Des rencontres importantes et indécises après les fastes européens.

Montpellier - Nice

Montpellier aura ainsi la chance d’enchaîner un troisième match à domicile en moins d’un mois de compétition. Que s’est-il passé depuis ? Deux nuls face à Saint-Etienne et Strasbourg mais aussi et surtout la confirmation d’une belle solidité, attesté par le fait que le MHSC demeure la seule équipe à ne pas avoir encaissé le moindre but en première période depuis le début du championnat. Il a ainsi prouvé d’ailleurs une certaine solidité puisque sa défense expérimentée n’a été percée qu’à quatre reprises cette saison, cependant trois fois tout de même à la Mosson … La dernière fois face à Strasbourg, les hommes de der Zakarian ont infirmé tous leurs déboires à parvenir à s’imposer face à des fans dépités.

En effet, les Montpelliérains n’ont remporté aucun de leurs neufs derniers matches de Ligue 1 disputé à domicile, avec six nuls et trois défaites, soit la pire série sur ses terres depuis son apparition dans l’élite du football hexagonal. Voilà qui ne rassure pas avant la réception des Aiglons. Solides mais pas attentif au marquage jusqu’au bout, les hommes du sud ont été crucifiés une nouvelle fois dans les ultimes secondes d’une partie il est vrai acharnée et en même temps sans grands reliefs. C’est donc avec un certain optimisme que les joueurs de Patrick Viera effectueront ce court déplacement.

Les Niçois quant à eux sont sur une belle dynamique après avoir connu les affres d’un début de saison peu glorieux où ils n’avaient pris qu’un point sur les neuf premiers possibles. Mais tout va pour le mieux désormais et la belle victoire à Lyon fût confirmée la semaine passée en recevant Rennes dans un match qui tournât en leur faveur grâce à un pénalty raté de leurs adversaires en première période et après avoir renversé la vapeur après l’heure de jeu alors qu’ils étaient menés au tableau d’affichage. Ce succès, en forme de récompense de son caractère et d’une grosse fin de match, fut ainsi logique au final pour un Gym sur la bonne voie et ayant lancé semble-t-il définitivement sa saison.

Sans Mario Balotelli, touché aux adducteurs, les Aiglons ont fait preuve de maturité et ont montré un état d’esprit irréprochable, celui-là même que tout le staff attendait depuis le début des hostilités. C’est de bonne augure pour la suite des évènements même si parfois la défense montrait quelques signes de fébrilité et vacillait, en cause des errements récurrents de Coly et Hérelle notamment. A travailler ... Toutefois, Nice a redressé la barre et peut désormais travailler en toute sérénité. C’est donc optimistes mais conscients qu’ils ont encore tout à démontrer que les Niçois se rendent dans l’Hérault avec la ferme intention de ne pas rentrer bredouille dans un match ouvert où pléthore de buts devraient être inscrits par la même occasion.

Les compositions probables :
Montpellier : Lecomte, Congré, Hilton, Mendes, Oyongo, Lasne, Skhiri, Aguilar, Mollet, Laborde, Delors
Nice : Benitez, Herelle, Dante, Sarr, Jallet, Lees-Melou, Tameze, Cyprien, Boscagli, Saint-Maximin, Balotelli

Angers - Toulouse

Avec deux victoires et trois défaites, le SCO est finalement à une place recherchée, proche du milieu du tableau qui siérait à toute la formation de Stéphane Moulin. Confirmant leur redressement, les Angevins se sont logiquement imposés face à celui qui était jusque-là un dauphin étonnant du PSG. Faisant preuve d’un grand sang-froid après avoir été mené à la marque par Dijon, Angers a continué de faire ce qu’il fait le mieux depuis plusieurs années désormais, défendre en avançant, ce qui faisait irrémédiablement déjouer les Dijonnais. Sachant allier justesse et vitesse, ils inscrivaient trois buts tous plus beaux les uns que les autres dans une soirée parfaite il est vrai où tout leur avait réussi.

