Sabot, sauveur en bronze
Le Français a sauvé la maison bleue en décrochant une médaille de bronze aux barres parallèles. Le Français a seulement été devancé par le Chinois Feng Zhe, en or, et l'Allemand Marcel Nguyen, en argent.
Il ne restait que lui. Et Yann Cucherat, capitaine des Bleus, maître en la matière avec ses deux titres européens et deux finales olympiques, l'avait senti : « Hamilton peut être le sauveur. » A vingt-cinq ans, Sabot a en effet évité à la gymnastique française de quitter Londres bredouille, ce qui n'était plus arrivé depuis Atlanta en 1996. A la faveur d'un très joli mouvement aux parallèles, malgré une légère hésitation après son premier élément, les deux mains sur la même barre, et un petit sursaut en sortie, le Niçois a décroché la médaille de bronze. Crédité d'une très bonne note (15,566 points), il n'est devancé que par le Chinois Feng Zhe, sacré deux ans après son titre mondial à cet agrès, et l'Allemand Marcel Nguyen, déjà médaillé d'argent dans le concours général.
Pour Hamilton Sabot, formé à Antibes mais qui s'entraîne désormais à l'INSEP, cette médaille récompense une certaine idée de son sport, une forme d'élégance dans le geste. Gymnaste longiligne (1,73m ; 65kg), perfectionniste, il fut généraliste, champion de France en 2010, mais s'est résolu à abandonner le sol et le saut après une vilaine blessure à la cheville en septembre dernier. Depuis, il continue d'exceller sur les agrès dits de bras. En particulier sur ces barres parallèles où il accompagnait Cucherat sur le podium européen en 2010 (3e). « Ca reste comme un déclic », dit-il régulièrement. Comme tous ces autres moments clés qui l'ont convaincu de s'obstiner, alors qu'il bataillait avec un double projet puisque le jeune homme fait des études de kinésithérapie. Qui l'ont persuadé que cette quête ultime d'une médaille olympique n'était pas utopique.
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