Coupe du Monde en Russie 2018 - Groupe D

Coupe du Monde en Russie 2018 - Groupe D

Nos Pronostics

Notre Vainqueur de Groupe

Croatie

Notre Outsider

Islande
(se qualifie pour les 8es de finale)

Le match phare

Argentine - Croatie

Jeudi 21 Juin 2018 à 20h

Parier1,85Argentine
Parier4,75Croatie

Groupe D :  Argentine

Argentine - 5e au classement FIFA

L'Albiceleste de Lionel Messi a beau détenir si ce n'est le, au moins l'un des joueurs les plus marquants du football moderne, il n'en demeure pas moins que les fastes de l'époque de Diego Maradona sont bel et bien révolus. A la conquête d'une troisième étoile sur le maillot, l'Argentine reste pourtant sur trois finales consécutives, dont une de Coupe du Monde, certes toutes perdues, mais qui en disent long sur le potentiel de l'effectif.

Qualifiés in-extremis dans un groupe sud-américain il est vrai relevé, nantis de matches amicaux qui ne laissent pas rêveur voire parfois même inquiétants, et cherchant encore la solution d'une osmose à trouver entre le quintuple Ballon d'Or et «les autres», les Argentins tenteront finalement de surprendre comme lors de la précédente édition où ils étaient arrivés au Brésil avec autant d'interrogations et d'incertitudes que lors de cet été russe à venir, on sait ce qu'il advint.

Les joueurs de Jorge Sampaoli (révélation de la Coupe du Monde 2014 avec le Chili) ne devront néanmoins pas traîner pour entrer dans la compétition. La Croatie et l'Islande notamment (18e et 22e au classement FIFA) seront là pour assurément les contrarier, jouer les trouble-fête et leur rappeler qu'ils devront se surpasser à chaque instant.
Favorite pour autant comme souvent, l'Albiceleste a largement les moyens de répondre présente en alignant à sa tête un trio redoutable et redouté composé de Di Maria, Messi et Aguero même si elle doit lever certains doutes laissés dans son jeu ces dernières semaines. Des incertitudes.

Points forts :

  • Lionel Messi, le surdoué surtitré, porte la nation du haut de ses dribbles chaloupés.
  • 3 finales en 2 ans prouvent le potentiel d'une équipe pouvant compter sur une arrière-garde expérimentée composée d'Otamendi, Mercado ou Mascherano.
  • Vivier de jeunes pousses amenés à devenir de réels talents (Lo Celso, Martinez, Correa).

Points faibles :

  • Aucun récent sélectionneur n'a réellement trouvé la clé d'une osmose parfaite entre talents, techniques, jeunesse et expérience.
  • Doit composer avec plusieurs périodes instables depuis 2014 et Jorge Sampaoli n'est finalement en poste que depuis 9 mois environ, lui qui prône le jeu très haut à la catalane, n'a eu que peu de temps pour inculquer ses valeurs.

Groupe D :  Croatie

Croatie - 18e au classement FIFA

Souvent séduisants, toujours attendus et techniquement chaque fois au point, les «Vatreni» (les Flamboyants) n'ont pas le palmarès en adéquation avec les talents qui la compose. Rapidement revenue au bercail après le fiasco de 2014, la Croatie a depuis montré qu'elle était capable de réaliser un grand coup à très court terme.
Avec des stars reconnues sur chacune de ses lignes (Lovren, Rakitic, Modric, Mandzukic), il est vrai que l'équipe aux damiers semble détenir assez de maturité cette année pour viser le dernier carré de cette prestigieuse compétition.

Pour sa 50e participation à la Coupe du Monde, la Croatie est passée par des barrages toujours stressants qu'elle a su dominer de la tête et des épaules en étrillant 4/1 notamment une équipe grecque pourtant jamais facile à manier. Il faut dire qu'armée offensivement comme elle est, la Croatie n'a rien à envier aux nations les plus dociles devant le but et débarquant en Russie.

Avec un milieu de terrain comme beaucoup en rêveraient de posséder, les Croates disposent du jeu comme bon leur semble et le fraichement nommé, Zlatko Dali l'a bien compris, laissant son équipe s'accorder aux pieds d'un Luka Modric qui ne cesse de se distinguer et au sommet de son art à l'heure actuelle avec les Madrilènes. Certes, la Croatie n'a gagné qu'un seul de ses sept derniers matches en Coupe du Monde (4 défaites et 2 nuls) et elle doit encore prouver que sa défense (qui n'a pas encaissé de buts que deux fois lors de ses onze plus récentes apparitions) est en mesure de suivre le rythme imposé par des attaquants de qualité et des couloirs animés et rapides. Déstabilisant.

Points forts :

  • Des stars en pagaille à tous les niveaux parvenant à bien se trouver et nantis d'un esprit d'équipe puissant avec un noyau fidèle qui se connait par coeur.
  • Luka Modric, véritable orfèvre organisateur et dépositaire du jeu croate, est l'un des meilleurs milieux de terrain du monde.
  • Attaque flamboyante et efficace (Kramaric, Mandzukic, Perisic).