Maîtrisant son sujet, le club de l’Anjou aurait même pu aggraver le score ce qui n’aurait fait que confirmer une domination dans tous les compartiments du jeu. Tout va donc pour le mieux mais il fera face aussi à une équipe dotée cette saison d’un mental d’acier. Les Toulousains sont ainsi invaincus depuis la première journée et une lourde défaite à Marseille. Depuis, Toulouse a toujours marqué et compte désormais déjà dix points dans son escarcelle au sein d’une quatrième place flatteuse mais méritée.

Depuis qu’Alain Casanova est revenu sur le banc toulousain cet été, ses joueurs ne renoncent jamais. Avec une équipe de qualité technique supérieure aux autres saisons, Toulouse est totalement décomplexé mais aussi et surtout n’accepte pas la défaite. Ils détiennent ainsi des ressources insoupçonnées jusque-là leur permettant notamment de revenir du diable vauvert même quand la partie est mal embarquée. Ce fût le cas à Bordeaux ou encore face à Nîmes, où, menés, les Violets ont réussi à se retrouver et à l’emporter ou revenir au score.

Toujours en réaction mais avec cette saison de l’orgueil bien placé, le Téfécé peut rester assurément sur cette bonne dynamique même s’il se déplace en Anjou où le SCO, de retour aux affaires courantes, devrait les gêner longtemps, très longtemps assurément …

Les compositions probables :
Angers : Bultelle, Bamba, Pavlovic, Traoré, Manceau, Mangani, Santamaria, N'Doye, Tait, Bahoken, Reine-Adelaide
Toulouse : Reynet, Amian, Fortes, Jullien, Moubandje, Sangaré, Bostock, Dossevi, Garcia, Gradel, Iseka

Reims - Dijon

Entre Reims et Dijon, il faut s’attendre à un match enlevé et surement en Champagne sans pression, même si les deux formations ne restent pas sur des prestations intéressantes. Pourtant, Reims s’est bien repris après deux revers face à Amiens et Montpellier en allant extirper un bon point à la Beaujoire où il n’est jamais évident d’évoluer. Légèrement dominés, les Rémois ont néanmoins tenu tête, sans jamais flancher et en revenant à leurs fondamentaux, à savoir d’abord bien défendre. Ce fût chose faite. En défendant à cinq, parfois à six au milieu, il était clair que David Guion avait la ferme intention de fermer boutique.

Il subsiste pour autant quelques petits regrets dans ce point pris, ceux de ne pas avoir concrétisé les quelques contres que les Rémois se sont procurés lors de ce duel dominical, au cours d’un dernier quart d’heure notamment bien maitrisé physiquement parlant. C’est une chose travaillé cette semaine à l’entrainement et qui devrait porter ses fruits à domicile cette fois (0 tir cadré) avec plus de justesse et de lucidité dans le dernier geste notamment. Il est ainsi logique de croire que ce match entre deux équipes qui devraient ouvrir le jeu se terminera dans un combat que les attaques pourraient remporter face aux défenses.

Les compositions probables :
Reims : Mendy, Konan, Abdelhamid, Engels, Foket, Romao, Chavalerin, Doumbia, Cafaro, Oudin, Chavarria
Dijon : Runarsson, Yambéré, Lautoa, Ciman, Rosier, Abeid, Amalfitano, Haddadi, Sliti, Said, Tavares
Absent : Chang-Hoon (blessé)

Rennes - Paris SG

Auteurs d’un début de saison tonitruant dans l’hexagone, les Parisiens devraient poursuivre en Bretagne une moisson de bons résultats qu’ils ne cessent de glaner depuis de nombreuses années. C’est ainsi que les hommes de la capitale cumulent désormais deux nuls et huit succès lors de leurs dix plus récents déplacements rennais depuis l’année 2011. Une situation qui devrait perdurer une nouvelle fois alors que le PSG aura eu deux jours de récupération de plus que des Rennais qui étaient encore sur le terrain jeudi soir dernier tout de même …

