Sauvé par sa bonne étoileIncroyable, mais vrai : Lyon jouera les 8es de finale après son large succès à Zagreb (7-1) et grâce au coup de pouce du Real Madrid, victorieux (3-0) à Amsterdam - injustement privé de deux buts-.
«Rien n'est impossible», disait mardi Rémi Garde, comme on lance une bouteille à la mer en espérant qu'elle parvienne à un éventuel sauveur. Embarqué depuis quinze jours, et le nul à domicile contre Amsterdam (0-0), dans un bateau qui faisait cap malgré lui vers la Ligue Europa, Lyon a profité d'incroyables vents favorables pour retrouver un chemin qu'il connaissait si bien depuis huit ans : les huitièmes de finale de la Ligue des champions. L'OL sera, encore une fois, au rendez-vous printanier du gratin européen, autant au bénéfice de son large succès chez le Dinamo Zagreb (7-1), qu'à la grâce d'un trio arbitral qui a injustement refusé à l'Ajax deux buts (32e, 36e) face au Real Madrid (0-3).
Après l'OM à Zilina (7-0) la saison dernière, Lyon est la deuxième équipe à avoir inscrit sept buts à l'extérieur en Ligue des champions.
A ce moment-là, les Madrilènes avaient posé la première pierre du miracle lyonnais, grâce au but de Callejon (14e), finalement auteur d'un doublé (90e+2). Les Merengue avaient surtout fait le travail de l'OL à sa place. Incapable de donner du rythme et de déborder un adversaire déjà éliminé et pas vraiment motivé, le club rhodanien s'était rapproché davantage du gouffre en première période (20e, 36e), et ce malgré l'expulsion de Leko (28e). Lyon s'y est enfoncé juste avant la mi-temps, en dépit de deux nouvelles parades de Lloris (1-0, 40e), à cause de l'apathie de sa défense. Un coup de chance, le troisième de la soirée en moins d'un quart d'heure après les buts refusés à l'Ajax, a permis à l'équipe de Rémi Garde de s'accrocher : le centre contré de Cissokho a lobé Kelava (1-1, 44e), pas du tout à son avantage, et dont le calvaire débutait à peine face à Gomis, crédité de cette égalisation après son tacle rageur sur la ligne.
Gomis frappe quatre foisSans Lisandro, laissé sur le banc avant d'entrer à la place de Lovren (54e) et de marquer (64e, 1-5), la « Panthère » s'est chargée de conclure presque toutes les offensives lyonnaises. Des offensives souvent gagnantes, face à un Dinamo réduit à dix et complètement démobilisé au retour des vestiaires à cause de Gonalons (1-2, 47e) et de Gomis (48e, 51e, 70e), donc. Si l'ancien Stéphanois a signé un quadruplé, Briand a inscrit un dernier but primordial (76e, 1-7) : celui qui qualifiait l'OL, à moins d'un retournement de situation à Amsterdam. Mais, même sans un but de Benzema, le Real a terminé le travail qu'il avait commencé, pour lui-même, et dont Lyon profite encore plus. Un bourreau* devenu ange gardien, voilà un sacré miracle.
Equipe.fr
Le jeu, c'est un corps-a-corps avec le destin.