Après la trêve internationale, Lille aimerait confirmer, l'ASM se rassurer et Reims se refaire une santé.

Dijon - Lille

En Bourgogne, les Dogues ne manqueront assurément pas de croquant une nouvelle fois. Emmenés par un trio rapide, la surnommée BIP-BIP, les Nordistes ne cessent de se distinguer ; il faut dire que Bamba, Ikoné et Pépé ont marqué quatorze des dix-sept buts cette saison pour leur équipe, autant dire que tout va bien du côté de Lille, là où tout allait mal il y a encore quelques mois. Mais Christophe Galtier tente malgré tout de tempérer les ardeurs après que ses joueurs aient pourtant réussi à cumuler un cinquième succès de suite à domicile face à Saint-Etienne.

Certes, à l’extérieur, ils ont dû s’avouer vaincus à deux reprises déjà à Bordeaux et Angers par le plus petit des scores mais les Lillois dansent la Bamba. Auteur de sept buts sur ses neuf derniers tirs, l’ancien attaquant stéphanois, Jonathan Bamba se place ainsi sur la troisième place du podium de cette statistique au sein des cinq plus grands championnats européens, une performance non anodine qui tire littéralement le club vers les sommets. Et ce sont tous les Lillois qui s’en trouvent métamorphosés. L’avenir est donc radieux pour le LOSC transformé par la réussite d’une attaque en grande forme mais également bien cadré par une défense solide emmenée par l’indétrônable métronome Mike Maignan.

Voilà qui ne fait vraiment pas les affaires des Dijonnais, eux qui se cherchent encore et des leaders et des performances pouvant leur servir de références. Car si Lille marque énormément, Dijon n’a inscrit que neuf buts en tout et pour tout cette saison, soit la dix-septième attaque de l’élite seulement. Pire encore, voilà quatre rencontres de suite que les Bourguignons n’ont pas fait trembler les filets adverses, une situation si ce n’est catastrophique, au moins soulevant certaines interrogations. Car rien ne s’arrange semaines après semaines à Dijon et avec une sixième rencontre sans la moindre victoire vient de pointer le bout de son nez. Tout se ressemble pour les Dijonnais, dans le mauvais malheureusement et le staff a réellement l’impression que les joueurs pourraient jouer très longtemps sans parvenir à marquer. Troublant. Dès lors, si ce n’est pas faute de tenter de faire basculer le mauvais sort, en courant, en proposant et en parvenant à s’approcher, force est de constater que les Dijonnais manquent de puissance offensive et les frappes restent molles et sans danger. Inquiétant. Dès lors, en manque de cohésion et de confiance, deux caractéristiques essentielles en Ligue 1, Dijon ne devrait pas parvenir à faire basculer la tendance en laissant les Lillois s’emparer d’un match ouvert et assurément très fertile en buts.

Les compositions probables :
Dijon : Runarsson, Haddadi, Lautoa, Yambéré, Rosier, Loiodice, Abeid, Jeannot, Sliti, Keita, Said
Absents : Tavares, Sammaritano et Chang-Hoon (blessés)
Lille : Maignan, Ié, Dabila, Soumaoro, Ballo-Touré, Mendes, Xeka, Aurojo, Bamba, Ikone, Pépé
Absent : Pied (blessé)

Reims - Angers

En Champagne, il ne faudra réellement plus buller pour les Rémois. Pointés désormais à une peu glorieuse dix-septième place, les joueurs de David Guion sont pourtant loin de démériter à Auguste Delaune où, s'ils n'ont encaissé qu'un but en quatre rencontres, ils n'en ont marqué qu'un seul également, un but qui permettait d'ailleurs de débuter de fort belle manière la saison en s'imposant face à Lyon à la mi-août. Depuis, les fans rémois sont sevré de toutes réalisations de leurs protégés. Reims reste même sur deux nuls mais sans aucun franchissement de la ligne de la part de son ballon. Les temps sont rudes.

Rudes, mais pas forcément inquiétants dans le jeu. Face à Bordeaux, ils osèrent beaucoup sans jamais cadrer toutefois. A Nîmes plus récemment encore, ils peuvent se targuer d’avoir su contrarier une formation joueuse portée vers l’avant. Tactiquement bien en place, les Rémois ont répondu au défi physique de leurs adversaires en réussissant à se sortir parfaitement du pressing exercé par les Crocos. Il faut notamment mettre en avant la prestation d’Abdelhamid, auteur d’un match en mode patron, où toujours calme et bien placé, le stoppeur rémois a contrecarré la plupart des offensives nîmoises, tout en pouvant marquer de la tête à la demi-heure de jeu, sans un grand sauvetage de Bernardoni. Imprenable dans les airs, il aimerait que son attaque s’inspire de la défense et puisse prendre plus souvent le dessus sur leurs adversaires.

