par arnogocho » Ven Déc 21, 2012 20:13
L'heure du premier bilan a sonné au PSG
On entend souvent les entraîneurs dirent qu'il faut une dizaine de matchs avant de se prononcer sur leur équipe. Effectivement on le sait une équipe de football, n'en déplaise à l'Eglise, met plus de 7 jours à se construire, et l'on ne se repose pas le septième.
Ce match en Bretagne face à la modeste équipe brestoise, 7ème du championnat à domicile, marque donc la fin de la phase aller de notre championnat et le début des vacances des joueurs de la capitale. La phase de poules de la Ligue des Champions a pour sa part pris fin il y a une quinzaine de jours ( le tirage des huitièmes de finale a eu lieu le 20 décembre 2012 ) et la si importante Coupe de la Ligue n'est plus qu'un vieux souvenir. QSI peut donc désormais tirer les conclusions de cette première partie de saison.
* Les résultats sportifs car " la vérité, c'est le terrain ".
En championnat après 18 journées, Paris est leader avec 35 points, en ayant gagné 10 matchs, marqué 33 buts et encaissé 12 buts. Premier constat l'équipe de Carlo Ancelotti est meilleure défense et meilleur attaque du championnat. Pour autant cette équipe n'écrase pas le championnat comme le souhaite à Doha le propriétaire du club. En effet les olympiques de Lyon et de Marseille ne sont distancés qu'à la différence de buts.
En Ligue des Champions Paris a terminé premier de son groupe qualificatif pour les phases finales, en se rassurant avec une victoire 2-1 au Parc des Princes face à une vaillante et joueuse équipe de Porto, et en dominant logiquement le Dynamo Kiev et le Dinamo Zagreb, deux équipes qui faisaient plutôt office de sparring partner. Une première place importante car elle a permis au club de se voir opposer l'équipe espagnole de Valence en huitièmes de finale, actuellement en difficulté dans son championnat et pointant à la 11ème place. Une équipe tout de même à ne pas prendre à la légère car la Liga apparaît tout de même comme le meilleur championnat du monde, une équipe qui en six oppositions face aux clubs français s'est imposée six fois, une équipe qui possède des joueurs de qualité et qui joue avec un public bouillant à Mestalla. Mais Valence n'est pas le Barça, ni même le Real… que le tirage a failli nous offrir.
En Coupe de la Ligue, considérée par certains comme un trophée, une ligne au palmarès et par d'autres comme une épine dans le pied n'est déjà plus d'actualité pour les coéquipiers de Zlatan. Le PSG a achevé son parcours au chaudron de Geoffroy Guichard de manière insipide aux tirs au but face à une équipe de St Etienne alors en pleine bourre mais sans éclat. Pourtant le match précédent face à l'OM laissait à penser que l'effectif avait suffisamment de profondeur pour ne pas laisser de côté une compétition si peu populaire soit-elle.
Au final si à première vue les Bleus et Rouges semblent dans les temps de passage, et si le titre honorifique de champion d'automne leur tend les bras, certains jugeront peut-être à juste titre que cela n'est pas assez, que sans les dernières journées le bilan serait tout autre, et qu'avec une moyenne inférieure à 2 points par match, l'équipe a déçu. Il semble que le Cheikh Hamad, émir du Qatar et propriétaire du club soit de cet avis, mais la vérité d'aujourd'hui n'est pas celle de demain. Demain le résultat du match à Brest sera connu.
* Le spectacle, la beauté du jeu.
Les dirigeants du club ont été clair sur ce point lors de l'achat du club, ils veulent offrir au public parisien du spectacle, des buts et du beau jeu. Au Parc des Princes en 10 matchs l'équipe n'a marqué que 18 buts et a engrangé 20 points, bien loin des espérances du public parisien. Pendant longtemps les supporters ont subi le 4-3-3 aussi appelé sapin de Noël par certains, aussi ennuyeux qu'inefficace, et fût délaissé dès la Saint Nicolas par Ancelotti. Le 4-4-2 désormais utilisé avec 4 joueurs à vocation offensive offre désormais plus de buts, de jolies phases de jeu et de danger sur les buts adverses. Et paradoxalement l'équipe concède 40% moins d'occasions à l'adversaire. Libre à vous d'en tirer les conclusions et de constater qu'il a fallu 3 mois à l'entraineur italien pour enfin changer son système de jeu. Alors bien sûr Ancelotti n'est pas connu pour avoir construit des équipes portées vers l'offensive, mais de là à faire jouer Maxwell et Jallet au milieu de terrain à domicile contre des équipes venues pour défendre leur but à tout prix…
Depuis le changement de tactique les joueurs semblent prendre plus de plaisir sur le terrain, et réussissent à transmettre ce plaisir à leur supporters et à tous les amateurs de football. Par conséquence peu se souviendront des reproches et objections qu'ils ont formulé au mois de Novembre si l'attitude de l'équipe se maintient en deuxième partie de saison.
* L'image du club.
Autre point qui tient à coeur aux dirigeants, l'image du club s'est considérablement améliorée. Premièrement grâce à la venue de joueurs au rayonnement international que sont Zlatan Ibrahimovic et Thiago Silva. En effet pas un jour sans que les médias suédois, italiens et brésiliens ne viennent au camp des loges afin de scruter les stars du club. La puissance financière du club lui permet un rayonnement sans précédent sur le marché des transferts, et cela semble être une aubaine pour tous les agents de joueurs souhaitant faire parler de leur joueurs…
Deuxièmement les résultats de l'équipe sont globalement positifs et le Paris-Saint-Germain est désormais craint par toutes les équipe de l'hexagone, ce qui n'était pas acquis au vu des dernières saisons du club.
Ainsi le club est en train de changer de dimension, en France et sur le plan international. Cependant il suffit de voir la satisfaction des dirigeants de Valence pour comprendre que le club n'a pas encore fini sa mue.
De plus les sujets à controverse sont multiples : la polémique sur le logo du club, sur le changement de stade, sur le futur centre d'entraînement, la gestion du cas Nenê… Il y a quinze jours le mot "crise" était à la bouche de tous les journalistes s'exprimant sur le PSG.
En conclusion cette première partie de saison sans être exemplaire pose les bases d'un printemps florissant et à plus long terme d'un projet ambitieux sur les plans sportif et extra sportif. A l'heure de ce premier bilan, il apparaît finalement qu'il est encore trop tôt pour juger un club dont on ne connaît pas les limites, mais seulement les objectifs à court terme. On peut raisonnablement penser que le bilan dans 6 mois sera meilleur qu'au jour d'aujourd'hui et que le bilan dans 2ans sera meilleur que celui dans 6 mois… Il n'y a plus qu'à attendre. Impatiemment.
A.L.