Décevants à Nice, les Rennais ont tout fait à l’envers, décevant aussi du même coup grandement un Sabri Lamouchi qui avait peur de ce match de reprise après cette pause internationale, bien lui en avait pris. Ses joueurs furent dans leur totalité à côté de la plaque, gênant lorsqu’on doit désormais cumuler un match tous les trois jours avec les fastes européens qui ont débuté cette semaine et avant d’accueillir l’ogre parisien déjà quant à lui bien rodé.

Car jusqu’ici et en Ligue 1, pour le PSG, tout va bien. Privés de Neymar et Mbappé , les Parisiens se sont promenés face aux Verts, enchaînant un cinquième succès d’affilée en autant de sorties (une deuxième fois dans l’histoire du club qu’un tel début de saison est remarqué), et marquant déjà quatorze buts à cette occasion. Sans jamais réellement forcer car finalement jamais tellement inquiétés, les hommes de la capitale s’apprêtent à vivre une saison d’exception parmi l’élite et partis pour ne rien lâcher, semaines après semaines.

Il semble donc peu probable que les Rennais puissent défier les statistiques et tenir tête à une équipe du PSG, même atteinte psychologiquement par la défaite dans les arrêts de jeu mardi à Anfield, supérieure dans de trop nombreux domaines tout en accentuant les efforts défensifs afin de ne plus encaisser de buts comme ce fut le cas lors de leurs deux premiers déplacements au cours de la saison. Pour ce faire, rigueur et professionnalisme seront de sortie en Bretagne et un clean sheet enregistré lors de cette sortie dominicale.

Guingamp - Bordeaux

La formation d’Antoine Kombouaré est jeune, trop jeune si on la juge par ses résultats stricts et une dernière place au classement. Elle ne peut que s’aguerrir mais les progrès doivent être rapides en Ligue 1 où le temps est souvent compté. L’équipe manque de profondeur de banc, une situation encore visible à Marseille où les Costarmoricains ont été dépassés d’un bout à l’autre de la rencontre, n’ayant tiré que deux fois sur le but adverse, contraints quant à eux de subir dix-sept tirs phocéens tout de même ... Fragiles, les Guingampais attendent les premiers points qui tardent à venir, notamment à cause de carences défensives anormales à ce niveau de la compétition. Avec quatorze buts encaissés déjà, l’enchaînement des défaites sème le doute et attire le manque de réussite, sans pour autant tout renier, le travail étant fait en amont.

L’accent a donc été mis d’une part, sur l’efficacité à retrouver lors des rares situations dangereuses que les Bretons parviennent à se procurer, et, d’autre part, à reprendre à bras le corps une assise défensive digne de ce nom, celle-là même qui leur avait permis de tenir soixante minutes au Vélodrome. Pour ce faire, ils peuvent profiter de Girondins malades également, secouer en interne par un rachat que beaucoup ne comprennent pas et par l’arrivée de Ricardo sur le banc, bougeant certains cadres et par là-même certaines mentalités.

Avant-derniers, ils n’ont pas réussi face au promu nîmois dimanche dernier et offrir ainsi un premier succès au technicien brésilien. Il faut dire qu’avec dix buts encaissés après cinq journées, soit le pire total depuis 42 ans, les Bordelais de Ricardo disposés en 4/3/3 ressemblaient étrangement à ceux de Gustavo Poyet, son prédécesseur. Réputé pour être un entraîneur défensif, le Brésilien a cependant constaté qu’à chaque instant ses joueurs laissaient de grosses failles permanentes au sein de leur arrière-garde. Pas encore en bloc avec des joueurs pas tout à fait concernés à 100%, Bordeaux n’a pas l’aura qu’on pouvait lui connaître autrefois et le travail à procurer à l’entraînement reste très important.