Pour ce faire, rencontrer Angers pourrait les y aider. Avec deux victoires et autant de défaites lors de ses quatre déplacements, la formation de Stéphane Moulin reste des plus irrégulières. Capables de s'imposer à Monaco et de toucher le fond face à Guingamp, pourtant dernier et pas au sommet de son art, les Angevins ont arraché finalement un nul très logique à domicile face à Strasbourg. La dalle angevine était de retour ce soir-là après avoir pourtant été mené 2/0 au score à la pause en ayant loupé, qui plus est, un pénalty. Avec 24 tirs (dont six cadrés), il est vrai qu'une égalisation, aussi tardive fût-elle (92ème) était amplement méritée. Il faut savoir enchaîner désormais et c'est encore bel et bien là que le bas pourrait bien blesser à Angers et ainsi profiter à des Rémois aptes à élever suffisamment leur niveau de jeu pour renouer enfin avec le succès à domicile. Motivation maximale.

Les compositions probables :
Reims : Mendy, Konan, Abdelhamid, Engels, Foket, Romao, Doumbia, Ndom, Cafaro, Oudin, Chavarria
Absent : Chavalerin (suspendu)
Angers : Butelle, Manceau, Traoré, Thomas, Bamba, N'Doye, Pajot, Mangani, Capelle, Bahoken, Reine-Adelaide
Absent : Pavlovic (blessé)

Strasbourg - Monaco

A la Meinau, dans une chaleur palpable peu importe l’époque de l’année, les débuts de l’ancien Monégasque (en attaque de 1993 à 1999) et champion du Monde 1998, Thierry Henry, seront bien sûr épiés de tous les côtés. Il faut dire que sa nomination a fait la Une des débats récents. Après le limogeage de Leonardo Jardim, l’arrivée de « Titi » est la suite logique pour l’ancien international qui sait où il met les pieds et a obtenu toutes les garanties financières et sportives, bien plus importantes que celles qu’il aurait eu assurément à Bordeaux.

L’ASM pourra ainsi corriger lors du mercato hivernal sa désastreuse période estivale. Le néo-entraîneur du Rocher pourra aussi compter apparemment sur un vestiaire réceptif tout content de changer les mentalités, lui qui s’endormait ces dernières semaines dans un conformisme latent. Réceptif à ce bouleversement, les joueurs pourraient enfin montrer un tout autre visage lors de ce déplacement pourtant très délicat avant l’heure. La vague médiatique et le frémissement populaire qu’a entrainé sa nomination ne sont pas pour déplaire du côté de la Principauté. C’est donc lundi dernier qu’il dirigeait sa première séance collective, prenant ses marques.

Il y a donc lieu d’être rassuré afin que l’ASM mette fin à une série de quatre défaites de suite toutes compétitions confondues sur laquelle restent des joueurs capables de se transformer désormais. Mais dans l’Est rien n’est jamais simple. Ainsi, depuis avril dernier, une seule défaite n’est à déplorer, début septembre, face à Nantes. Depuis cette date néanmoins, les Strasbourgeois ont toujours marqué au moins un but dans leur antre, soit tout de même la bagatelle de 80% de leurs dix dernières sorties, un état de fait qui devra être pris en compte par des Monégasques qui devraient réussir pour autant à repartir d’Alsace par la grande porte, tout en ayant assisté à un match ouvert duquel l’ASM peut sortir sain et sauf très certainement.

Les compositions probables :
Strasbourg : Sels, Koné, Mitrovic, Caci, Carole, Grimm, Sissoko, Lala, Thomasson, Mothiba, Costa
Absent : Martin (suspendu)
Monaco : Badyashile, Touré, Sidibé, Glik, Henrichs, Bennasser, Aholou, Grandsir, Golovin, Chadli, Falcao
Absents : Raggi et Jemerson (suspendus), Subasic, Gabriel, Lopes, Pellegri, N’Doram (blessés)

Inter Milan - Milan AC

Toujours attendu par toute une région, le derby della Madonnina se disputera ce dimanche. Cette expression est utilisée pour désigner le plus grand derby en Italie, celui d’une rivalité exacerbée et aussi par dévotion pour la petite Madone dorée qui se trouve sur les toits de la cathédrale de Milan. Les présentations étant faites, c’est désormais depuis une décennie que ce match tendu se déroule sans incident et dans un climat apaisé.

Alors que le Milan AC est invaincu ainsi depuis le 25 août soit tout de même huit matches consécutifs toutes compétitions confondues, l’Inter n’est pas en reste et cumule quant à lui désormais six victoires de suite ni plus ni moins. Les deux équipes milanaises sont donc dans une réussite éblouissante qu’elles comptent bien poursuivre lors de ce duel serré.

En effet, on peut dire qu’à Milan, le partage des points est très courant. C’est ainsi que quatre des cinq dernières confrontations entre ces deux équipes se sont soldées par un nul depuis novembre 2016, laissant par là-même la sensation que repartir dos à dos ne gêne réellement pas les acteurs présents les soirs de derby, nonobstant le fait que les buts restent nombreux ces derniers temps : 17 buts lors des 7 derniers derbies et deux 0/0.

