Euro 2020 - Phase Finale
C'est déjà l'ultime ligne droite de cet Euro un peu 'bizarre' disputé un peu partout en Europe mais qui se terminera uniquement dans l'antre mythique de Wembley à Londres. A ce titre, l'Italie s'armera de patience avant de trouver la faille face à une Espagne retrouvée mais avec un groupe moins expérimenté.
Certes, la Roja a repris du poil de la bête au fur et à mesure de l'avancée de la compétition mais elle parait encore un cran en dessous de la Nazionale. Après des débuts laborieux, la Roja a retrouvé des couleurs après une manita face à la Slovaquie puis un match maîtrisé presque jusqu'au bout face à la Croatie, presque. Considérée comme beaucoup comme une nation sur le déclin, l'Espagne a d'ores et déjà réussi son Euro quoiqu'il arrive. Les Ibériques ont terminé en se heurtant à des Suisses solides, qui n'ont rien lâché et qui avaient même dominé les débats en seconde période. Ce n'est qu'après une séance de tirs au but réussie que la Roja passa. La voilà une décennie plus tard dans le dernier carré d'une compétition internationale.
A l'image de Simon, son gardien, la Roja apprend bien même si elle n'est jamais à l'abri d'un manque criant et récurrent d'expérience, souvent préjudiciable à ce niveau de la compétition d'ailleurs. Le gardien de Bilbao en a fait les frais d'ailleurs et il s'envolera cependant rapidement pour Tokyo dans quelques jours afin d'acquérir encore un peu plus de temps de jeu à compter du 21 juillet avec la Roja au J.O au Japon. Après un jour de repos, les Espagnols se sont entrainés ce lundi matin à Las Rozas avant de s'envoler en fin de journée outre-Manche. Le groupe de Luis Enrique malgré une entame poussive ne doute plus. Il aura du mal toutefois semble t-il à résister à l'armada italienne alors que Pablo Sarabia, touché à la cuisse droite, est le seul incertain du côté ibérique.
En effet, les Transalpins ont posé désormais leurs jalons à la victoire, ayant éliminé récemment la Belgique l'un des favoris au titre final. Roberto Mancini et les siens font les choses réellement bien. Certes, la Nazionale devra se passer des services de Leonardo Spinazzola que la latéral gauche Emerson compensera assurément aussi bien même si celui-ci a peu joué avec les Blues n'ayant commencé aucun match de Premier League ni de C1 depuis la fin de la phase de groupes. Reconduite dans le 4/3/3 qui avait éliminé les Belges avec le trio Barella-Jorginho-Verratti, l'Italie a une mentalité de vainqueur qu'elle avait peu ou prou perdu ces derniers temps, solidement organisée qu'elle est désormais au milieu du terrain.
Même dans les périodes difficiles ou les coups de moins bien au cours d'un match, la Squadra Azzura joue pour gagner et détient assez de qualité de jeu pour tenir tête à n'importe quelles nations sur la scène internationale. Si l'un des meilleurs Italiens manquera donc à l'appel (Spinazzola a été opéré en Finlande lundi au tendon d'Achille), la formation de Donnarumma garde une belle capacité à enjouer le ballon, se projetant sans cesse vers l'avant, laissant de côté les clichés du jeu à l'Italiennne. Gageons que les choses ne changeront pas et que, si elles pouvaient tarder à se mettre en place, au final, l'Italie porte le coup de grâce finale à une Espagne solide, qui ne déméritera pas mais programmée pour craquer. Grazie Mille !
Les compositions probables :
Italie : Donnarumma, Di Lorenzo, Bonucci, Chiellini (c), Emerson, Barella, Jorginho, Verratti, Chiesa, Immobile, Insige
Absent : Spinazzola (blessé)
Espagne : Simon, Azpilicueta, Laporte, P. Torres, J. Alba, Koke, Busquets (c), Pedri, F. Torres, Olmo, Morata
Absent : Sarabia (incertain)