Dès lors, avec deux équipes pas toujours bien en place ces dernières semaines et qui aimeraient dans un premier temps se rassurer pour mieux repartir vers l’avant, la rencontre pourrait bien se reposer sur ses lauriers et n’amener qu’un (bon) point à toutes les forces en présence qui sauront s’en contenter.

Lyon - Marseille

L’Olympico du dimanche soir est un rendez-vous biannuel traditionnel dans une saison et il revêt en cette fin de semaine un intérêt certain, entre une équipe lyonnaise pas au top de sa forme et des Marseillais en pleine confiance et réussite en Ligue 1, capables de repartir vivants du Parc Olympique où pléthore de buts pourrait néanmoins être inscrits.

Si Marseille n’a pas gagné depuis dix ans sur le terrain des Gones, il faut bien avouer que leur début de saison est en totale osmose avec les visions à long terme des investisseurs, à savoir une constance dans les résultats afin de se maintenir longtemps dans le haut du tableau. Ainsi, dimanche dernier, après une première mi-temps assez terne (0 tir cadré), les Marseillais ont accéléré, motivés par un coup de colère et tactique du sergent Garcia dans les vestiaires à la mi-temps assurément. Repassés en 4/3/3, ils ont réussi à dominer, avec la belle entrée de Maxime Lopez, largement des adversaires dépassés après l’heure de jeu.

Avec cette victoire, l’OM s’est emparé, seul, de le deuxième place et annonce la couleur et ses prétentions. A ce rythme, les Phocéens font bel et bien figure de candidat à une place sur le podium (deux points de moyenne); s’ils veulent prendre leur distance avec les autres prétendants au statut de dauphin du PSG, c’est donc une belle opportunité qui se présente aux Marseillais lors de cette soirée dominicale rhônalpine où leurs supporters ont été priés de rester face à la Bonne Mère. Les retrouvailles s’annoncent donc houleuses, déclarations lyonnaises aidants, antagonisme connu entre les deux clubs existant et situation précaire de l’OL faisant.

Car les Lyonnais connaissent un début de saison inattendu et assurément complexe dans le fond et dans le jeu. La cote d’alerte est atteinte désormais et le nul inespéré à Caen la semaine dernière n’a rassuré personne dans le staff de Genesio. Pourtant, à Manchester City, où personne ne les voyait relever la tête, les Gones ont surpris tout le monde, virant largement en tête à la pause, avant de résister aux assauts des Anglais. En supériorité numérique pendant une heure en Normandie, les Lyonnais avaient pourtant même failli perdre, confirmant un mauvais début de saison, pointés qu’ils sont déjà à huit longueurs du PSG notamment. Plus inquiétant encore, c’est l’attitude générale de l’équipe qui interroge mais aussi le manque de sérénité qui se dégage en règle générale de la formation rhodanienne. Faibles techniquement, avec un nombre de passes important n’arrivant pas à destination et doté d’un jeu à l’inverse de la fluidité, les Lyonnais font peur, en cause notamment, un Fekir loin du compte après une coupe du Monde éreintante, même si celui-ci s’est rassuré en inscrivant un but plein de réalisme en Ligue des Champions.

Avec deux équipes qui ne gèrent assurément pas de la même manière ce début de saison, ni leurs temps faibles, ni leurs temps forts, il semble que les Marseillais, sur leurs excellents derniers matches dans l'hexagone en championnat, soient encore en mesure d’étonner et surtout de ne pas concéder la défaite dans un match enlevé où les attaques devraient être mises à l’honneur.

Les compositions probables :
Lyon : Lopes, Mendy, Denayer, Marcelo, Dubois, Aouar, Tousart, Depay, Fekir, Traoré, Dembele
Marseille : Pelé, Sakai, Rami, Gustavo, Amavi, Strootman, Sanson, Thauvin, Payet, Ocampos, Mitroglou