Points faibles :

  • Défense parfois friable avec un Subasic peu épanoui et qui ne parvient pas à se mettre au niveau de ses coéquipiers.

Groupe D :  Islande

Islande - 22e au classement FIFA

Attention à la surprise, serait-on tenté de dire . Plus maintenant, serait-on tenté de penser. Depuis que l'Islande a étonné le vieux continent lors du dernier Euro où elle a laissé en même temps que son cœur sur le terrain, une impression vivifiante et de renouveau jusqu'en quart de finale où les «Strakarnir okkar» (nos garçons) sont parvenus à se hisser, elle arrive avec un statut de bel outsider pour sa première participation à une Coupe du Monde.

On connait désormais cette Islande valeureuse, aussi rude que le climat de son pays mais aussi désormais solide dans tous les compartiments du jeu. Capable de rivaliser en 2016 avec le futur champion d'Europe, elle y était assurément la belle surprise de cette compétition.
Elle essayera de relever un nouveau défi à ce niveau, un autre monde réellement pour un pays qui ne compte finalement qu'un peu plus de 300 000 âmes en tout et pour tout. Un vrai miracle, en partie dû à sa star en provenance d'Everton. Le milieu de terrain Gylfi Sigurdsson écume les terrains d'outre-Manche en faisant des envieux. Les Vikings dégagent une réelle puissance dans le jeu, notamment celui aérien, couplé à des touches excentrées qui deviennent de véritables coups de pieds arrêtés. Dangereux.

Atypique, la formation d'Heimir Hallgrimsson compte bien jouer de ses différences pour surprendre des nations plus huppées mais le groupe est réellement relevé et l'effet de surprise s'est peu à peu évaporé. L'exploit demeure néanmoins à portée, après celui de 2016, l'Islande arrive en effet avec l'envie de se porter vers l'avant par des contre-attaques léchées dans un jeu où elle demeure à présent très bien organisée ; les individualités laissant la place à un gros collectif bien huilé.
Si l'Islande est bien la plus petite nation en nombre d'habitants de l'histoire à s'être qualifiée pour la Coupe du Monde, elle ne demande qu'à prouver que sa place n'est surtout pas usurpée. Confirmation escomptée.

Points forts :

  • Un collectif à toutes les épreuves, rodé et qui s'appuie notamment sur son match référence lors de sa victoire en juin 2016 acquise sur l'Angleterre en huitième de finale de l'Euro.
  • Organisation hors pair avec des joueurs de la trempe de Gunnarsson (Cardiff), Gudmundsson (PSV Eindhoven) ou encore de Finnbogason (Augsburg).

Points faibles :

  • Très (trop) peu de possession de balle au cours du match, pas de fil conducteur.
  • Poule réellement corsée et en ce sens, attendue qu'elle est, l'Islande entame une période souvent difficile pour ce genre de nations, c'est-à-dire perdurer dans le temps au plus haut niveau, d'autant qu'elle participe à sa première au niveau mondial.

Groupe D :  Nigeria

Nigeria - 47e au classement FIFA

En poste depuis l'été 2016, Gernot Rohr dirige les «Super Eagles» (les super aigles) d'une main de maître et les résultats des siens jouent en sa faveur lui qui dispose d'un peu plus de 60 % de victoires lors des 11 plus récentes sorties avec le Nigeria. C'est donc ambitieux que le 47e du classement FIFA va tenter de déjouer les pronostics (le Nigeria est donné à 351/1 pour la victoire finale par exemple) après être revenu de très loin en ayant échoué lors des qualifications pour la Coupe d'Afrique des Nations.
Avec une équipe puissante et vive, le tacticien franco-allemand dispose d'un groupe homogène emmené par le joueur de Chelsea, Victor Moses, au physique qui a impressionné Antonio Conté toute la saison à Londres sur son aile droite.

En sortant invaincu (une seule défaite mais sur tapis vert) d'un groupe de qualification complexe avec l'Algérie, la Zambie et le Cameroun, le Nigeria peut ambitionner accéder à un huitième de finale, objectif principal de tout un peuple et de sa fédération.
Cependant, le triple champion d'Afrique, absent des CAN 2015 et 2017, n'a remporté qu'un seul de ses douze derniers matches de Coupe du Monde, laissant souvent dans l'expectative des observateurs qui aimeraient tant revoir la génération dorée de l'été 1996 qui avait permis au Nigeria de battre l'Argentine et d'arracher ainsi une première médaille d'or aux JO pour le football africain. Nostalgie quand tu nous tiens.

Points forts :

  • Jeu direct avec des sorties de balles rapides qui peuvent décontenancer beaucoup de défenses, joueurs adroits balle aux pieds et dotés d'une grande technique.
  • Terre fertile en jeunes pousses prêtes à éclore dans une grande compétition mondiale.

Points faibles :

  • Equipe la plus jeune de la Coupe du Monde avec 24.9 ans de moyenne d'âge.
  • Une nation estimée mais qui reste en apprentissage et programmée pour réussir plutôt à moyen terme.
  • Difficile de définir un dispositif tactique précis où 442 - 433 et 352 cohabitent tant bien que mal au sein d'un jeu aléatoire et donc parfois désordonné.