Coupe du Monde en Russie 2018 - Groupe B

Coupe du Monde en Russie 2018 - Groupe B

Nos Pronostics

Notre Vainqueur de Groupe

Espagne

Notre Outsider

Maroc
(se qualifie pour les 8es de finale)

Le match phare

Portugal - Espagne

Vendredi 15 Juin 2018 à 20h

Parier4,20Portugal
Parier1,91Espagne

Groupe B :  Portugal

Portugal - 4e au classement FIFA

Championne d'Europe en titre, sans pour autant outrageusement dominer les débats, la Seleçao das Quinas (la sélection du groupe des cinq) n'a finalement jamais fait mieux dans cette compétition mondiale qu'une demi-finale en 1996 perdu face à l'Angleterre (3e au final). Elle validait une 7e participation à la Coupe du Monde en restant solide d'un bout à l'autre d'un groupe B où elle remportait 9 victoires et ne connaissant qu'une seule défaite. A sa tête, Fernando Santos, promu depuis 2014, avait déjà pris en main les trois clubs les plus huppés du pays avant de devenir sélectionneur de l'équipe de Grèce.

L'ingénieur, comme on surnomme le tacticien portugais, pourra bien sûr s'appuyer sur une composition une nouvelle fois très intéressante : Rui Patricio, Cédric Soares, Pepe, José Fonté, Eliseu, Bernardo Silva, William Carvalho, Danilo, Joao Mario, Cristiano Ronaldo, André Silva - largement dominée par la star CR7, cinq fois Ballon d'Or et au palmarès déjà hors norme.
La sélection devra se passer de Danilo Pereira, milieu défensif de Porto et nanti de 25 sélections, victime d'une rupture partielle du tendon d'Achille, et doublure officielle de William Carvalho.

En s'inclinant en mars lourdement face aux Hollandais, le Portugal a montré certaines limites dès que ces principaux titulaires ne sont pas présents alors qu'il venait aussi de s'imposer timidement face à l'Egypte grâce à 2 buts de Cristiano Ronaldo dans les arrêts de jeu. Avec 15 buts lors des éliminatoires, CR7 a encore marqué les esprits et sera à l'évidence l'homme si ce n'est à abattre au moins celui dont il faudra limiter les déplacements. Mais les adversaires sont prévenus depuis longtemps.

Points forts :

  • Un CR7 au sommet de son art qui attire sur lui plus de défenseurs qu'il n'en faudrait.
  • Solides dans leur ensemble, les Portugais sont difficiles à manoeuvrer.
  • Défense très bien en place à l'expérience redoutable.

Points faibles :

  • Le Portugal peine à confirmer sur le terrain son titre de Champion d'Europe avec un jeu moins léché et moins alléchant qu'à l'accoutumée.
  • La « CR7 dépendance » récurrente, totalement voué à sa star, le Portugal mise tout (trop ?) sur la forme de son attaquant.

Groupe B :  Espagne

Espagne - 8e au classement FIFA

Championne du Monde en 2010, alors que son meilleur résultat remontait au Brésil 1950, la Roja est ancrée dans le groupe qu'on peut officiellement désigner comme le groupe de la Mort. Il n'en demeure pas moins que la constance des équipiers du milieu de terrain barcelonais Andres Iniesta, ces dernières années au plus haut niveau, leur permettent d'être très optimistes quant à leur longue survie dans cette compétition.
Après un bon résultat nul en mars dernier face à l'ultime champion du Monde en titre, les Espagnols ont envoyé un signal fort à la planète football en humiliant l'Argentine 6/1. En jouant une parfaite partition offensive, les Ibériques ont corrigé une Albiceleste certes privée de Messi ce soir-là mais complètement dépassée.

Invaincue depuis l'été 2016 et la nomination à sa tête de Julen Lopetegui, l'Espagne est l'une sinon la nation la plus expérimentée du vieux continent, elle qui va participer à sa 11e Coupe du Monde consécutive. Nantie de 18 matches sans défaite en deux ans et avec toujours au moins un but inscrit, il est logique de la voir troisième favorite à la victoire finale derrière l'Allemagne et la France aux yeux des bookmakers. Elle détient dans son rang un certain Sergio Ramos, deuxième joueur le plus capé de l'histoire espagnole derrière Ikar Casillas (167 sélections), un must.

Avec un onze de départ probable de ce type : De Gea, Azpilicueta, Piqué, Ramos, Alba, Busquets, Alcantara, Iniesta, Silva, Isco, Morata - il est vrai qu'on doit assurément croire que la facilité déconcertante avec laquelle l'Espagne s'est qualifiée pour la Russie, aura de fortes chances d'être confirmée, nantie qu'elle est, dans un groupe complexe, d'une vivacité, d'une jeunesse et d'une expérience exceptionnelle de ses cadres. Parfaite osmose.

Points forts :

  • Grosses individualités toujours au profit d'un collectif bien rôdé.
  • Constante dans la maîtrise du jeu notamment au milieu du terrain.
  • Effectif le plus complet, pléthorique et impressionnant des favoris.

