Pour ma part comme je l'ai signalé dans ma présentation en février, j'étais justement ce joueur type "impulsif" qui jouait beaucoup trop de match et qui a fait ce ALL-IN de trop...
Le C&M est devenu ma priorité mais toujours avec l'optique de faire monter la cagnotte petit à petit. Je me met doucement au rugby aussi car il y a de quoi faire aussi avec les H proposés par la FDJ.
Se maitriser c'est super mais savoir tout d'abord ce que l'on est comme type de joueur est encore plus difficile à avaler.
Perso, je pensais être capable de me tenir mais c'était totalement faux.Aujourd'hui tout roule grace aux analyses que je ne faisais bien entendu pas il y 3ans.
Très intéressant aussi ton témoignage "Fo y croire".
Il m'a fallu 5 mois de pratique à C et M pour "jouer pour gagner" et non plus "jouer pour jouer" ou "jouer pour le plaisir".
Ce forum m'a beaucoup aidé car il présente une multitude de techniques et stratégies de différents joueurs qui nous permettent de cerner le type de joueur que l'on est, nos points forts et nos points faibles.
I) PROBLEMATIQUE DE LA MISE (MISER SELON SES MOYENS)
Au départ, je me suis mis à jouer pour faire de l'argent facile parce que, comme beaucoup je pense, les fins de mois sont difficiles. Dès le premier pari, dans ma tête, je savais que si j'arrivais à faire des bénéfices, je continuerais ; sinon, tant pis, les paris sportifs ne seraient pas pour moi et j'arrêterais.
J'échappais donc au premier pêché du parieur en étant horrifié par l'idée d'avoir un solde négatif : cela réglait la problématique de la mise.
Il s'agissait donc de ne miser qu'une somme que je jugeais anecdotique et indolore par rapport à mes dépenses courantes. Tout en se fixant un seuil de perte maximum en-dessous duquel j'arrêterai immédiatement les paris sportifs.
J'ai réussi à monter petit à petit en faisant du yoyo, jusqu'à 300 € de gains avec des mises qui ne dépassaient jamais 30 €.
II) L'APPRENTISSAGE DE LA GESTION DES PARIS/BENEFICES-PERTES
C'est là où je commettais le second pêché du parieur débutant ou compulsif : vouloir monter trop vite en augmentant démesurément ses mises, ou en d'autres termes, mal gérer ses bénéfices nets.
Avec mes 300 € de bénéfices, je me suis mis à tripler voire quadrupler mes mises, donc à miser des montants qui étaient au-dessus de mes moyens, et ce comme le joueur compulsif que j'étais depuis mes débuts à C et M. Et là patatra, j'ai perdu la quasi-totalité de mes bénéfices en 4 ou 5 match.
Pourquoi ? Parce que :
1) en jouant pratiquemment tous les jours, on choisit la quantité au détriment de la qualité
2) en jouant au-dessus de ses moyens, en cas de mauvaise série, on ne peut pas se refaire ou se rattraper, à moins d'être un panier percé. La preuve, une fois la quasi-totalité de mes bénéfices perdus en jouant au-dessus de mes moyens, j'ai repris à 0 en remisant selon mes moyens par peur de m'enfoncer vers la faillite : je perds, rien de grave, je peux toujours me refaire.
Je me suis découragé, j'ai pensé arrêter plusieurs fois, en me disant que cette précarité des gains et le temps passé à analyser étaient du gâchis pur et simple, et puis j'ai fini par vaincre les démons du joueur compulsif, à arrêter de jouer tous les jours, à devenir lucide sur les chances d'un pari de passer, bref, privilégier la qualité à la quantité.
III) RATIO QUALITATIF (ET NON QUANTITATIF)
C'est en voyant certains membres dégager de sacrés bénéfices en misant peu sur certains types de paris assez rares (rugby) que j'ai peu à peu assimiler l'importance de sélectionner les match et d'arriver à se priver de miser pour le plaisir, l'adrénaline ou pour s'occuper.
Miser peu mais miser bien est devenu ma devise.
J'ai réussi à me créer des règles et des barrières mentales, par exemple, liste non exhaustive :
- établir une hiérarchie montant de la mise/probabilité que la côte passe, 1-rugby puis 2-basket puis 3-foot (bonnes mises sur certains match arrangés ou de Coupe quand une équipe met les remplaçants, sinon, petite mise...)
- remettre son capital de départ sur son compte en banque pour ne pas changer de technique ou vouloir monter trop vite : je ne joue plus que sur mes bénéfices nets, ce qui permet de monter doucement mais plus sûrement...
- jouer un ticket d'un montant maximum de 30% de ses bénéfices nets, un All-In de tous ses bénéfices est toujours stupide et improductif sur le long terme (sans parler d'un All-In de tout son compte en banque

), on repartira à 0 à un moment ou à un autre...
C'est aussi pour ça que je me suis inscrit sur les books car je ne les crains plus avec tous leurs paris, la raison a pris le pas sur la passion.
IV) ATTENTION A LA CHUTE
Mais attention, ne plus être un joueur compulsif, ne pas avoir besoin de se limiter, avoir des principes solides ne nous met pas à l'abri d'une re-chute brutale, c'est toute la complexité de la psychologie des jeux d'argent.
J'avoue songer sur certains match que je sens très bien à faire un All-In de tous mes bénéfices ; j'avoue penser me refaire à la va-vite si un ticket assez important ne passe pas ; j'avoue, quand j'ai le blues, jouer sans avoir de certitudes pour m'évader ou fuir ; j'avoue qu'il m'arrive de rêver d'avoir le même train de vie que certains gros salaires de mon entourage ou véhiculés par les médias en me disant que je devrai miser gros...
A côté de l'aspect financier, il y a aussi celui de la "désociabilisation" et de "l'isolement" : privilégier le jeu à sa vie affective et amicale voire professionnelle (démotivation à se lever le matin quand on peut gagner 1/2 salaire en 2 heures, etc.).