grand Chelem jusque là (Open d'Australie 2019). On notera également qu'il n'a perdu aucun de ses 6 tie-breaks disputés depuis le début du tournoi et qu'il ne s'est fait breaké qu'à deux reprises contre Nadal et Rublev combinés. Solide.
Ce sera une première pour ces deux joueurs qui n'ont jamais atteint les demi-finales d'un Majeur. Indiscutablement, Alcaraz est le futur crack du tennis masculin et sa victoire épique sur Sinner au bout de la nuit a dû lui donner confiance. Mais dans quel état physique sera-t-il ? Pour moi, on est sur du 50/50. Aucun Américain n'est parvenu à s'imposer à Flushing Meadows depuis Andy Roddick en 2003, autant dire que le Central sera en fusion et que le public peut clairement jouer un rôle cette nuit. Ajoutez à cela la victoire de l'Américain dans l'unique confrontation disputée entre les deux joueurs (l'an passé à Barcelone), et vous obtenez un pari qui vaut le coup d'être tenté !