A la recherche d’un milieu de terrain de valeur et alors qu’il avait déjà été l’un des feuilletons de cet été en Lombardie, Luka Modric est écrit en grand sur les tablettes de l’inter afin d’intégrer l’effectif cet hiver, profitant ainsi du malaise du Croate au sein d’un Real bien moins en verve sur les terrains cette saison. Mais le club nerazzurri a aussi ciblé Ivan Sunjic, milieu de terrain du Dinamo Zagreb et autre joueur de la sélection à damiers ; une autre preuve que l’Inter sera à n’en pas douter l’un des acteurs principaux du mercato hivernal …

Leurs rivaux ont eux aussi pris en note Aaron Ramsey, le milieu de terrain gallois des Gunners d’Arsenal. Sous contrat jusqu’en juin prochain, l’international intéresserait les Rossoneri de Leonardo à moindre coût de plus ; toutefois, ils sont plusieurs aussi à être peu ou prou espérés par Gennaro Gatuso, dont Adrien Rabiot (PSG), Darmien (Manchester United) ou encore Fabregas (Chelsea) font clairement partie. On le voit les Milanais eux aussi espèrent bien réaliser de belles affaires cet hiver.

En patientant jusque-là, les deux équipes de Milan ne seraient finalement pas contre repartir dos à dos en maintenant ainsi leur réussite actuelle à flot avant d’aller à la Lazio pour l’une et de recevoir la Sampdoria pour l’autre en championnat. Eternellement équilibré.

Les compositions probables
Inter Milan : Handanovic, Asamoah, Vrij, Skriniar, Vrsaljko, Brozovic, Vecino, Perisic, Nainggolan, Politano, Icardi
Milan AC : Donnarumma, Calabria, Musacchio, Romagnoli, Rodriguez, Kessié, Biglia, Bonaventura, Suso, Higuain, Calhanoglu
Absents : Strinic et Montolivo (blessés)

Nice - Marseille

Dimanche soir, c’est le derby de la Méditerranée qui va accaparer tous les regards alors que les Marseillais iront défier avec de réelles ambitions les Niçois de Patrick Vieira, parfois incapables encore de comprendre les siens.

Il faut dire qu’avec l’instable, l’inconstant mais au combien pourtant doué quand il est bien luné, Mario Balotelli, le néo-entraineur des Aiglons aura souvent du pain sur la planche. Il faut bien avouer aussi que ses attaquants, flamboyants sur le papier, ont bien des difficultés à exister depuis le début des hostilités, n‘ayant finalement percé qu’à sept reprises les filets de leurs adversaires. Bien trop peu pour espérer intégrer rapidement les meilleurs … A Toulouse encore, Patrick Vieira regrettait ainsi le manque de réalisme de son attaque. Sans Mario Balotelli, non convoqué, les Niçois eurent pourtant l’occasion de tuer la rencontre à maintes reprises mais firent preuves d’incroyable maladresse devant les buts.

Pourtant en pressant haut et en étant bien organisés, les Aiglons avaient mis tous les ingrédients de leurs côtés, mais rien n’y fit et c’est avec une cargaison de regrets dans la soute que les Niçois rentraient sur la Côte d’Azur. Ce manque d’efficacité est ainsi devenu récurrent pour les Aiglons depuis le début de la saison et face à une formation telle que l’OM, il pourrait bien leur jouer encore de mauvais tour.

Car si les Phocéens encaissent bien trop de buts à l’heure actuelle en déplacement notamment (2/3/4/2/3 pour les cinq ultimes voyages marseillais), les Phocéens restent habiles quant à eux devant les cages de leurs adversaires. Ainsi, en Ligue 1, avec 21 buts marqués, la formation de Rudi Garcia est la deuxième meilleure attaque dans l’hexagone. Hormis à Lille, Marseille a ainsi toujours inscrit au moins un but depuis le début de la saison toutes compétitions confondues. Après quelques déclarations de cadres lassés et d’une équipe déséquilibrée, l’OM, en s’imposant 2/0 face à Caen, s’est offert le luxe d’une trêve internationale apaisée, bien lui en a pris. Sans encaisser de but, l’OM a retrouvé des couleurs et une place sur le podium. Et finalement sans être transcendant, Marseille reste dans les temps de passage de la saison passée avec 16 points contre 17 à l’automne 2017. Croire en un bel avenir radieux est donc fortement plausible. Si Gustavo sera suspendu à Nice à cause d’une accumulation de cartons jaunes, il n’en demeure pas moins que les offensives marseillaises seront plus nombreuses et plus efficaces que celles de Niçois à la recherche d’une efficacité qu’ils tardent trop à retrouver.

Les compositions probables :
Nice : Benitez, Sarr, Dante, Herelle, Boscagli, Tameze, Lees-Melou, Attal, Srarfi, Maolida, Saint-Maximin
Absent : Danilo (incertain)
Marseille : Mandanda, Sakai, Rami, Kamara, Amavi, Strootman, Lopez, Thauvin, Payet, Sarr, Mitroglou
Absents : Gustavo et Ocampos (suspendus)