Points faibles :

  • Parfois encore trop peu réalistes face au but.
  • Vampirisation de la possession de la balle au détriment d'un jeu en manque de profondeur.

Groupe B :  Iran

Iran - 36e au classement FIFA

Qualifié aisément en terminant en tête de son groupe de la zone Asie sans perdre, avec seulement 5 buts encaissés dans cette longue phase et avec 7 points d'avance tout de même sur la Corée du Sud, l'Iran va prendre part à sa 4e Coupe du Monde. Un des petits poucets de la compétition compte surtout sur Sardar Azmoun pour espérer prendre l'un de ses premiers points au niveau mondial.

L'attaquant ne sera finalement pas dépaysé, lui qui évolue au Rubin Kazan, en Premier League russe, depuis la saison passée et pour le compte duquel il avait inscrit fin avril 5 buts et délivré 4 passes décisives.
Menée sur le banc par Carlos Queiroz depuis 2011, la 'Team Melli' (l'équipe nationale) se raccroche donc à son messie locale et à Téhéran, il est une icône adulée des plus jeunes et respectée par tous. Idéalement épaulé par son capitaine et milieu offensif emblématique évoluant à Notthingham Forest (ligue 2 anglaise) Ashkan Dejagah, les deux hommes tentent d'inculquer un esprit de groupe et une cohésion par l'intermédiaire de leur grande expérience. Dans ce groupe relevé, il est néanmoins difficile de penser que les Iraniens puissent s'octroyer un seul point, même si, comme chacune des 32 nations, elle ne devra en aucun cas être mésestimée par ses adversaires.

Points forts :

  • L'attaquant Sardar Azmoun à 23 ans est au sommet de son art et les Iraniens compte sur la technique et la rapidité de leur prodige pour surprendre.
  • Individualités assurément du niveau mondial ne devant pas être prises à la légère.
  • Adroits en contre-attaque, rapides, endurants et incisifs, ils avanceront cachés et ne seront pas attendus. A ce titre, ils peuvent en étonner plus d'un.

Points faibles :

  • Un tiers de l'équipe évolue en Europe dans des championnats réputés moins attractifs comme la Suède, la Grèce ou la Belgique, trop peu pour espérer gêner ses adversaires dans ce groupe relevé.
  • Un collectif à travailler perpétuellement face à des nations bien plus expérimentées.
  • Un effectif très jeune, méconnu et au papier le moins bien composé à ce niveau.

Groupe B :  Maroc

Maroc - 42e au classement FIFA

C'est tout le Maroc qui se met à croire en une qualification plausible en 8e de finale depuis qu'Hervé Renard a pris les commandes des Lions de l'Atlas depuis 2016. Pas aperçu depuis 20 ans en Coupe du Monde, le Maroc ne va participer finalement qu'à la 5e phase mondiale après celles de 1970, 1986, 1994 et 1998.
Le Sorcier Blanc, comme est surnommé le technicien français, a de quoi être optimiste pour autant. Extrêmement bien qualifiée, sa formation peut compter sur Mehdi Benatia pour serrer son arrière-garde. Passé successivement par la Ligue 2, à l'Udinese, la Roma, puis le Bayern et enfin de jouer désormais au sein de la Vieille Dame (Juventus Turin), le défenseur trentenaire est réellement considéré comme l'un des meilleurs défenseurs central du vieux continent.

Premier de son groupe de qualification, le Maroc s'est permis le luxe de battre la Côte d'Ivoire pour ce faire lors d'un dernier match incroyable d'intensité qui peut faire murir un groupe bien plus rapidement que prévu. Derrière eux, ni le Gabon ni le Mali n'avaient pu lutter à armes égales face à un groupe qui pourrait ressembler à celui-ci : Munir, Dirar, Benatia, Saiss, Hakimi, Boussoufa, El Ahmadi, Belhanda, Ziyech, Boutaïb, Amrabat. En jouant l'Iran d'emblée, le Lions peuvent sortir leurs griffes, se mettre bien en place, en confiance et être un trublion parfait dans ce groupe de la mort où ils ont un excellent rôle d'outsider à jouer et bien plus encore avec la réussite à provoquer.

Points forts :

  • Coaché par un Savoyard habitué à relever le défi et à créer l'exploit, il fût le premier entraîneur à remporter la Coupe d'Afrique des Nations avec deux pays (Zambie et Côte d'Ivoire). Il a apporté toute la cohésion du jeu à ce groupe qui a plus à gagner qu'à perdre.
  • De très fortes individualités sur chaque ligne capables chacune à leur niveau de faire basculer un match sur un geste, une passe, une action.
  • Seule équipe africaine à n'avoir encaissé aucun but lors de la phase de groupe de qualification à la Coupe du monde dans la zone Afrique, un signe sur ses assises défensives.

Points faibles :

  • Devra être efficace dans les deux zones de vérité pour sortir d'un groupe très difficile, avec des attaquants plus combattants que techniques notamment.
  • Encore un cran en-dessous des meilleures nations en termes de duels physiques et de combat, et finalement peu de joueurs à l'impact aussi conséquent que Benatia.